La municipalité de Cookshire-Eaton lance un appel d’offres pour l’église de Johnville.
La municipalité de Cookshire-Eaton a récemment fait l’acquisition de l’église Notre-Dame-de-la-Paix de Johnville. Achetée à un prix symbolique de 1 $ à la Fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-l’Unité, la ville lance un appel d’offres pour trouver un promoteur désirant instaurer un projet qui permettra de maintenir un lien avec la communauté.
Dans l’offre de vente, deux scénarios ont été proposés par la Fabrique, advenant la signature d’une entente. Le premier, étant prioritaire, est de conserver le bâtiment par le biais d’un promoteur qui pourrait lui donner une vocation autre que celle du culte. De ce fait, la ville n’a aucunement l’intention d’acquérir cette propriété à des fins lucratives, selon les documents fournis.
L’appel d’offres est lancé et les soumissionnaires pourront proposer un projet qui inclut une thématique en lien avec la communauté et son histoire. Les promoteurs intéressés doivent présenter un projet d’un montant minimum de 50 000 $. La somme payée à la ville sera remise aux soumissionnaires, excluant les dépenses encourues par la municipalité durant le processus. Toutefois, ce montant devra obligatoirement être réinvesti dans la conservation du bâtiment et de son intégrité extérieure. « Tout ce qui est extérieur pour la conservation du bâtiment, on va le redonner au promoteur, mais il va falloir qu’il suive notre devis qui va dire qu’est-ce qu’on veut qu’il répare pour maintenir la structure du bâtiment et son architecture », explique Mario Gendron, conseiller à la municipalité de Cookshire-Eaton. De cette façon, la municipalité s’assure d’avoir un projet un coût nul. « Dans le fond, le soumissionnaire, au bout de la ligne, il va l’avoir pour rien, mais il faut qu’il la rénove selon nos conditions », ajoute-t-il.
Une fois l’appel d’offres lancé, les responsables évalueront les propositions selon un tableau de pointage en fonction des qualifications requises. « C’est pas nécessairement le plus haut soumissionnaire en termes monétaire qui va gagner. C’est celui qui va avoir le plus beau projet », exprime M. Gendron. La municipalité dispose d’une période d’un an pour trouver un promoteur qui répondra aux exigences d’un projet structurant pour la communauté.
Advenant l’échec du premier scénario, le bâtiment sera démoli et le terrain récupéré servira à un projet communautaire. Celui-ci devra être fait en fonction que les citoyens pourront s’y retrouver et apprécier ce lieu mémorable. « L’objectif premier est de conserver le bâtiment. C’est une pièce maîtresse dans le cœur du village », exprime le conseiller.
Pour la gestion de ce projet, la municipalité a mis sur pied un comité de travail qui effectuera la démarche proposée, le suivi du processus ainsi que l’analyse des soumissions présentées. Ce comité sera composé de Martin Tremblay, directeur général de la ville de Cookshire-Eaton, Charles Laforest, aménagiste pour la MRC, Louise Gosselin et Mario Gendron, conseillers municipaux, ainsi que Gérard Leblanc, représentant de la Fabrique Notre-Dame-de-l’Unité. M. Laforest aura un rôle conseil et M. Leblanc celui d’observateur.
Rappelons que la ville a déjà investi plus de 80 000 $ dans l’achat de terrains entourant le secteur de l’église en question et compte tenu de sa situation financière, elle estime ne pouvoir investir de nouvelles sommes dans la rénovation et le maintien de ce bâtiment pour le culte. Suite à la fermeture de l’église, la municipalité avait proposé un local au Centre communautaire de Johnville pour les célébrations religieuses. Toutefois, la Fabrique de la paroisse Notre-Dame-de-l’Unité a pris la décision de tenir les messes à l’église de Compton.
Les personnes intéressées à déposer un projet ont jusqu’au 21 janvier 2021 pour envoyer leur proposition.