Consultation des membres pour la mise à jour du PPMV

ACTU-Programme

L’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l’Estrie (AMFE) est à compléter sa tournée de consultations publiques auprès de ses membres pour la mise à jour de son Plan de protection et de mise en valeur (PPMV) de la forêt privée sur le territoire estrien. L’exercice est hautement important puisqu’il détermine et guide l’agence dans ses actions pour les années à venir.

« Comme je le dis souvent, le PPMV, c’est notre bible à l’agence. C’est toute notre grande orientation stratégique qui est là-dedans. Ce n’est pas compliqué, c’est la valorisation du couvert forestier estrien », d’exprimer le président de l’agence, Jean-Paul Gendron. La dernière version complète du PPMV remonte à 2003. Plusieurs mises à jour ont été effectuées au fil des années en raison de l’évolution de la forêt, souligne M. Gendron. Le nouveau plan devrait être déposé vers mars-avril 2017, précise-t-il.

Rappelons que le PPMV dresse un portrait de la forêt privée de l’Estrie et de ses ressources. Il dégage des problématiques, fixe des objectifs régionaux de protection et de mise en valeur et suggère des moyens dans le but d’atteindre les objectifs retenus.

Le PPMV dresse le profil du propriétaire type. Il révèle entre autres que 11 % des propriétaires sont des femmes et 89 % des hommes âgés de plus de 55 ans. De ce nombre, seulement 4 % retireraient plus de la moitié de leur revenu des activités forestières. Selon les statistiques recueillies pour 2012, 85 % des propriétaires forestiers posséderaient leur terre pour le plaisir. Outre ce constat, on parle d’aménagement durable de la forêt privée et du couvert forestier qui est relativement jeune. On aborde également les programmes d’aide, les possibilités de récolte annuelle, l’évolution de la mise en marché sans négliger la réglementation municipale. Au chapitre de l’aménagement durable de la forêt, il y est question des différentes menaces comme la tordeuse des bourgeons d’épinette, le nerprun bourdaine, l’agrile du frêne et autres. L’aménagement forestier, la pérennité de la biodiversité, les ressources fauniques comme espèces d’intérêt socio-économique avec les espèces en péril que ce soit faunique ou végétal font partie des préoccupations. La biodiversité, les ressources hydriques, acéricoles ainsi que les produits forestiers non ligneux et les ressources récréatives ainsi que paysagères et autres complètent les nombreux éléments inscrits à l’intérieur du PPMV.

Le président de l’agence semble satisfait des rencontres. « On sent que les gens sont friands de connaissances, à caractère, ce que j’appelle écosystémique. C’est pas juste tel type d’arbre, qu’est-ce qu’on fait avec l’épinette blanche, comment je vais développer mon érablière à potentiel acéricole. C’est beaucoup plus que ça. Ils veulent être au courant des ravageurs, des changements climatiques. Ils veulent être au courant de l’importance des milieux humides. Ils posent des questions sur les structures d’exploitation de l’aménagement des forêts. Ils sont critiques. Ça nous permet d’avoir une évaluation un peu empirique et sommaire de la perception qu’ont les propriétaires forestiers vis-à-vis les professionnels de la forêt. »

  1. Gendron rappelle que la forêt privée en Estrie appartient à 9 200 propriétaires et couvre 730 000 hectares soit 91 % du territoire forestier de la région. Un nombre de 150 entreprises et 8 500 emplois sont directement liés à ce secteur d’activité. Jean-Paul Gendron croit que la forêt n’obtient pas tout le mérite qu’elle devrait. « Je constate que la forêt est un produit qui se vend mal. Les forestières, on a un problème, on ne sait pas se vendre. On est dans la forêt partout, mais le monde ne le remarque pas. » M. Gendron ajoute que la forêt joue un rôle important au niveau touristique que ce soit pour les sentiers pédestres, de quad, de motoneiges, les pistes cyclables, les centres de ski et autres.
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