Alors que le reste de la province dénote une hausse d’échec scolaire lors du dernier bulletin, les élèves du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC) donnent un rendement équivalent aux années précédentes. C’est ce qu’affirme le directeur général, Martial Gaudreau.
« On est à peu près sur les mêmes moyennes et les mêmes taux de réussite que les années passées », exprime M. Gaudreau. Lors de la rentrée scolaire de septembre dernier, les enseignants ont effectué un portrait global du niveau académique des jeunes et ont offert un enseignement en fonction de leur niveau actuel. « On avait donné des consignes pour que les enseignants ciblent des apprentissages qu’on appelait essentiels. Le ministre a fait le même pas que nous finalement et lui, il appelle ça des apprentissages prioritaires, ce qui est le même concept », explique le directeur. Ainsi, les évaluations sont effectuées sur les apprentissages vus en classe, mais ne sont pas nécessairement les mêmes que les années précédentes.
M. Gaudreau explique qu’il y a sûrement des notions qui n’ont pas encore été vues, mais si elles sont considérées prioritaires, elles seront vues d’ici la fin de l’année scolaire. Selon lui, chaque cohorte d’élèves n’a pas le même rythme d’apprentissage et les professeurs ont l’habitude d’enseigner selon la vitesse de leur groupe et focalisent sur les notions préalables au niveau supérieur. « Si on avait eu, admettons, le même examen du 16-17 février de l’année passée et qu’on le donnait aujourd’hui, est-ce que le taux de réussite serait le même ? Probablement pas », estime-t-il. Le CSSHC insiste sur ce qui est nécessaire à la poursuite.
Les cours sont séparés selon trois types d’apprentissages, soit prioritaires, importants et intéressants. « L’éducation aux médias, par exemple, si on ne le voit pas cette année, ils vont le voir l’année prochaine, l’autre année ou à travers d’autres notions. Les élèves vont quand même réussir à développer les compétences nécessaires à l’acquisition du programme », ajoute M. Gaudreau.
Alors qu’ailleurs au Québec, les élèves du deuxième au cinquième secondaire ont une augmentation de 25 % d’échec en mathématiques et 20 % en français pour tous les niveaux confondus, c’est à se demander qu’est-ce qui différencie le CSSHC du reste de la province ? « Si je regarde les cinq dernières années, la performance des élèves des Hauts-Cantons aux examens ministériels, on est, sur 72 centres de service, dans les cinq meilleurs au Québec », exprime le directeur. Ainsi, selon lui, ces élèves ont des acquis solides qui font en sorte qu’ils sont un peu moins lésés par ce qui arrive présentement. « Ça, c’est grâce au bon travail de notre personnel, des parents, de la communauté et ce qu’on a bâti autour des élèves qui fait en sorte que nos écarts ne sont pas trop importants », ajoute-t-il. Bien que la situation générale pour les Hauts-Cantons soit positive, quelques difficultés ont tout de même été notées chez les élèves. Au niveau du deuxième secondaire, les jeunes ont démontré une faiblesse un peu plus marquée en français, ayant 3 % d’écart à la baisse comparativement à la moyenne des années précédentes. Pour les mathématiques, c’est tout l’inverse pour ce niveau, avec un 3 % à la hausse. Là où il y a un écart plus significatif à la baisse, c’est au niveau des résolutions de problème du quatrième secondaire, « mais partout ailleurs, ils sont légèrement au-dessus de la moyenne », précise M. Gaudreau.
Quoi qu’il en soit, le directeur n’est pas inquiet pour le développement des jeunes de son centre de service et assure que des moyens sont mis en place pour les soutenir. De plus, cette adaptation de l’enseignement se fait à tous les niveaux. « Le collégial aussi se prépare à se dire que les élèves vont avoir vu les apprentissages prioritaires. Ils savent que d’autres morceaux vont avoir été plus survolés », explique-t-il.
Classement scolaire des Hauts-Cantons : Rendement équivalent aux années précédentes
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