Guillaume Loiselle-Boudreau, directeur général des Cuisines Collectives du Haut-Saint-François, prévoit mettre sur pied une table de concertation en sécurité alimentaire.
Mars est le mois de la nutrition et le 26 sera la Journée nationale des cuisines collectives. Dans le Haut-Saint-François, 13 des 14 municipalités ont désormais accès aux services de cet organisme dont la principale mission est de développer l’autonomie alimentaire. Différents enjeux nuisant au droit à l’alimentation ont été notés et les responsables prévoient mettre sur pied une table de concertation en sécurité alimentaire.
Guillaume Loiselle-Boudreau, directeur général des Cuisines Collectives du Haut-Saint-François, explique que, contrairement à la croyance populaire, les activités de l’organisme ne s’adressent pas seulement aux personnes défavorisées. C’est accessible à tout le monde, et ce, peu importe le statut social. « Le but, c’est le renforcement des capacités, des compétences culinaires. Que les gens apprennent à cuisiner », explique le directeur. Les activités proposées servent à améliorer l’alimentation des gens de façon générale en passant par l’éducation. Elles permettent également de briser un isolement pour certaines personnes. Les animateurs, également formés en travail social, peuvent offrir un support aux membres et les rediriger vers les bonnes ressources.
À travers l’organisme, les intervenants veulent soutenir le droit à l’alimentation. « L’alimentation est non seulement un droit fondamental reconnu à l’international et au Canada, mais c’est surtout un besoin essentiel nécessaire à la vie », explique M. Loiselle-Boudreau. Plusieurs enjeux peuvent faire en sorte que ce droit est brimé, selon le directeur. Si la pauvreté est un facteur important, le fait d’habiter en région éloignée en est un autre. « En milieu rural, les gens à faible revenu qui habitent dans un village plutôt éloigné, il y en a qui n’ont pas de voiture. L’épicerie pour eux, ça veut dire aller au IGA à East Angus, Cookshire-Eaton ou Weedon. Donc, c’est la problématique, ils vont faire leur épicerie des fois au dépanneur où la variété n’est pas toujours là et les prix sont plus élevés. » C’est dans l’optique de contrer ces différents enjeux que l’organisme démarre une table de concertation en avril prochain. Ces rencontres permettront de définir la mission, la vision, les objectifs et la gouvernance de cette instance de concertation. Par la suite, différents projets communs visant à permettre aux personnes et aux familles de mieux s’alimenter et d’atteindre une plus grande sécurité alimentaire seront collectivement élaborés. Ces rencontres sont ouvertes au public et quiconque est intéressé par l’enjeu de la sécurité alimentaire est bienvenu, mentionnent les organisateurs, Guillaume Loiselle-Boudreau et Marjolaine Larocque, organisatrice communautaire pour le CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Pour les Cuisines Collectives du HSF, d’autres projets sont en préparation. Une nouvelle animatrice a été engagée pour couvrir l’ensemble du territoire. L’organisme a récemment reçu un financement pour intervenir auprès des jeunes. « On développe un projet actuellement. On va faire le tour de toutes les garderies en milieu familial et CPE pour faire des ateliers culinaires. Découverte des couleurs, des saveurs, mais aussi des différentes étapes de transformation », explique M. Loiselle-Boudreau. Des activités, déjà en place dans certaines écoles primaires, seront développées à travers la MRC. De plus, les responsables de l’organisme envisagent d’ouvrir les fins de semaine pour permettre des rencontres parents-enfants.
Pour ceux intéressés à participer aux tables de concertation, celles-ci se dérouleront les 1er avril et 30 avril de 8 h 30 à 12 h, à la salle communautaire des Chevaliers, située au 143, rue St-Pierre à East Angus.