Personne n’est à l’abri d’une dépression saisonnière.
Les journées commencent à se rallonger, mais avec le manque de lumière naturelle et la situation actuelle, personne n’est à l’abri d’une dépression saisonnière. Malgré une grande résilience de la part des citoyens, Pauline Beaudry, directrice générale de Virage Santé mentale, craint une augmentation de personnes dépressives si le confinement se poursuit.
Cela fait 11 mois maintenant que le quotidien des gens est bouleversé, mais plusieurs ont développé une résilience à la situation et s’adaptent à un nouveau mode de vie. « On est tous tannés, par contre, tout le monde a une certaine résilience », exprime Mme Beaudry. Certains ont développé de nouvelles passions, d’autres font preuve d’imagination pour rendre leurs activités possibles. Depuis le début de la pandémie, l’organisme a reçu plusieurs nouvelles personnes ayant besoin d’aide, démontrant la grande fragilité mentale des citoyens. À cette situation, les gens doivent se préparer à un phénomène récurrent à l’hiver : la dépression saisonnière. Pour la directrice générale, si le confinement se poursuit au-delà du 22 février, ce phénomène sera accentué. « Il commence à y avoir de la colère. Il n’y a plus juste du découragement. Il y a de l’agressivité qui commence à émerger de tout ça », exprime-t-elle.
Reconnaître les signes de dépression saisonnière
Les symptômes de dépression saisonnière peuvent ressembler à ceux d’une dépression régulière, à la différence que, comme son nom le dit, elle est présente selon la saison. C’est un état d’esprit qui est passager. Les signes d’une dépression saisonnière sont entre autres, l’irritabilité, une difficulté de concentration, une diminution ou perte d’intérêt, une fatigue accrue malgré l’augmentation du nombre d’heures de sommeil et un manque d’énergie. Le trouble affectif saisonnier lié au manque de lumière naturelle touche environ 18 % de la population canadienne. Ce taux pourrait augmenter en raison de la pandémie et du confinement selon les experts.
Préserver son équilibre mental
Comment prévenir cet état d’esprit et préserver sa santé mentale, alors que les repaires habituels sont moins accessibles ? « Au lieu de regarder ce que tu ne peux pas faire, regarde ce que tu peux faire et fais-le », explique la directrice générale. Selon elle, même si on ne peut pas voir physiquement nos proches présentement, il est possible de leur téléphoner pour garder un contact. Considérant que la dépression saisonnière est principalement liée au manque de lumière naturelle, les spécialistes recommandent de sortir dehors quotidiennement et faire un peu de sport, ce qui permet d’oxygéner le corps et l’esprit. C’est ce que conseille Mme Beaudry aux gens qui fréquentent l’organisme. Pour elle, il est important d’aller marcher, même si on n’aime pas l’hiver. Il est également recommandé d’ouvrir les rideaux pour laisser entrer le plus de lumière possible. Le soleil, générant de la vitamine D, il peut également être important de pallier cette carence en introduisant des aliments riches de cette vitamine, selon les professionnels de la santé.
« Il n’y a pas de remède miracle, il faut faire en sorte de se trouver des petits loisirs, des petites choses qui vont nous faire du bien pour faire en sorte de garder notre cerveau dans un bon état », exprime Mme Beaudry. Anticipant une hausse des demandes d’aide, la directrice générale affirme que l’organisme est prêt à accueillir de nouvelles personnes.
Virage Santé mentale a pour mission de promouvoir la santé mentale, la démystifier, prévenir les problèmes de santé mentale et offrir du soutien aux personnes en besoin. Les intervenants peuvent être rejoints à East Angus au 819 832-4404 ou à Weedon au 819 877-2674.