Le directeur général de la MRC du Haut-Saint-François, Dominic Provost, insiste pour dire que le programme d’aide s’adresse essentiellement aux zones comprenant 100 % de mal desservis.
Le conseil des maires a mandaté les responsables de la MRC du Haut-Saint-François à signer une entente conditionnelle à sa satisfaction avec l’entreprise de télécommunication Cogeco. Cette dernière pourrait déposer un projet visant à desservir les mal desservis internet sur le territoire, et ce, dans le cadre du programme d’aide financière du fonds de large bande du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC)
Au moment d’écrire ces lignes, l’entente n’était pas encore signée avec Cogeco, les discussions avec la MRC étaient toujours en cours. Précisons que le programme d’aide s’adresse aux entreprises de télécommunication d’où la nécessité que le projet suscite suffisamment d’intérêt auprès d’une entreprise privée pour qu’elle daigne se l’approprier et le présenter. La date butoir pour déposer les projets auprès du CRTC est le 28 mars prochain. L’initiative consiste à desservir les zones contenant cent pour cent de mal desservis. La notion de mal desservi est de 50 mégabits (Mbit/s) en vitesse de téléchargement et 10 mégabits (Mbit/s) de téléversement. Selon les données recueillies, on compterait 4 557 résidences éligibles au programme dans le Haut-Saint-François.
Pour déterminer les mal desservis, le CRTC a établi une caractérisation du territoire délimité en hexagone et il doit en contenir 100 % pour être éligible. « Si dans un hexagone la majorité des gens sont bien desservis, le projet ne financera pas cet hexagone », d’exprimer Dominic Provost, directeur général à la MRC du Haut-Saint-François.
Afin de s’assurer que l’ensemble des mal desservis soit bien identifié, Communications Haut-Saint-François a mandaté la firme Pierre Collin B2 avec le concours du personnel de la MRC, via le service de géomatique, et des municipalités, d’effectuer une caractérisation du territoire et de négocier avec une firme de télécommunication dans le but de présenter un projet concernant notre territoire. « Le but est de s’assurer qu’on n’en échappe pas », d’exprimer M. Provost. Effectivement, la caractérisation effectuée pour le compte de la MRC diffère de celle définie par le CRTC.
M. Provost se fait rassurant envers les secteurs déjà desservis. « On ne fera pas concurrence à des zones déjà desservies par un fournisseur. On ne veut pas nuire à une entreprise locale. » Le directeur général de la MRC mentionne que l’appui envers Cogeco est motivé entre autres au fait qu’elle soit une entreprise d’envergure, sérieuse et disposée à investir dans le projet. En fait, les discussions avec cette entreprise porteraient, entre autres, sur l’acceptabilité de la caractérisation des zones sur notre territoire. M. Provost mentionne que quatre villages ont déjà la fibre optique dans un projet antérieur réalisé par la MRC soit Bury, Marbleton, Saint-Gérard et Fontainebleau. D’autres zones comme East Angus et la concentration urbaine de Cookshire sont déjà desservies. Au moment d’écrire ces lignes, les représentants de la MRC ignoraient si le projet serait déposé et quand le CRTC rendrait sa décision.