Les élus réfutent les allégations à l’effet que la municipalité ait voulu camoufler l’avis de règlement d’emprunt en précisant avoir respecté la loi. Ils interprètent le résultat de la signature du registre comme un vote favorable à la réalisation du projet amorcé sous l’administration de l’ancien maire, Normand Potvin.
Il est sur la table depuis 2008, selon ce que rapporte le conseiller responsable du projet, Yvan Tremblay. À l’époque, explique-t-il, une consultation auprès de la population et des bénévoles a permis de soulever que la salle déjà existante manquait d’espace et qu’elle était difficile d’accès. Ayant repris en main le dossier de l’ancien conseil municipal, M. Tremblay indique avoir fait ses devoirs et avoir convié à deux reprises la population en assemblée pour en discuter. Au départ, le projet était de rénover la salle des loisirs. Les participants lors des réunions tenues en décembre 2014 et janvier 2015 ont voté à 90 % en faveur d’une nouvelle salle. Pas moins qu’une quarantaine de personnes se sont présentées à chaque visite, regroupant entre autres, la FADOQ, les Lions, le comité des loisirs, les cuisines communautaires ainsi que les responsables de l’école de judo. « Ce sont des gens qui utilisent la salle », explique le conseiller Tremblay. De fil en aiguille, le projet s’est concrétisé, passant de possibilité de rénovation et d’évaluation en tout genre. Puis, est survenu le rapport du ministère de la Santé déclarant de la moisissure et la présence de champignons au sous-sol. C’est en février 2015 que la décision et les critères ont été établis, mais une chose était claire, la municipalité allait de l’avant avec un budget octroyé de 350 000 $ et le reste devait provenir en subvention, explique le conseiller.
Yvan Tremblay rassure que seulement 350 000 $ sortiront des coffres de la ville malgré le fait que le projet est évalué à 1,4 M$, sans quoi il sera aboli. Le reste viendra de subvention à laquelle le conseil municipal a les mains liées et ne peut se prononcer davantage afin de suivre les protocoles ministériels. Des 350 000 $ en dépense, le conseiller municipal Yvon Roy explique également que « la ville ne prévoit pas dépenser au-delà du budget à l’heure qu’on est là ». Le règlement d’emprunt est un simple processus légal. « Ça fait peur de voir 1,4 M$, mais ça ne sera pas la dépense », indique Yvon Roy. Pour le financement de cette dépense, il explique que le projet prévoit la vente de terrains qui à eux seuls, devraient rembourser les frais encourus. « Exemple: disons que nous vendons 20 terrains à 15 000 $, ça fait 300 000 $ », ce qui rembourse pratiquement l’investissement, explique-t-il. Tout semble avoir déjà été pensé « c’est une grande roue qui amène d’autres projets, de nouveaux développements, des travaux d’infrastructures, d’aménagements sécuritaires pour s’y rendre et autour de l’école, etc. », mentionne M. Roy. « On prévoit de ne pas créer de dépense à la fin du projet, les citoyens n’auront pas à assumer la facture à moins que le ciel nous tombe sur la tête », d’exprimer le conseiller Roy. Bien sûr, sur l’avis de règlement d’emprunt, on y voit que la somme totale de 1,4 M$. Yvan Tremblay termine en mentionnant « Nous avons les mains liées tant que le projet n’a pas été annoncé par le député », laissant entrevoir que des détails sont à suivre.
Le citoyen Jean Tremblay, résident du secteur depuis 1988, auquel précisons n’a aucun lien de parenté avec le conseiller Yvan et le directeur Martin du même nom de famille, est en faveur de cette réalisation. Il trouve que l’emplacement du nouveau terrain de baseball est une bonne chose, comme auparavant beaucoup de plaintes du voisinage pour des balles perdues ont eu lieu causant assez des dépenses d’autant plus que l’ancien terrain était désuet. Pour la future salle, il mentionne « Ça prend un endroit pour desservir les gens pour attirer de nouvelles familles, garder les nôtres et ainsi garder notre école ouverte. » Cependant, Jean Tremblay affirme qu’il y a eu défaillance dans la transmission de l’information aux citoyens. Il ajoute « On n’aurait pas eu 325 signatures si les gens avaient été mieux informés. Une bonne information aurait permis aux citoyens de se rendre compte que la construction d’une nouvelle salle était une solution mieux éclairée. » Très impliqué auprès des organismes, Jean Tremblay est membre du club Lions de Johnville, du comité consultatif d’urbanisme de Cookshire-Eaton, du comité de développement économique Cookshire-Eaton Innovation et du comité de Cookshire-Eaton en Spectacle.
Pour Jean-Luc St-Laurent, également en faveur et citoyen de Johnville, il souhaite voir le projet se mener à bien. Ancien conseiller municipal, il confirme que le projet est en pourparlers depuis une quinzaine d’années. Pour lui, tout rassembler à la même place va de soi, « en plus, on a une belle place pour le faire », mentionne-t-il. « Les gens qui s’opposent au projet ont sûrement mal été informés », souligne M. St-Laurent. « C’est un projet qui revient à la population. En tant que contribuable, on paie des taxes et on n’a rien ici », ajoute-t-il. La nouvelle salle permettra un développement de domiciles qui selon M. St-Laurent est en demande. Paraîtrait-il qu’il n’y a plus de terrain à vendre depuis dix ans à Johnville. Il est témoin que des gens souhaitent acheter, qu’il y a de la demande. « Ça serait dommage que les gens se bâtissent ailleurs, on a un beau milieu. On est près de la 410, d’un gros employeur comme Waterville TG et on est proche des grands centres », conclut M. St-Laurent.