Étaient présents à la rencontre, de gauche à droite, François Poulin, ingénieur et responsable du projet, Robert Roy, préfet, François Jacques, député de Mégantic, Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, Jonathan Piché, directeur général, et Jean-Pierre Beaudoin, conseiller municipal.
Le gouvernement du Québec accorde une somme de 210 485 $ à la municipalité d’Ascot Corner afin de lui permettre de tester l’innovation technologique Ecofixe dans ses installations de traitement d’eaux usées. Le député de Mégantic, François Jacques, en a fait l’annonce au nom du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC), Benoit Charette.
Ce projet fait partie des huit sélectionnés dans le cadre de Climat municipalités – Phase 2, qui soutient le passage à l’action des organismes municipaux dans la lutte contre les changements climatiques. Ce programme attribue un montant de 40 millions de dollars pour des projets qui permettent d’éprouver diverses techniques telles que des innovations technologiques et des démarches d’innovations sociales dans un but de démontrer et développer de nouvelles connaissances.
En instaurant ce projet pilote, M. Jacques affirme qu’un des buts est d’inspirer d’autres municipalités à faire de même. « 1 $ d’investi en prévention nous évite de consacrer au moins 6 $ à la réparation des dommages », explique-t-il.
Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, semblait très enthousiaste face à ce projet. « Nous devons maintenant augmenter notre capacité de traitement, car nous avons presque atteint la capacité maximale de traitement de nos installations », explique-t-elle. Plusieurs études ont été effectuées afin de déterminer la meilleure solution qui serait à la fois économique et environnementale pour augmenter la capacité de traitement des eaux usées.
La période d’essai s’étalera sur 12 mois et demandera un investissement de plus de 800 000 $. Même si le gouvernement provincial finance plus de 210 000 $ et que le fédéral en donne 350 000 $, la municipalité devra débourser près de 300 000 $, ce qui amène l’inquiétude de certains résidents. Jacques Gourde, citoyen présent à la rencontre, s’inquiétait du fait que c’est un investissement pour tester une nouvelle technologie et que rien ne garantit sa réussite malgré les montants déboursés par la communauté. Il cherchait à savoir si le gouvernement était prêt à continuer d’appuyer financièrement la municipalité advenant d’autres frais à engendrer pour la mise en fonction. Le député Jacques et Mme Bresse affirmaient n’avoir aucune inquiétude. Ce à quoi François Poulin, ingénieur et responsable du projet, expliquait que « la technologie Ecofixe, le processus de traitement, ce n’est pas nouveau. Ils n’utilisent pas un processus nouveau dont on ne sait pas si ça va fonctionner ou pas. Le processus, c’est qu’on met quelque chose dans l’eau, les bactéries viennent se fixer dessus, se développent et se concentrent. Ça, ça existe depuis que le monde est monde, le concentré de bactéries. Qu’est-ce qui est innovant chez Ecofixe ? C’est la façon qu’ils le font. » Au lieu de créer de nouveaux bassins, comme c’est fait habituellement, ils font le procédé directement dans l’étang aéré. M. Poulin ajoute que dans ce système, rien n’est mécanique, donc le risque de bris est minime.
La seule raison pour laquelle c’est présenté comme un projet pilote, c’est pour respecter les normes environnementales. Les responsables affirment que ce type de technologie est déjà utilisé et a fait ses preuves à travers le monde. « On est innovateur en tant que municipalité parce que les municipalités n’ont pas les mêmes normes qu’une entreprise privée », explique Mme Bresse.
Ecofixe est une entreprise lavalloise spécialisée dans l’assainissement des eaux usées par traitement biologique, sans produit chimique et écoénergétique. Leur objectif est d’augmenter la capacité des installations des clients tout en maximisant l’utilisation de matériaux verts. Ce système permettra également de réduire les coûts d’énergie liés au traitement des eaux qui représente également une part importante des émissions de gaz à effet de serre (GES). lls estiment que cette innovation va permettre de réduire le taux de GES produit.
Pour la mairesse, il n’y a aucun doute, c’est « un projet qui aura un impact positif sur la municipalité, autant sur le plan social, économique et environnemental. »