La délégation de l’AFEAS de Cookshire et celle de Sawyerville, demandant aux maires de la MRC du Haut-Saint-François d’instaurer le dépôt volontaire du verre en mettant à la disposition des citoyens des conteneurs spécifiques pour la collecte du verre sous toutes ses formes, devront faire preuve de patience.
Sans réponse, suite à leur demande formulée en avril dernier, la présidente de l’AFEAS de Cookshire, Lucille Chabot, s’est tournée vers le journal pour faire part de leurs attentes. « À la fin de la présentation, nous avons eu l’impression d’une fin de non-recevoir de la part de certaines personnes. Nous, ce qu’on veut, c’est qu’il y ait des démarches entreprises. On aimerait avoir un calendrier. Nous, on demande pas d’avoir des points de collecte dans toutes les municipalités. Au moins, en avoir deux ou trois à Cookshire et East Angus dans les places centrales. Nous, on ne demande pas la lune », d’exprimer Mme Chabot.
De son côté, le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, assure que les élus ont bien entendu les demandes du groupe, mais que la collecte de déchets est de compétence municipale. La demande doit être faite individuellement à chaque municipalité à moins que ces dernières conviennent d’en faire un dossier régional, explique-t-il. « On n’a pas dit qu’on ne ferait rien. » Le préfet souligne néanmoins qu’entre le verre et le plastique agricole, ce dernier est plus dommageable sur l’environnement. Il ajoute que les élus commencent à réfléchir à la question et que les deux sujets seront amenés à l’ordre du jour du prochain PGMR (Plan de gestion des matières résiduelles), prévu au cours du mois.
Ultimement, la MRC pourrait faire une recommandation aux municipalités, mais auparavant, les responsables prendront le temps d’étudier la question, voire ce qui se fait ailleurs et à quel coût. Selon M. Roy, un conteneur de verre pourrait coûter entre 5 000 $ et 10 000 $ en y incluant les frais de collecte. « On va regarder les divers scénarios autant le verre que les sacs de plastique agricole. On va regarder les deux simultanément », assure-t-il. Le préfet ajoute avoir approché des gens qui faisaient des interventions sur le verre, lors du récent Sommet sur la colline à Québec pour leur demander d’intervenir auprès « du gouvernement qui fait des profits avec la Société des alcools (SAQ) et qu’eux installent des bacs à l’extérieur. Que ce fardeau ne vienne pas tout le temps aux municipalités. Qu’il donne des subventions, on ne va pas être les seuls à décaisser. »
Concernant la demande de l’AFEAS, le préfet réitère « oui, il y a eu de l’écoute. Oui, on va leur revenir, mais ce n’est pas de quoi qu’on peut répondre en dedans d’un mois. Moi, je dis à Mme Chabot que ma priorité est plus les sacs agricoles, mais je dis pas qu’on ne peut pas rien faire en parallèle. » S’il devait y avoir une action à poser, cela se ferait vraisemblablement l’an prochain, de laisser entendre le préfet, tout en soulignant qu’un projet pilote de récupération de sacs de plastique agricole est en cours à Dudswell.
Cookshire-Eaton
Des représentants de l’AFEAS ont également rencontré la mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, pour lui demander d’aller de l’avant avec l’installation d’un ou plusieurs points de dépôt pour le verre. « On regarde le projet. Je dis pas oui, je dis pas non. C’est bien beau avoir un bac de récup, mais faut aller le porter, c’est un investissement. » Avec la récente augmentation imposée par Valoris, il est peu probable que la municipalité donne suite à la demande à court terme. « On est à chercher nos sous », d’exprimer Mme Lapointe. Néanmoins, elle entrouvre la porte pour l’an prochain. « Probablement pour 2020, mais on va aller avec le conseil », de compléter Mme Lapointe