Nicolas Blouin, inspecteur municipal et à l’environnement, croit que ce projet domiciliaire permettra de garder les jeunes en région.
La municipalité de Weedon met de l’avant son projet domiciliaire sur le chemin Ferry. Sur près d’une dizaine de terrains disponibles, pas moins de la moitié sont vendus et la phase deux est prévue pour bientôt. Plusieurs familles s’y installeront, ce qui permettra de garder la municipalité vivante, estime le maire, Eugène Gagné.
La phase un, sur le chemin Ferry, comprend neuf terrains d’une superficie entre deux et quatre acres. Ceux-ci ne sont pas desservis par la municipalité. « Quand tu veux t’en venir en région, tu ne veux pas avoir un terrain de 100 x 100. Tu veux avoir de l’espace, pis ici, ils en ont de l’espace. On a même fait une dérogation et ils vont pouvoir garder des chevaux », exprime M. Gagné. Sous l’administration de l’ex-maire, cette parcelle de terre était prévue pour un écoquartier. Toutefois, selon Nicolas Blouin, inspecteur municipal et à l’environnement, ce projet s’avérait plus difficile à vendre en région. « On s’était donné deux ans pour essayer de vendre entre sept et neuf terrains, mais d’en vendre cinq en un mois et demi, c’était au-delà de nos espérances », exprime M. Blouin. Selon lui, cette initiative permet de faire une rétention des citoyens. Sur les cinq nouveaux propriétaires, trois sont de jeunes couples. « Cet aspect-là aussi est positif, ça permet de garder nos jeunes en région », ajoute-t-il.
Ce projet apportera plusieurs avantages à la municipalité. Pour le maire, ce n’est pas juste l’ajout de taxes qui le réjouit, ces nouveaux résidents vont faire rouler les commerces locaux. « Ça va garder la municipalité vivante, c’est un peu ça le but », exprime-t-il. L’incitatif principal pour les personnes intéressées est le prix. Les terrains sont mis en vente à 1,30 $ par m2, ce qui revient entre 12 000 $ et 20 000 $. Avec la hausse du télétravail depuis plus d’un an, M. Blouin croit que ça incite davantage les gens à s’installer en milieu rural. L’objectif de M. Gagné est d’en faire un quartier familial afin de rajeunir la population.
Avec la hausse des ventes immobilières que le Québec connait depuis quelque temps, l’inspecteur municipal est agréablement surpris de l’augmentation des constructions à Weedon. « Au niveau des permis, normalement on donne entre cinq et huit nouvelles constructions annuellement. Là, je suis rendu à 12 ou 13 déjà », exprime-t-il. Ce nombre ne risque que de croître puisque la phase deux du projet domiciliaire devrait se concrétiser rapidement selon le maire. « On est capable de faire un dos-à-dos avec le cadastre actuel pour faire un lotissement similaire de l’autre côté », explique M. Blouin. Cette nouvelle phase ajouterait entre huit et dix terrains. Avec ce développement domiciliaire, M. Gagné ne voit que du positif, tant pour la municipalité que pour les commerces locaux.