La ministre Marguerite Blais a profité de son passage pour rencontrer certains dirigeants du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. De gauche à droite, Sylvie Quenneville, directrice adjointe au programme SAPA, Rémi Brassard, DG administratif aux programmes sociaux et réadaptation, Geneviève Gagnon, chef de service au CHSLD à Weedon, François Jacques, député de Mégantic, Marguerite Blais, ministre des Aînés et des Proches aidants, Stéphane Tremblay, PDG du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, et Pascale Bélisle, adjointe au PDG.
De passage au CHSLD à Weedon la semaine dernière, Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, semblait satisfaite de constater de visu et de sentir l’ambiance qui règne à l’intérieur de ce qui est considéré dans le milieu, de petit centre d’hébergement. Consciente de la problématique de main-d’œuvre dans le secteur de la santé, elle soutient qu’il faut être « très créatif » pour le recrutement, mais également valoriser le personnel qui œuvre auprès de la clientèle.
« J’aime ça me promener en région. J’ai besoin de voir le terrain pour comprendre. » Après la visite d’une centaine de centres d’hébergement : « Ça m’a permis de constater que les employés dans ces milieux étaient sous valorisés. Si on ne visite pas ces milieux, on ne sait pas ce que ces gens-là font. Ils ont un cœur sur deux pattes, sont des missionnaires, c’est une vocation de travailler dans un milieu de cette nature-là. La clientèle a évolué, ce sont de personnes de plus en plus lourdes en perte d’autonomie, 80 % des personnes hébergées ont soit la maladie d’Alzheimer ou d’autres troubles cognitifs sévères, fait que ça prend beaucoup de patience, beaucoup d’amour, beaucoup de dons de soi. Moi, j’aime ça venir les valoriser. En même temps, ça me permet de voir le milieu physique et d’être en mesure de constater qu’elles sont les améliorations qu’on peut apporter. » La ministre ajoute que ces visites lui ont permis de faire « pour la première fois avec le gouvernement, une politique d’hébergement et de soin de longue durée pour être en mesure d’accompagner le personnel soignant à s’outiller pour être capable de mieux accompagner les personnes qui sont hébergées. »
Après avoir rencontré à Weedon, les principaux intervenants du CIUSSS de l’Estrie – CHUS en compagnie du député de Mégantic, François Jacques, la ministre a pris le temps de faire le tour des lieux, échanger avec le personnel et les résidants, y allant même d’accolades et de baisers.
D’ailleurs, un employé avouant adorer son travail a fait part de la problématique du temps supplémentaire obligatoire et du recrutement de la main-d’œuvre. Consciente de la situation, la ministre rétorque « on est en train de corriger ça. » Elle ajoute « ce n’est pas facile de trouver du personnel dans un petit milieu comme Weedon. On a eu une conversation avec le PDG du CIUSSS, les gens et mon collègue (François Jacques). On a exprimé exactement les besoins en région que moi je ne connais pas et on va tenter de rectifier le plus possible les situations. » Mme Blais ajoute rencontrer régulièrement aux six semaines les PDG des CIUSSS dans le cadre de rencontres statutaires à Québec.
Quant à la pénurie de main-d’œuvre, Mme Blais soutient qu’il faut faire place à la créativité. « Si on n’est pas créatif, si on ne forme pas les gens dans les établissements, si on ne les paye pas durant la formation, si on ne leur donne pas de postes permanents après, bien ils ne seront pas là. Il faut changer notre approche. » Selon le député Jacques « faut que les embauches se fassent plus rapidement. Qu’ils se fassent dans la région où les personnes résident. Il faudrait que ces gens-là soient embauchés au début de leur formation et qu’ils restent dans le milieu auquel ils ont grandi. L’an passé, les jeunes ont fini leur école en mai ou en juin et les embauches se sont faites seulement en août. Ces jeunes-là de la région, ce sont ramassés dans d’autres régions administratives au lieu de travailler dans le milieu. Ce qu’on a eu comme réponse du CIUSSS est qu’il travaille là-dessus », de mentionner avec satisfaction M. Jacques. Selon la ministre Blais, il faut installer un climat de confiance impliquant tous les intervenants. « Je le redis, pour faire un collier de perles, ça prend plusieurs perles. Ce n’est pas une perle qui fait un collier. Les perles, c’est toute la communauté ici, les gens qui travaillent, la direction du CIUSSS, les attachés politiques, les bénévoles, tous les gens, c’est ça le collier de perles. C’est comme ça qu’il faut travailler. Dans un collier de perles, les perles sont à peu près toutes égales, chacun a sa responsabilité. Alors, si on est capable de faire ça, je crois fondamentalement que des endroits où les climats ne sont pas assez assainis et je ne parle pas d’ici, ça va se faire. »
Quant à sa perception du CHSLD à Weedon, Mme Blais admet que l’endroit « a besoin d’un peu d’amour au niveau des rideaux, de la peinture, c’est pas grand-chose. » Elle mentionne avoir remarqué un résident de 52 ans qui selon elle « n’était pas à sa place. C’est pour ça qu’on fait des maisons des aînés, des maisons alternatives. On est tout en train de changer ça. » Toujours en lien avec le centre d’hébergement à Weedon, la ministre soutient que les gens semblent heureux et « que le personnel est formidable. Ici, je sens qu’il y a de très bonnes vibrations. »
Belle visite
Genevière Gagnon, chef de service par intérim au CHSLD à Weedon, qualifiait la visite de la ministre de « très positive. » Selon elle, le fait que la ministre s’arrête à Weedon démontre qu’elle s’intéresse aux petits centres d’hébergement. « Elle semble sincère et aime les aînés. »