Environ 20 personnes participaient à la rencontre d’information sur l’instauration du compost à Cookshire-Eaton.
Suite à l’annonce de l’instauration des collectes de matières résiduelles dans la municipalité de Cookshire-Eaton, les élus ont récemment tenu une rencontre d’information publique afin de donner des trucs, conseils et répondre aux questions des citoyens. Environ 20 personnes assistaient à la réunion qui se déroulait à la salle Guy-Veilleux. Le tiers des participants ont profité du moment pour démontrer leur désaccord face à l’imposition du bac brun en milieu rural.
René Vachon, technicien en environnement à la MRC du Haut-Saint-François, présidait la rencontre. Selon lui, ce que la ville a mis en place est vraiment la recette gagnante pour dévier le plus possible de l’élimination. « Dans les premiers mois, vous aurez peu de changements par rapport à ça. La fréquence du bac de poubelle et des collectes sélectives va rester la même », explique M. Vachon, ajoutant que c’est à partir de novembre que les gens vont noter le changement de fréquence. Pour l’instant, tous les immeubles résidentiels, y compris les logements de deux unités ou plus, recevront un bac de compost. Pour ce qui est des industries et commerces, ce sera sur demande. Pour instaurer ce service, les citoyens ont remarqué sur leur compte de taxes un montant de 105 $, soit 18 $ pour la collecte et 87 $ pour le matériel. Celui-ci sera distribué aux résidents jusqu’au 20 mars et comprend le bac brun, un petit pour la cuisine, un ensemble de sacs compostables et des dépliants informatifs.
Différents trucs et conseils ont été mentionnés pour faciliter l’adaptation des citoyens. Il y a trois règles simples à suivre pour savoir ce qui doit se retrouver dans le bac brun. Ça doit être quelque chose de comestible ou une partie d’un aliment, un résidu de jardin (feuilles, petites branches, etc.) ou du papier et du carton non cirés. Certaines personnes font déjà du compost domestique et ne voient pas l’utilité d’y ajouter un bac municipal. « Il faut vraiment voir le bac brun en complémentarité avec le compostage domestique », explique Daphnée Carmel, stagiaire en environnement à la MRC du HSF. Selon elle, toutes les matières résiduelles ne peuvent pas se retrouver dans un compost domestique puisque ça attirerait la vermine ou ça modifierait sa qualité, c’est là qu’il devient un complément.
Malgré tout, quelques citoyens auraient préféré recevoir une demande d’inclusion plutôt que de se le faire imposer. « Je trouve ça un peu dommage de faire payer à tout le monde, qui comme moi, ne se serviront pas du bac brun », affirme une résidente de milieu rural. Plusieurs raisons ont fait en sorte que la municipalité a décidé d’implanter le programme à tous les résidents, entre autres, parce qu’il y aurait trop d’exceptions à gérer. Depuis l’année dernière, 70 % des portes se doivent d’en avoir un sinon la ville devra payer des pénalités au gouvernement. Selon M. Vachon, ce pourcentage pourrait changer et augmenter à n’importe quel moment. De plus, « le gouvernement a mis en place ce qu’on appelle les redevances à l’élimination. Sur chaque tonne enfouie au Québec, il y a une vingtaine de dollars que le gouvernement garde et les municipalités, si elles mettent en place une collecte, vont ravoir cet argent-là et si elles ne le font pas, elles la perdent », explique le technicien, ajoutant que jusqu’à présent, l’inaction de Cookshire-Eaton a fait perdre des milliers de dollars à la ville.
Pour une tonne de déchets enfouis, il en coûte 260 $ à la ville versus 60 $ pour une tonne de matières résiduelles. Si chacun participe activement, il serait possible de réduire jusqu’à 50 % des déchets enfouis et selon la mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, les prédictions d’économie pour 2020 seraient d’environ 100 000 $, considérant qu’actuellement, c’est plus de 2100 tonnes qui sont enfouies annuellement.
Les séances prévues à Johnville et Sawyerville sont annulées en raisons du COVID-19.