Une programmation éclatée et fignolée pour la Nuit du pont couvert

Nous retrouvons quelques membres de l’organisation Émilie Dostie, Pauline Gonzalo, Jonatan Audet, Michel Vézina, Camille Lopes et Éloïse Petitclerc-Désy portant un toast au succès de la 6e édition.

De l’avis de Jonatan Audet, un des organisateurs de La Nuit du pont couvert, le pont McVetty-McKenzie de Lingwick où se déroulent les spectacles, est la porte d’entrée vers un autre monde, une parenthèse dans le temps, c’est une expérience à vivre.

La sixième édition qui se mettra en branle dans l’après-midi du 24 pour atteindre son paroxysme dans la nuit du 25 août promet en émotions de toutes sortes. Si le festival semble, à première vue, éclaté, il est le résultat d’un travail minutieux et d’une recherche artistique rigoureuse. L’activité semble avoir déjà obtenu ses lettres de noblesse puisqu’il suscite un intérêt. « On a beaucoup de demandes d’artistes. On devient de plus en plus attrayant pour le créneau de musiciens qu’on attire ici. » M. Audet admet que la formule va à contre-courant et présente une programmation hors du commun avec des styles variés. Outre la démarche artistique, il accorde une grande importance à l’atmosphère. « Il est important d’avoir quelque chose de charismatique, des artistes sympathiques. On veut avoir du monde qui sont terre à terre, pis qui font de la maudite bonne musique. » Parmi les artistes musicaux, M. Audet est particulièrement fier d’avoir la participation de la pianiste, considérée comme la reine du ragtime, Mimi Blais. « Je suis très content. Je pense que ça fait cinq ans qu’on lui demande de venir pis qu’a le goût de venir, pis elle peut pas parce qu’elle est dans d’autres pays, en tournée. Mais cette année, ça colle, ça marche. Pour moi, c’est une de mes idoles depuis longtemps. Je suis presque intimidé de la recevoir, quelqu’un d’aussi prestigieux. C’est pour moi un honneur. » L’artiste donnera le coup d’envoi à l’heure de l’apéro.


Même s’il y aura de la musique à profusion, le côté littérature sera également omniprésent. Le duo Whydah, un hybride groupe musicolittéraire constitué de Pauline Gonzalo et Michel Vézina, fera grincer des dents en assurant l’animation du spectacle avec son métal-poésie. Le plus grand pont couvert en Estrie vibrera avec la participation d’artistes comme Tchernish-Nicolas, guitariste de la formation Royal Caniche, qui présentera de nouvelles compositions sous un nouveau nom: Danty Tchernish Carcajou Nicolas. Poulin, cette artiste saguenéenne d’origine, proposera un rock viscéral porté par une voix qui laisse beaucoup de frissons sur son passage. Coyote Bill, Big band hurlant et antidote au nivellement, rassemblera huit excellents musiciens montréalais qui maîtrisent le groove et la perfection. We are Wolves n’a pas besoin de présentation depuis le raz-de-marée électro/art/danse/punk du début des années 2000. Hugo Mudie, auteur-compositeur-interprète tantôt de Yesterday’s ring, tantôt avec Miracles, a parcouru les scènes rocks et punks du monde avec le groupe phare The Sainte Catherines. Les festivaliers se coucheront tard avec la performance de Hugo Mudie & The White Goldens.

Autour du pont
Dès 13 h le samedi, les convives auront la possibilité de profiter de la rivière au Saumon pour la baignade et une toute nouvelle zone chill. Ils pourront savourer des bières de la Brasserie rurale 11 comtés et déguster des plats locaux préparés par le Cuisinier déchaîné et le Fumoir Smokehouse. Initié l’année dernière, on procédera à la création de la deuxième édition du Livre du pont. Il s’agit d’une microédition du Buvard avec la participation des artistes et festivaliers qui voudront bien récrire. Les enfants auront également l’opportunité de faire des dessins. L’écrivain Michel Vézina et son équipe feront une supervision du contenu. En raison d’un horaire chargé, il est possible que le livre soit publié plus tard au cours de l’année. L’art visuel sera également de la fête mettant en vedette trois artistes, Chloé Surprenant, Marie-Philippe Plante et Do Lessard qui feront des œuvres d’art en formant murale et un collage photos. Comme par le passé, la populaire barbière Jalili Audet sera présente sur le pont pour opérer le BarbArt en compagnie d’Isabelle Gauthier qui animera la mosaïque à gogo. Cela restait à confirmer, mais on croyait être en mesure de présenter un atelier de percussion pour tous.


Un total de 750 billets sont mis en vente. « C’est bien important de respecter ce nombre-là pour que chacun puisse avoir une expérience optimale », insiste M. Audet. Ils sont disponibles en ligne au coût de 28 $ en prévente jusqu’au 17 août sur lanuitdupontcouvert.com. Il est aussi possible d’acheter son billet dans les points de vente physiques cités sur le site web du festival ou de s’en procurer sur place dès 13 h, le samedi 24 août. L’accès au site est gratuit pour les enfants de 15 ans et moins. Il est possible de camper gratuitement sur place.

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