« Nous voulons, nous pouvons ! » Tel était le crédo qui a motivé les actions du regroupement Agricultrices de l’Estrie au cours de la dernière année. Une quinzaine de femmes ont bravé le mauvais temps, du jeudi 21 février dernier, pour participer à l’assemblée générale annuelle qui se tenait à Bury. Le président de l’UPA Estrie, François Bourassa, s’est joint au groupe.
Fondé il y a une trentaine d’années, l’organisme vise à valoriser toutes les femmes œuvrant en milieu agricole et forestier tout en soutenant le développement de leurs capacités entrepreneuriales individuelles et collectives en reconnaissant leur contribution économique, d’expliquer Yolande Lemire, présidente. « Faire partie des agricultrices, c’est de se regrouper et de discuter de nos priorités et de nos irritants. C’est de partager des pratiques communes, d’écouter et de s’améliorer dans nos modes de gestion, se reconnaître comme femme dans la réalité agricole. Les Agricultrices de l’Estrie, ce n’est pas seulement 40 femmes ou membres, c’est plus de 2 200 femmes qui travaillent au sein d’entreprises agricoles », précise Mme Lemire.
Les participantes ont approuvé le plan d’action de l’année en cours visant entre autres à augmenter le membership et d’accroitre les capacités entrepreneuriales et les aptitudes démocratiques des membres. Tout cela prend forme à l’intérieur d’un calendrier d’activités. La présidente ne cache pas qu’elle aimerait bien recruter de jeunes femmes. « La moyenne d’âge des membres est de 40 ans. J’aimerais avoir des jeunes femmes. Je souhaiterais avoir les deux générations pour qu’elles puissent apporter une à l’autre, sagesse et jeunesse. » Outre les grandes orientations, l’organisme souhaite sensibiliser les automobilistes à la sécurité routière en zone agricole notamment sur les grands axes routiers estriens, comme la route 108 dans le Haut-Saint-François et la 147 près de Compton.
La présidente rappelle que Agricultrices de l’Estrie qui sont membres d’Agricultrices du Québec ont contribué à faire avancer la cause des femmes en appuyant l’UPA que ce soit pour la reconnaissance des femmes comme travailleuse autonome, le congé de maternité pour travailleur autonome et la reconnaissance dans les années 80 de la femme à titre de copropriétaire. « Là, on travaille sur l’égalité et l’équité au niveau de la reconnaissance salariale comme productrice. Une femme sur cinq n’a pas de salaire », précise Mme Lemire. L’organisme tiendra ses conseils d’administration et activités dans les sept MRC de l’Estrie. L’objectif, d’exprimer la présidente, est de se rapprocher des productrices. Mme Lemire mentionne que des activités seront organisées par des administratrices et d’autres par des partenaires ou autres groupes affiliés. « Le but est de se rencontrer, d’échanger, apprendre, développer de nouvelles connaissances, réseauter, développer des partenariats et autres. »