Marche Noel-Aeroport

Première édition dans un lieu atypique : Le marché de Noël de l’aéroport très prometteur !

Exposants au premier marché de Noël de l’aéroport de Sherbrooke, Éric Tremblay et Carolyne Beaudoin se disaient très satisfaits et n’avaient que des bons mots pour l’organisatrice et le déroulement de cette première édition, qui promet déjà un retour aux Fêtes de 2024.

L’organisatrice du tout nouveau marché de Noël de l’aéroport de Sherbrooke, Isabelle Couture, est également exposante sous le nom de L’Armoire Nature. Elle se spécialise dans la création de pièces en résine d’époxy, comme des lampes – elle avoue aimer la lumière – auxquelles elle incorpore des pierres et des métaux.
« C’est le premier marché de Noël que j’organise ici. Cela s’est décidé à la fin septembre, début octobre. Au départ, on trouvait l’idée un peu farfelue, mais c’est très bien finalement, car l’aéroport est un lieu atypique », admet-elle.
Rencontrée sur l’heure du midi la deuxième journée du marché, le dimanche, elle jubilait : « Même les jeunes ont embarqué, par curiosité, je pense. Il vient des gens de Thetford, de Weedon, je suis agréablement surprise. La publicité a été efficace. Les marchands sont très différents les uns des autres et le beau temps est au rendez-vous. Tous mes exposants sont contents et heureux. C’est certain qu’on revient ici l’an prochain ! », exprime-t-elle déjà.
Question bilan effectué le lundi suivant, Mme Couture s’est dite très satisfaite. « Ça a vraiment roulé, nous n’avons pas eu de moments de bas achalandage. Samedi, nous avons eu environ 350 visiteurs, mais dimanche ce fut plus lent, avec environ 150 visiteurs. Nous avons convenu de 450 personnes environ pour les deux jours. Le défilé du père Noël de Sherbrooke nous a vraiment concurrencés, avec un détour des rues par la 410, il y avait trop de circulation, ce qui nous a nui », a-t-elle fait valoir.
Parmi les exposants, Carolyne Beaudoin et Éric Tremblay, dont c’est la première participation à un marché également, n’avaient que de bons commentaires. « C’est un beau marché, qui présente de très belles créations, une organisation numéro 1. Je suis très satisfaite. De plus, on n’entend que de très bons commentaires des autres exposants et des visiteurs », a indiqué Mme Beaudoin.

Nanofest

Le NanoFest de Bury : Un mini festival de musique genre Woodstock, en plein bois !

La place centrale du NanoFest de Bury, les 17, 18 et 19 août, où brûlait un feu et où le camping tout autour du site était à l’honneur, pour environ 200 jeunes participants à l’événement.

Présenté sur le principe d’un festival libre et ouvert, de type Woodstock des années 1960, un très petit festival de musique s’est tenu sur le territoire de Bury, dans une clairière entourée d’un bois dense et épais, dans un coin du quelque peu sauvage et plutôt étroit chemin Wyatt. C’était sur trois jours, du vendredi 18 au dimanche 20 août derniers. Tellement petit, son nom, NanoFest de Bury ! Oui, le préfixe nano divise par un milliard l’unité devant laquelle il est placé.
Il s’agissait de la 2e édition du NanoFest de Bury, avec un nano objectif de 200 à 300 personnes seulement, incluant même les artistes, les bénévoles, les festivaliers, les employés, réunissant à peu près tous des jeunes entre 20 et 28 ans.
« Nous avons plus de structures sur place cette année, dont deux nouvelles scènes, une dans un petit autobus, près d’un étang, et l’autre la scène principale, avec un grand auvent. Et nous avons aussi davantage d’espaces de camping, un enjeu important cette année, grâce à un voisin qui nous a permis de louer une partie de son terrain », révèle Florence Savoie, membre du comité organisateur, composé également de Gésaël Drouin-Vigneault et Robin Boucher. Ce dernier est incidemment le propriétaire du terrain où se tient l’événement.
« Au point de départ, tout a débuté par un gros party organisé par des amis, qui se sont dit à la fin, on devrait faire ça chaque année ! Et puis inviter des artistes, faire payer le monde, un rassemblement d’amis axé sur la communauté culturelle, avec des artistes émergents, pour leur aider, avec des amis d’amis, ce ne serait pas commun. Offrir un milieu de rassemblement d’amis pour faire connaître des artistes. Ça se déroule bien. Nous avons eu également beaucoup d’aide, une bonne réaction de plusieurs, ce qui a fait boule de neige », raconte Mme Savoie, accompagnée par son chien Lune, en laisse, la mascotte du NanoFest qui la suit partout sur tout le terrain.
Un organisme à but non lucratif (OBNL) a été créé, puis une activité de sociofinancement lancée qui a récolté 16 000 $, doublé jusqu’à 15 000 $ par le Fonds 1000 et un du Mouvement Desjardins pour la jeunesse.
La programmation officielle, diffusée surtout sur les réseaux sociaux, où se trouve également la clientèle cible de l’événement, comprend outre la musique et la chanson, du théâtre avec pyrotechnie, de la poésie, de la danse, un atelier de hula-hoop, atelier choral, du conte, une Art Battle impliquant deux équipes d’artistes visuels qui jouent à coups de peinture sur une grande toile, pendant plusieurs heures… ! Un duel amical.
L’artiste BLAMM, Blanche Moisan-Méthé, une chanteuse-compositrice-interprète a frappé l’imaginaire des gens présents, par la lucidité de ses chansons parlant des choses telles qu’elles sont, franches et vraies, avec beaucoup d’ironie.
Le spectacle du vendredi 18 août, à la scène principale, présentait l’auteur-compositeur-interprète Alphonse Bisaillon, qui s’accompagne lui-même au piano et commence à être connu dans le milieu de la chanson en Estrie, accompagné d’une choriste, Kelowna Chauvin, elle-même musicienne et chanteuse.
« J’étais super intense dans tout ce que je faisais. Mon père m’a fait découvrir la chanson, par les chansonniers français, Jacques Brel, Brassens, Gainsbourg, Ferré. Ce dernier le plus important à mon avis. Puis j’ai aussi découvert Brigitte Fontaine et Hubert Félix Thiéfaine. Je me sentais toujours seul, comme lui. J’avais peur d’être fou, je voulais la preuve que je n’étais pas seul, j’ai fait de la chanson parce que c’était la preuve que je n’étais pas seul », narre-t-il.
« J’aime m’amuser, j’ai fait de l’art afin d’avoir la chance d’avoir le temps, le droit de réfléchir, d’errer… c’est ça la liberté, de changer d’idée, d’aller ailleurs. Le droit d’essayer », complète-t-il, résumant un peu ainsi sa quête d’absolu, peut-on croire.
Ayant participé au Festival de la chanson de Petite-Vallée 2023, en Gaspésie, il a remporté quatre prix, dont celui du public, de la chanson audacieuse, de la chanson innovante, et le Prix Belle et Bum, où il ira d’ailleurs chanter bientôt.

Exposition

Amélie Lemay-Choquette : Son exposition Appar.être vibre, transparente et naturelle

Amélie Lemay-Choquette a fignolé son parcours d’artiste très articulée, où l’osmose qu’elle crée, qu’elle vit ou qu’elle sent avec la nature l’influence jusqu’à l’intérieur d’elle-même.

L’artiste en arts visuels et danse, Amélie Lemay-Choquette, expose ses œuvres grands formats, colorées, vibrantes jusqu’à en devenir spirituelles. Des œuvres splendides, impressionnantes, à la peinture spéciale sur le verre recyclé, transparentes et avec une opacité partielle qui parle de Nature, à grands cris. Son exposition s’appelle Appar.être, un jeu de mots sorti d’elle-même, comme ses œuvres spéciales, où la réalité, sa réalité «appar.est» par couches, par strates vivantes, presque.
« La Nature m’habite dans mon quotidien, la Nature m’inspire énormément, c’est un ressenti d’être bien dans mon environnement. Je vois comment l’œuvre se métamorphose sous mes yeux, c’est un travail de confiance dans mon intuition, quelque chose qui se manifeste un peu malgré moi, très liquide, ça bouge beaucoup. Je donne, le contact se fait entre le verre et les couleurs, même entre elles, ça travaille ensemble. J’interviens ou je laisse agir, il y a beaucoup d’observation de ma part, d’émerveillement, comme dans la nature même ! », affirme l’artiste.
Dans un autre registre, elle rend compte des témoignages que lui transmettent les visiteurs à la galerie d’art.
« Les gens me font des commentaires touchants. Il y en a qui m’ont dit : C’est comme lorsque je me promène dans des sentiers, je me sens comme en forêt. C’est un sentiment de bien-être, d’être détendu, d’être bien, c’est curieux… D’autres m’ont avoué : Je me sens comme dans la mer, avec des coraux autour de moi, la végétation marine… », raconte Amélie.
« J’ai trouvé que les gens passent plus de temps que d’habitude dans la galerie d’art, les gens sentent plusieurs niveaux de curiosité, ils vont en arrière des toiles de verre transparent, ils voient une autre perspective, comme un 3D immersif. Il y a les projections qui se répercutent sur le mur, sur le sol, avec la transparence de mes œuvres. Dans la spirale, ils découvrent les couches superposées, avec l’effet de transparence. Il y a des couches nouvelles à découvrir », juge-t-elle.
« La galerie Pierre-Bougie, ici, magnifie mon travail. L’espace est grandiose, et mes œuvres grands formats, dans un tel grand espace, je ne les avais jamais vues ainsi. C’est riche d’avoir pu les présenter ici, je peux juger de mon travail dans tout son potentiel. Et j’ai pu documenter cette expo, avec un vidéo qui amène l’autre discipline de ma démarche, la danse, et ma dimension performance, également importante », conclut-elle.
À la Galerie d’art Cookshire-Eaton, jusqu’au 20 novembre prochain, à voir à coup sûr par tous les amoureux des arts, au 125 rue Principale Ouest. www.galeriedartcookshireeaton.com

ActiviteScolaire-GalerieDartCookshire

La Galerie d’art Cookshire-Eaton accueille plusieurs classes de l’école Saint-Camille

L’artiste de Sawyerville, Denis Palmer, a été assailli par les élèves du primaire qui participaient à l’activité scolaire à la Galerie d’art Cookshire-Eaton. Il n’a pas manqué de répondre à leurs nombreuses questions pertinentes.

Une collaboration spéciale entre l’école Saint-Camille et la Galerie d’art Cookshire-Eaton a permis aux élèves de plusieurs classes de 3e, 4e et 5e années du primaire de s’imprégner de culture et d’arts visuels, en fréquentant même sur place quelques artistes, le 5 octobre dernier.
Ainsi, ce sont Louise Marois, dessins (Sherbrooke) et Denis Palmer, estampes (Sawyerville), qui exposaient à ce moment-là leurs œuvres à la grande galerie Louis-Pierre-Bougie, qui ont rencontré et discouru avec les jeunes. Diane Dugal, artiste-peintre en arts visuels, était également présente avec ses tableaux, à la petite galerie Suzanne-Genest.
L’artiste Louise Marois trouvait « réjouissant, même rassurant, cette passation du savoir. C’est émouvant la sensibilisation à l’art qui se fait ici », a-t-elle dit, à la suite du contact vécu avec des élèves qui avaient plusieurs questions à lui poser.
Quant à Denis Palmer, il trouvait que les jeunes aimaient surtout les sculptures de Georges Foster, sculptures en bronze (Way’s Mills), le troisième exposant qui était absent à l’occasion de l’activité scolaire, qui y exposait des insectes impressionnants.
« Ils préfèrent ces pièces qui sont des bibittes, car ils aiment toucher, c’est matériel, physique. Je ne suis pas découragé. Les œuvres qui garnissent les murs les attirent moins. Pour mes dessins, ce que je préfère, c’est les peindre sur place, quand j’ai un sujet, plutôt que d’attendre au retour chez moi, je n’ai pas toujours le goût de continuer ! », a affirmé M. Palmer en souriant.
Ses œuvres, réalisées au fusain et à l’aquarelle, ont la particularité de porter un texte qu’il écrit de sa main, directement sur ses toiles, formant un ensemble agréable à l’œil.
Par ailleurs, deux enseignantes ont émis quelques commentaires sur leur expérience avec les élèves qu’elles accompagnaient.
« Oui, il s’agit de faire un peu d’éducation artistique avec les élèves. Nous faisons un parallèle, à partir de nos cours d’arts plastiques, en classe, avec les œuvres observées ici à la galerie, afin de pouvoir développer avec les enfants leur goût des arts. Ce qui arrive souvent, c’est que les jeunes en parlent avec leurs parents et leur donnent le goût d’y revenir avec eux… », a fait observer Cathy, une enseignante de 3e année.
« Les élèves peuvent apprendre à apprécier les œuvres d’art, c’est une chance de voir une exposition et de pouvoir y rencontrer des artistes. À la suite de la visite, en classe, nous leur demandons de choisir, parmi les œuvres exposées, celle qui les a intéressés, de nous dire pourquoi et de faire des liens. C’est quoi qui les a accrochés dans l’œuvre choisie, qu’est-ce qu’ils ont apprécié ? Et de définir c’est quoi une œuvre pour eux. C’est un bel éveil du côté artistique, pour ces élèves, autre que le chant et la danse », a révélé Marie-Claude, enseignante de 4e et 5e années.

Ferme la genereuse

À la Ferme La Généreuse, RURART a présenté Territorialités : Le projet de partage sensoriel de Tania Solomonoff

Tania Solomonoff assise au sol dans le studio de la Ferme La Généreuse, où elle a présenté un tableau de son projet spécial Gestes pour la Terre, ou les formes possibles d’être ensemble, le clou d’une rencontre à la suite d’une résidence artistique d’un mois au Québec.

Tout a commencé avec la participation, au Québec pendant un mois, à une résidence artistique d’une grande artiste visuelle et performeuse, Tania Solomonoff, née en Argentine, mais résidante du Mexique. Après être passée brièvement à Montréal et au Saguenay, elle s’est arrêtée trois semaines à l’OBNL RURART, à la Ferme La Généreuse, à Cookshire-Eaton.
Elle y a participé à un microévénement festif, le 23 septembre dernier, sous le thème Territorialités, y présentant son projet artistique au titre très évocateur Gestes pour la Terre, ou les formes possibles d’être ensemble, le clou de l’événement.
Le programme de cette activité comprenait une dégustation d’un produit de la ferme, à l’arrivée, un jus de pommes fait maison avec les fruits du verger; une promenade s’intitulant Les pollinisateurs, guidée par l’artiste Jessica Renaud; Dérives sur le territoire, une visite libre des installations artistiques orchestrées par Tania Solomonoff; une cueillette de pommes avec un pique-nique sur place et en finale, le clou de la journée, l’intervention artistique de Mme Solomonoff, présentant son projet Gestes pour la terre ou les formes possibles d’être ensemble.
En collaboration avec des femmes tisserandes, productrices de broderies typiques et symboliques, et apicultrices du Yucatan, province mexicaine où elle demeure, ce projet de Tania Solomonoff, artiste au charisme débordant et à la personnalité attachante, est un produit qui, pour elle, fait du partage son credo absolu.
Elle a d’ailleurs fait grande impression auprès des propriétaires de la Ferme La Généreuse et de l’organisme RURART, Suzanne Lemay et Aurélie Lemay-Choquette.
Par ailleurs, RURART était entrée en relation avec l’organisme Actions interculturelles, dans l’esprit du projet de microévénement festif, pour rejoindre les travailleurs de sapin voisins de la ferme, qui soignent leurs liens avec le territoire par leurs activités de plantation, évidemment… et avec lesquels le partage donne lieu à des découvertes qui enchantent Tania Solomonoff, toujours ouvertes aux ramifications significatives données à son projet.
En soirée, le clou de cette journée consistait au projet spécial Gestes pour la Terre, ou les formes possibles d’être ensemble, de Tania Solomonoff, présenté en quatre tableaux, sous forme de quatre rituels axés sur le partage.
Le premier tableau se déroulait dans le verger de la ferme et consistait à choisir parmi les broderies fournies par les femmes du Yucatan, à son départ du Mexique, pour les classer selon les couleurs, textures et leurs sens, en lien avec le lieu, le territoire. Un petit exercice a été suggéré, une mise en corps groupal, dans le verger. Les participants ont bougé ensemble, yeux fermés, le corps dans l’espace créant une dynamique permettant de sentir l’importance et comment cela fait du bien d’être en contact avec les autres, par la simple idée du «ensemble». « Plonger à l’intérieur du «ensemble», c’était magnifique ! », s’est exclamée Amélie Lemay-Choquette.
Le deuxième tableau se passait dans la serre de la ferme, à même les légumes et les tournesols, où les participants ont décidé de placer la grande broderie au-dessus de leurs têtes.
« Nous nous sommes tous retrouvés en dessous de la broderie, et une chanson a débuté et monté : Besame Mucho (Embrasse-moi beaucoup), de la pianiste mexicaine Consuelo Velazquez en 1930. Moment de confort rendu possible, d’être proches les uns des autres, grâce à l’exercice du tableau précédent », ajoute Mme Lemay-Choquette.
Le troisième tableau, ou Installation d’archives, amenait les participants dans le studio de la ferme où le sol était couvert de feuilles de papier, réelle installation ou performance de Tania qui y avait placé photos, dessins, textes, cahiers, archivages de son travail sensible artistique, très intime, qui n’était pas une mince chose en elle-même, une vraie œuvre d’art. « Nous avions le loisir de regarder, consulter, toucher, même de bouger les documents, d’interagir avec ses archives, très simplement, poser des questions, en petit cocon, chacun avec l’autre, avec l’œuvre et soi-même… », a-t-elle ajouté.
Le quatrième tableau les invitait tous à se laisser imprégner d’un vidéo documentaire, dans la vieille grange centenaire. « Cette projection montrait les femmes du Yucatan, dans des images d’archives où on les voyait en action, au travail, sans narratif, pour nous inciter à plonger dans leur univers. Sur deux grandes tables, du papier nous attendait, où nous avons dessiné, des formes, des dessins selon notre inspiration. Ces feuilles ont été apportées par Tania qui est retournée au Mexique, et les brodeuses là-bas vont pouvoir les recréer en broderies, pour faire un pont maintenant entre le Québec et le Mexique », conclut Amélie.

Grégoire Ferland

Homme de démesure : Grégoire Ferland, un touche-à-tout artistique

Les peintures de Grégoire Ferland surprennent par leurs grandes dimensions, comme s’il lui fallait insister, s’exprimer fort et avec des couleurs vives dans la voix. À voir chez lui, à son atelier de la rue Saint-Jacques, à East Angus.

Vouloir décrire un artiste comme Grégoire Ferland, par où faut-il commencer ? Il n’y a pas de manuel d’instructions, car l’homme semble échapper à toute caractérisation, comme hors norme. L’idéal ne sera qu’un survol, sans que cela soit un concept ni un défi.
Il était possible d’en découvrir un peu plus sur les multiples facettes artistiques de l’artiste lors de la récente exposition et son lancement de livre présentés le samedi 23 septembre dernier à son atelier du 164 rue Saint-Jacques, à East Angus.
Premièrement, ses peintures se démarquent toutes par leurs tailles démesurées, par leurs couleurs plus qu’intenses et par l’usage exagéré des techniques mixtes des matériaux, soit les objets ajoutés presque systématiquement à toutes ses œuvres.
Deuxièmement, l’artiste semble sans limites, laissant l’expression de ses actions et performances prendre plusieurs canaux, la sculpture incidemment, la peinture, la performance, le langage, les livres de poésie, tout sent bon la vie et le dynamisme. Mais la meilleure façon de lui rendre justice, laissons-le s’exprimer le temps d’un paragraphe : « Besoin de produire aux regards une représentation, une conception née de l’esprit, de la manifester comme son œuvre propre ; de même que dans le langage. Communiquer ses pensées et les faire comprendre à ses semblables, la matière offre à l’artiste l’occasion, le prétexte, le lieu de l’exercice de la pensée, qui communique son élan à la main qui sculpte, dessine, écrit et donc laisse ses traces », cite l’affichette d’introduction à cette exposition et au lancement de livre, sur place.
Le lancement de son recueil de poésie à compte d’auteur, qui s’intitule Des secondes dans l’univers, interpelle et interroge, surprenant avec son montage réalisé par l’auteur, une réelle performance en elle-même avec ses nombreuses reproductions de toiles en couleurs en pages de gauche, et ses poèmes lucides et évocateurs en pages de droite, des suites vivantes à lire et relire.
« Ce sont des réflexions à propos de l’univers et le temps, et de notre appartenance à l’univers. Nous sur la terre, on en fait partie, comme humains on regarde par terre… L’univers et l’humain, c’est comme la vie et la mort », évoque-t-il.
Dans le passé, Grégoire Ferland a aussi publié deux recueils de poèmes aux éditions Alea Poetik, le premier s’intitulant L’âme ne dort pas, en 2017, et le deuxième Flamme allumée dans la neige, en 2018. L’entreprise Alea Poetik n’existe malheureusement plus.
Grégoire Ferland avait été décrit, en 2012, comme « un phénomène underground au Québec », termes bien choisis, par la revue Vie des Arts. Il semble ne jamais avoir bénéficié, comme sculpteur, d’une reconnaissance quelconque par les musées ni par la culture des galeries publiques de la province, malgré une production d’œuvres fortes au fil des ans.
Tôt dans sa carrière artistique, il a pourtant fourni des performances de sculpteur avec le percussionniste Guy Nadon, sur des plaques de métal, à Montréal, aux Foufounes électriques, en 1988, et à la Galerie Optica, en 1989. Par la suite, il s’est établi successivement en Colombie, en Amérique du Sud, où il a vécu près d’une dizaine d’années, puis au Mexique, à New York et au Canada, à nouveau à Montréal et enfin à East Angus. Un parcours de vie qui l’a façonné, donnant aussi comme résultat son exposition de sculptures de métal et de textiles noirs, Tegumentum, découverte en 2012 à East Angus, dans l’ancienne église qu’il avait trouvée pour établir son atelier.
« J’ai fait mes débuts à 18 ans, à Montréal, mon côté artistique s’est forgé en fréquentant des artistes connus dans les cafés, alors que je travaillais le soir à l’École des Beaux-Arts. J’aimais faire du métal ma matière principale, mais ça prenait des outils, un local. J’ai acheté une forge, d’un forgeron qui m’a montré son métier, soit souder des métaux au marteau. Mais ça prend du métal de qualité pour que deux morceaux de métal fusionnent. C’est la base. J’ai découvert que la Vie t’organise. À Montréal, j’étais coincé dans mon studio où j’avais un trop gros inventaire. J’ai été chanceux de trouver cette église à vendre, en 2006 à East Angus, qui correspondait exactement à tous mes besoins. Je pouvais en faire ma maison, mon atelier, ma salle d’exposition. C’était inespéré ! », s’exclame-t-il, encore ravi.
Grégoire Ferland, un artiste facile d’accueil, à découvrir chez lui, à son atelier, dans une exposition remplie de démesure et de surprenantes performances.

art Cookshire

Amélie Lemay-Choquette à la Galerie d’art Cookshire-Eaton : Une expo de peintures sur verre grand format

Une peinture sur verre grand format, œuvre d’Amélie Lemay-Choquette, comme celles en démonstration à la Galerie d’art Cookshire-Eaton.

À compter du 15 octobre jusqu’au 20 novembre 2023, l’artiste en arts visuels et danse, Amélie Lemay-Choquette, présentera à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, au Victoria Hall, son exposition solo fort spéciale, constituée de peintures sur verre grand format, rien de banal, des éléments particuliers sûrement à voir !
« Réalisés avec de la peinture pour vitrail, mes grands formats se présentent en série de six tableaux mesurant 28 po x 73 po, certains verticaux, d’autres horizontaux », décrit la sympathique artiste, qui est aussi directrice de l’organisme RURART, dédié aux arts en région du Haut-Saint-François.
« Mon exposition a pour titre Appar.être et donne une idée de l’humain qui traverse différents états, différentes formes, à plusieurs niveaux. Ces idées découlent de différentes vibrations, énergies et couleurs. Ce sont des choses que nous pouvons expérimenter dans nos vies. J’y laisse apparaître la complexité de l’être et aussi sa richesse et sa beauté. C’est ce qui fait ce qu’on est, c’est ce qui nous fait devenir ce que nous sommes. C’est la grande histoire de l’être humain », développe Mme Lemay-Choquette.
Son exposition a déjà été présentée ailleurs, dans le passé, car c’est à la base une activité qui peut facilement devenir mobile, malgré ses éléments grand format !
« En plus des tableaux surdimensionnés, il y a aussi une installation, une grande spirale de 16 pieds de diamètre, sur une surface transparente, un acétate, qui mesure 8 pi de hauteur par 60 pieds de long ! C’est une expérience. Je trouve important de pouvoir marcher et comment on entre, pas à pas, pour pénétrer et prendre contact avec c’est quoi apparaître, dans le passage vers la spirale, jusqu’au cœur du apparaître, selon à chacun son expérience, car il y a plusieurs couches possibles dans cette expérience de la vie », conclut Amélie Lemay-Choquette.
L’exposition sera ouverte tous les dimanches, de 13 h à 16 h. Pour plus de détails sur l’artiste, le public est invité à consulter son site : www.choquettedp.com ou encore le site de la Galerie d’art Cookshire-Eaton au www.galeriedartcookshireeaton.com pour obtenir l’information sur le vernissage et les activités proposées durant l’exposition.

Journée de la culture

Journées de la culture 2023, aux quatre coins du HSF : Des activités très spéciales et très variées !

Le sculpteur Claude Sévigny, devant sa petite agora bâtie à un endroit stratégique de son sentier de sculptures, où il souhaiterait, dans le futur, en faire une place multidisciplinaire, qui pourrait accueillir, entre autres, une journée sculptures et littérature, doublée d’une émission de radio.

Il y en avait pour tous les goûts, sur le territoire du Haut-Saint-François (HSF), à l’occasion des Journées de la culture, cette année, des activités étalées sur trois jours, les 29, 30 septembre et 1er octobre. À l’image du monde culturel lui-même, vaste et significatif, les prestations avaient de quoi ne laisser personne indifférent.
Le samedi 30 septembre, à Chartierville, au 170 chemin Verchères, tout près de Saint-Mathias-de-Bonneterre, l’artiste multidisciplinaire et surtout sculpteur dans l’âme, Claude Sévigny, avait mis sur son 36 son sentier pédestre d’un demi-kilomètre, très impressionnant sous le thème Les balais de sorcières. C’est le nom donné aux excroissances de branchages qui naissent spontanément sous l’œuvre d’un champignon, aux faîtes des sapins, une maladie qui déguise ces arbres, souvent bien avant l’Halloween, en œuvres d’art de la nature !
« J’ai beaucoup de projets, ce serait bon que je m’adjoigne un animateur, peut-être à l’agora que j’ai librement aménagée sur mon sentier pédestre, où je tiendrais une journée sculptures et littérature, en même temps qu’une émission de radio diffusée sur place. Il s’agirait d’y amener l’électricité pour réaliser le tout, et même plus, de rendre l’exposition itinérante, pourquoi pas ? Je songe à un OBNL pour financer mes activités artistiques, pour qu’elles demeurent gratuites pour le public, ou en demandant simplement des contributions volontaires », envisage M. Sévigny, débordant de concepts, d’images et d’idées de sculptures à peaufiner, tout en même temps, sur le sentier qui est devenu un élément important de sa vie d’artiste !
Ébéniste, sculpteur, concepteur artistique, auteur, idéateur et penseur, Claude Sévigny voit dans tout élément trouvé sur son vaste terrain du chemin Verchères des animaux fabuleux, des éléments humoristiques ou sérieux, des parties de concepts, des débuts de pièces à jumeler à d’autres pour donner des résultats imprévus et indicibles au point de départ, mais assurément des trouvailles de tout acabit et de toute utilité !
Un sentier de sculptures inénarrables qui ont toutes leur raison d’exister et qui valent le déplacement, sentier surprenant de découvertes et de surprises assurées pour les visiteurs de tous les âges.
Exposition de photos et vêtements sacerdotaux
À l’église Saint-Louis-de-France, à East Angus, pour les Journées de la culture, dans le cadre du Centenaire de l’église, une exposition de photos réunissait des photographes notoires de la région, Alain Coulombe, Guy Saint-Onge, Martin St-Laurent, Nathalie Laplante et Jean-Guy Paré, présents lors du passage du journaliste.
Les photos exposées aux regards des visiteurs valaient à elles seules le déplacement, doublées des propos des photographes auxquels chacun pouvait s’adresser. Alain Coulombe, qui a été cinq à six ans professeur durant sa carrière de 55 ans, constituait le pilier du groupe, par sa longévité et son expérience. Guy Saint-Onge, pour sa part, un photographe animalier, présentait toute une collection de photos d’oiseaux de tous les genres, dont un pan de mur d’oiseaux de proie exceptionnels. Photographe animalier depuis 1982, il a admis faire la promotion de l’ornithologie.
« On fait des choses belles et intéressantes, et par cette exposition, on veut les faire découvrir aux autres, on expose pour que les gens voient de belles images sur papier », a-t-il mentionné.
Martin St-Laurent, quant à lui, s’est qualifié de photographe sportif, une discipline qui n’est pas facile, car les moments importants, dans les sports, ne préviennent pas avant de survenir. Jean-Guy Paré, finalement, fixe dans son appareil les beautés de la nature en région, les paysages, qu’il a accumulés, au nombre de 60 000 photos environ.
« C’est un mode d’expression, un hobby, un plaisir de faire de la photo et de partager le résultat avec le public. Cela nous encourage à continuer, c’est une expression de soi qui nous anime », a fait valoir M. Paré au nom du groupe de photographes.
Pour l’expo de vêtements religieux, l’organisation a indiqué que cela avait été demandé par le public, qui voulait se rendre compte de la richesse du patrimoine religieux, datant du début de l’église centenaire !
Trio des Cantons, à Dudswell
À Dudswell, secteur de Marbleton, le Trio des Cantons, groupe de musique folklorique, s’exécutait à la plage P.-E.-Perreault, dans le cadre des Journées de la culture. Une fête populaire y était organisée s’adressant à toute la population de Dudswell. La responsable de la bibliothèque municipale, Jasmine Marcotte, avait été mandatée par la municipalité pour orchestrer l’événement rassembleur.
« Nous voulions une fête rassembleuse pour tous, pour la famille, pour toutes les générations. L’équipe de la bibliothèque municipale chapeaute l’activité. Outre moi-même, elle se compose de Véronick Beaumont, Isabelle Bibeau et Marie-Pier Collin. Nous sommes toutes des bénévoles. Le budget qui nous a été alloué est en fonction que toutes les friandises qui sont offertes ici sont gratuites pour que tout le monde puisse y participer. Nous sommes très inclusifs », a indiqué Jasmine Marcotte.
La mairesse de Dudswell, Mariane Paré, également présente, opinait dans le même sens. « Nous avons voulu regrouper nos générations dans un milieu agréable et festif. La température est, en plus, de notre côté. Nous voulions une formule différente pour ces Journées de la culture. Notre bibliothèque a été fondée il y a déjà 16 ans. Avec l’agrandissement de l’école ici, nous avons pu y réinstaller notre bibliothèque avec plus d’espace, que l’on partage avec l’école. Nous sommes fiers d’investir dans la Culture, pour nos citoyens, en réalisant ce qu’ils veulent », a déclaré Mme Paré.
« Et je veux également dire que nous sommes très contents de la participation de nos citoyens », a ajouté Mme Marcotte, en conclusion.

Journée de la culture

Journées de la culture : Quelques activités dans le Haut !

Plusieurs œuvres de ce genre et autres sont aménagées à l’intérieur du sentier d’un demi-kilomètre intitulé Les balais de sorcières à Chartierville.

Quelques activités à saveur culturelle se dérouleront sur le territoire du Haut-Saint-François tout au long de la fin de semaine du 29, 30 septembre et 1er octobre dans le cadre des Journées de la culture.
Du côté d’East Angus, l’église Saint-Louis-de-France sera l’hôte le samedi 30 septembre et dimanche 1er octobre de la 7e édition de l’exposition de photos mettant en vedette huit photographes de la région. Les artistes Guy St-Onge, Nathalie Laplante, Jean-Guy Paré, Alex BG, Alain Coulombe, Dominick Ménard, Martin St-Laurent et Jean-Pierre Létourneau présenteront quelques-uns de leurs plus beaux clichés. Les amateurs pourront admirer, gratuitement, une centaine d’œuvres le samedi de 10 h à 16 h et le dimanche de 11 h 30 à 16 h.
À Chartierville, l’artiste Claude Sévigny invite la population à parcourir le sentier d’un demi-kilomètre aménagé en plein bois et situé près de sa résidence au 170 Verchères. Le sentier intitulé Les balais de sorcières s’adresse aux gens de tout âge. Les visiteurs auront droit à une visite animée par l’hôte qui présentera et expliquera les différentes œuvres. Plus d’une vingtaine de sculptures se retrouveront en pleine nature sans oublier la soixantaine de balais de sorcières. L’activité est gratuite et un jeu s’adressant à tous complétera le parcours.
Les festivités des Journées de la culture se dérouleront en musique du côté de Dudswell. La municipalité en collaboration avec la bibliothèque municipale invite les familles à participer, gratuitement, au spectacle du Trio des Cantons avec l’artiste invitée, Stéphanie Blanchette. L’activité de type 4 à 7 se tiendra le 30 septembre à la plage P.-E.-Perrault (entre le 927 et le 929, rue du Lac, secteur Marbleton) de 16 h à 19 h.
Des breuvages et collations seront offerts au cours de l’événement. Le Trio des Cantons est composé d’Olivier Brousseau, Jérôme Fortin et Isaël McIntyre. Notez qu’en cas de pluie, l’activité se déroulera au centre communautaire du secteur Marbleton au 193, rue Principale Est.
À Cookshire-Eaton, deux expositions présentées par quatre artistes se poursuivent jusqu’au 9 octobre à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, située au Victoria Hall, 125 rue Principale Ouest. Louise Marois (dessins), Denis Palmer (estampe), Georges Foster (sculpture en bronze) et Diane Dugal (artiste-peintre) y présentent leurs œuvres.

Bilan musique

Conversation avec l’inspiratrice Myriam Genest-Denis : Bilan d’une Saison Musique exceptionnelle cet été

Lors d’une conversation téléphonique, Myriam Genest-Denis a réussi à résumer, en quelques minutes, les événements d’envergure qui ont été savourés durant cette Saison Musique exceptionnelle de ce printemps-été 2023. Convenons que les arts et la culture sont entre bonnes mains, dans la région du Haut-Saint-François (HSF) et de Cookshire-Eaton, avec le tandem que sont les grands passionnés Gilles Denis et sa fille Myriam.
Ils ne se font pas prier pour en parler avec éloquence, surtout Myriam Genest-Denis en tant qu’inspiratrice et « dénicheuse d’artistes de talent », pour les activités présentées dans la région. « Fin mai, nous avons présenté un concert à propos des compositions étonnantes de Lili Boulanger, une artiste française du début du siècle dernier, grâce à deux collègues qui avaient pour programme fabuleux ses œuvres pour la faire connaître. C’était à l’église Trinity Church, ce qui a constitué un beau grand retour dans ce lieu de prédilection pour nos spectacles de grande qualité, après la pause de la pandémie », a raconté Myriam.
« Puis nos trois concerts Apéro, dans le parc des Braves, ont été un acte de médiation, parce que les spectateurs représentaient peut-être une catégorie qui n’entre pas si facilement dans des salles de spectacles, car ce sont beaucoup des familles, avec même des enfants, qui ont pu s’initier à la musique classique. Le premier présentait des artistes jouant de la flûte, le maître et l’élève, un prof de flûte de l’Université de Sherbrooke et son élève dynamique de cours privé, figurant la relève et toute la complicité qui peut exister entre les deux », a-t-elle ajouté.
« Ensuite, il y a eu le gros succès du quintette de cuivres de Robin Doyon qui attire toujours de plus en plus de gens, même de l’extérieur, chaque fois qu’il regroupe chez nous ses musiciens. Nous sommes fiers de les ramener à Cookshire-Eaton. C’était aussi, par la suite, la première fois que nous présentions quatre saxophones, des virtuoses d’une très grande qualité professionnelle. Leur prestation, c’était magnifique ! Les avoir avec nous, c’était super… Et que dire de la série Sérénité sous les étoiles, avec des spectacles uniques de harpe, exceptionnels malgré l’été pluvieux. C’était chaque fois des surprises (la température), car il n’y avait pas d’option intérieure. Quelques annulations et reprises plus tard, nous avons géré le stress, donnant une expérience extraordinaire en passant chaque fois une heure dans une chaise hamac, quand même ! », s’extasie Myriam, à l’autre bout du fil.
« Je suis très fière de la saison que nous avons vécue, qui prouve que les gens veulent ce genre de nouveautés, ce fut excitant. On fait parler de Cookshire par des gens de l’extérieur. On leur a permis de découvrir Cookshire, eux qui venaient de Sherbrooke, Montréal, de la Montérégie, etc. Évidemment, les gens de la place ont vu la variété des spectacles et de la culture que nous avons présentés. On répond vraiment à un besoin de la population », a conclu Myriam Genest-Denis, spontanée et passionnée.

Musique aux sommet

Festival Musique aux Sommets : Des moments magiques à Chartierville

Le clou du festival, sans contredit, a été présenté le samedi en soirée, dans l’église de Chartierville. Le spectacle de Mélissa Bédard a pratiquement rempli l’endroit de gens un peu nostalgiques qui ont apprécié les chansons du temps de sa mère, spectacle intitulé Ma mère chantait toujours.

Avec ses paysages montagneux époustouflants, Chartierville constitue assurément le plus bel endroit pour tenir le Festival qui porte le nom de Musique aux Sommets ! L’événement a offert une série de moments magiques à tous les participants, vendredi et samedi, les 11 et 12 août derniers, à commencer par le spectacle Rhapsody Hommage à Queen, présenté le vendredi soir, par l’artiste Yvan Pedneault, à l’église de Chartierville.
« Ce fut un spectacle majeur, l’église était pleine à 90 pour cent. Ça a levé instantanément. Un vrai moment magique ! », s’est exclamé le conseiller municipal de Chartierville, Jean Bellehumeur, en tant que responsable du festival.
« Et il fallait voir notre défilé du début de l’après-midi samedi. Lors du premier festival en 2016, il comptait 14 chars allégoriques dont 11 provenaient de municipalités voisines différentes, mais cette année, sept ans plus tard, les municipalités ont cessé de produire des chars, le défilé comprenait quand même toutes sortes de choses, deux chars, des chevaux, un âne, des vieilles autos, des autos neuves, mais il y avait encore de la magie, cela opère encore, cela me surprend chaque fois. Quand on se donne la peine de bien organiser les choses, il y avait du monde à profusion des deux côtés de la rue principale sur le parcours du défilé », d’ajouter M. Bellehumeur, visiblement très satisfait.
« Notre but avec le festival, c’est de faire découvrir des endroits de Chartierville à plein de gens », a-t-il conclu.
Sa sœur, Lise Bellehumeur, coordonnatrice du festival, a collaboré grandement en attirant l’attention sur de nombreuses activités intéressantes pour les participants de tous âges, à Musique aux Sommets.
« Notre festival a beaucoup à offrir. À la Place de la famille, entre autres, il y a une mini-ferme toujours populaire auprès des enfants, de la barbe à papa, des jeux gonflables également pour eux, un petit train qui sillonne les rues, et tout ça est complètement gratuit. C’est la même chose pour l’animation musicale dans le chapiteau Desjardins qui est toujours occupé. C’est à voir aussi l’allée des artisans, bordée de kiosques où les exposants offrent des produits locaux. Nous avons raccourci le festival d’une journée, cette année, en centralisant tout dans le village, ce qui crée une meilleure ambiance susceptible aussi d’amener plus de monde aux activités », décrit Mme Bellehumeur.
« Nous tenons également à signaler l’apport considérable de notre principal commanditaire, Membranes F.R. Liners, qui est très important. Aussi à faire un clin d’œil à notre superbe équipe de bénévoles, qui font la différence, sans qui le festival ne serait pas possible », ajoute-t-elle.
Tenu en plein air au milieu de la foule, l’atelier de percussion interactive a connu un succès populaire, samedi, amenant plusieurs personnes qui en étaient témoins à participer. Même des enfants souhaitaient frapper d’une baguette les fonds de poubelles, quand ce n’était pas directement un tambour ou une cymbale empruntée à la batterie mobile fournie par Olivier TWA Percussion.
Le spectacle de Nadia Berthiaume, gratuit en tant qu’animation au Chapiteau Desjardins durant l’après-midi, a été applaudi pour la qualité des prestations, par une foule moins considérable que celle attendue.
Le spectacle du groupe Trois voix et une guitare, également gratuit au même endroit, a pour sa part bénéficié d’un peu plus de spectateurs.
Mais le clou du festival, ce fut sans contredit le spectacle en soirée de Mélissa Bédard, présenté à guichet fermé à l’église, située tout près du site du festival.
Présentée comme une des plus belles voix du Québec, Mélissa Bédard, issue de Star Académie 2009, a avoué que son apparition à Chartierville constituait le seul festival qu’elle fréquentait cet été.
« Comme ça se passe dans une église, je ne pouvais pas dire non. J’adore l’ambiance de l’endroit, et à cause de l’acoustique, ça sonne très bien ! Ce spectacle s’intitule Ma mère chantait toujours, c’est en même temps un Hommage à ma mère. Je me souviens tellement d’elle, malgré que c’était durant mon jeune âge, j’ai voulu mettre en scène certains de mes souvenirs… », a indiqué la chanteuse en entrevue.
Son spectacle contenait plusieurs chansons variées, du temps de sa mère, Mammy Blue, entre autres, popularisée par Roger Whittaker, Faut pas que j’panique, de Marie Carmen, une chanson tirée d’un duo avec Lionel Ritchie, et une autre du répertoire du groupe des BB, etc.
Quelle voix, riche et forte, qui a du coffre, peut-on dire ! Le mot qui la résume bien : authenticité, d’après elle. « Le monde va avoir du fun ce soir ! » Durant son spectacle, une déclaration choc de sa part : « Un jour, le monde va m’appeler Beyoncé Bédard ! », a-t-elle lancé en riant.

CONCERT APERO

Au parc des Braves à Cookshire-Eaton : Dernier Concert apéro de la saison

L’ensemble Saxologie a complété la saison des Concerts apéro. On retrouve Louis-Philippe Bonin, Clio Theodoridis, Stéfane Jackson et Jean-Philippe Godard.

Quelques gouttes de pluie seulement n’ont pas eu raison de l’enthousiasme des 76 personnes qui ont assisté au dernier Concert apéro, présenté avec l’ensemble Saxologie, le dimanche 27 août, sur la nouvelle scène du parc des Braves, à Cookshire-Eaton.
« À vrai dire, nous avons eu une très belle fin d’après-midi. Nous sommes très contents, car notre activité a rassemblé toute la famille, il y avait des enfants, c’est toujours le fun quand il y en a dans l’assistance », s’est réjouie Manon Elisabeth Carrier, responsable de l’activité pour l’Espace culturel Cookshire-Eaton.
« Je suis très satisfaite de la saison, même s’il y a eu un peu moins de monde cette année, car nous n’avons pas eu vraiment d’aide de la température. Même que ce n’était pas si chaud pour le dernier Concert apéro », a-t-elle indiqué.
Les concerts remplissaient une case horaire du dimanche à 17 h, apte à animer le temps de l’apéritif juste avant le souper des mélomanes, qui pouvaient apprécier chaque fois de la musique d’un excellent calibre professionnel.
La prochaine activité de l’Espace culturel Cookshire-Eaton se tiendra le 25 octobre prochain, soit le Marché de Noël, dont votre journal aura l’occasion de vous parler, dans un avenir rapproché, pour vous y inviter.

ART COOKSHIRE

À la Galerie d’art Cookshire-Eaton : Deux expositions pour 4 artistes chevronnés

Jusqu’au 9 octobre prochain se tiennent deux expositions d’envergure, à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, au Victoria Hall, 125 rue Principale Ouest, à Cookshire-Eaton.
La première, Trilogia Natura, basée sur la nature, met en évidence les œuvres de trois artistes, Louise Marois (dessin), Denis Palmer (estampe) et Georges Foster (sculpture en bronze), à la galerie Louis-Pierre Bougie (située au rez-de-chaussée). Les trois ont une préoccupation écologiste et dépendante du territoire, de la nature, des insectes et du végétal, et ils utilisent des médiums différents pour exprimer leur art.
Et la deuxième, titrée Et si tu osais laisser ta trace…, provient de l’artiste-peintre Diane Dugal, à la galerie Suzanne-Genest (située au sous-sol).
Une belle occasion pour se laisser pénétrer, et pourquoi pas, se laisser gagner, par les œuvres de ces quatre artistes chevronnés.
Graphiste de formation, Louise Marois est née à Montréal, mais elle a abouti à Sherbrooke dernièrement. Ses dessins se font au graphite, descendant du crayon au plomb, devenu un médium de prédilection pour plusieurs artistes, parce qu’il se rapproche étrangement de la photo argentique en noir et blanc. Elle a été grandement influencée par l’artiste Louis-Pierre Bougie.
« Ma préoccupation artistique se traduit par deux séries, la première que j’ai appelée Genèse d’un cercle, à partir de différents végétaux, trouvés dans le jardin ou dans un plat de fruits, auxquels je fais subir une surchauffe dans le poêle à bois, qui les assèche complètement. C’est un lien direct avec ce que l’on vit comme humains sur terre, de nos jours. Puis je les photographie et je les reproduis au graphite, à partir de ces photos, ce qui crée une nouvelle image, ressemblant parfois à une cellule, à un atome, etc. », décrit Louise Marois.
« La deuxième série, c’est à partir de champignons, à leur état réel, ou en représentation, à partir d’une nouvelle image. Un seul dessin, par sa complexité, peut prendre un mois complet, sept jours par semaine, du matin jusqu’au soir, pour le compléter, au graphite », précise Mme Marois.
Elle a aussi écrit deux recueils de poésie, La cuisine mortuaire et D’une caresse patentée, aux Éditions Tryptique, qu’elle a illustrés de ses propres œuvres d’artistes. À découvrir. Elle prépare son dixième livre déjà.
« Les deux autres artistes, George Foster et Denis Palmer, forment une belle unité avec Mme Marois. Forster est un maître dans son art, réalisé à partir d’une fonderie artistique, un métier qui se perd de nos jours. Il présente des insectes qui ont été réalisés il y a longtemps, car il n’a pas exposé depuis. Il effectue un retour. Il a été influencé par un autre sculpteur comme lui, Morton Rosen Garten, qui avait une fonderie à la maison, deux pionniers du genre… Et Denis Palmer, pour sa part, est bien connu pour avoir exposé plus souvent. Ses estampes s’avèrent mystérieuses, car de loin, on voit certaines choses, et quand on s’en approche, on voit bien d’autres choses », révèle Robert Peloquin, co-commissaire de l’exposition.
Diane Dugal
Pour sa part, l’artiste-peintre Diane Dugal est née à Laval et demeure depuis quelques années à Saint-Isidore-de-Clifton. Elle a adopté surtout l’acrylique, mais travaille beaucoup à partir de mortier de structure appliqué sur la toile blanche, qu’elle compare à la page blanche de l’écrivain.
« Le mortier de structure ajoute une texture au fond de toile, si on peut dire. J’aime y ajouter du sable, des roches, etc., que je manipule à la spatule, ou même des objets pour créer du relief. Je me laisse guider par mon intuition pour ajouter de la couleur, la plupart du temps assez vive, à partir de ce que je vis, ce que je ressens, par rapport à ma vision du monde. J’y mets mes émotions, et beaucoup de mon côté féminin, bien sûr. Car cela m’amène à me découvrir moi-même, d’y voir ma façon de m’exprimer à travers la peinture », raconte-t-elle.
Pour son exposition, qu’elle a intitulée Et si tu osais laisser ta trace… , elle s’est demandé comment attirer les gens qui ne viennent pas à la galerie d’art.
« C’est pour les inciter à participer à l’élaboration d’une toile commune, où ils peuvent laisser aller leur créativité. J’aime la rencontre avec les gens à la galerie, qui me demandent souvent comment je me suis prise pour produire telle toile que j’expose, etc. Mes toiles portent des titres à partir des choses de la vie, ce que j’ai vu, ce que j’ai constaté, une description, même que parfois les gens se reconnaissent dans les titres que j’utilise et dans mes toiles. Un artiste, ça amène l’autre à une réflexion… », exprime-t-elle.
Elle est particulièrement fière d’une toile qu’elle a peinte pendant la pandémie, monochrome et noire, et invite les gens à venir la découvrir durant l’exposition.

Centre culturel Weedon

Au Centre Culturel de Weedon : Une programmation 2023-2024 pour tous les goûts !

Rébecka Lussier, la présidente du C. A. du Centre Culturel de Weedon et la gestionnaire de programmation, a concocté une programmation très intéressante pour cette saison 2023-2024, qui débute le 23 septembre prochain.

Un virage important a été effectué à la Municipalité de Weedon, ces dernières années, pour favoriser une programmation culturelle digne de ce nom pour son Centre culturel. L’édition 2023-2024 en mettra plein la vue et pour tous les goûts, c’est peu dire ! Voilà un élément non négligeable pour améliorer la qualité de vie des Weedonnais et Weedonnaises.
La présidente du conseil d’administration et gestionnaire de programmation de l’organisme municipal, Rébecka Lussier, a concocté avec un enthousiasme contagieux, cette programmation très intéressante débutant le 23 septembre prochain, avec le spectacle très attendu de France D’Amour.
« Au cours de cette nouvelle saison 2023-2024, nous aurons des spectacles très variés dans à peu près tous les domaines, la chanson, le blues, le rock, le folk, le traditionnel, de tous les genres, même les hommages à des groupes musicaux importants, l’humour, même la magie, du théâtre, des spectacles pour toutes les catégories d’âges, comme pour le spectacle spécial de l’Halloween avec les Jukebox Heroes, pour les jeunes, le samedi 28 octobre prochain », énumère Mme Lussier, une passionnée du domaine culturel.
« J’attire aussi votre attention sur les Shirley, un groupe de trois femmes qui chante du rock, qui a fait dernièrement la première partie du spectacle des Foo Fighters, qui vont livrer leurs propres compositions, le samedi 24 février 2024. On aura donc une saison très variée dans tous les domaines. Autre exemple, on ramène Jean-Claude Gélinas, le samedi 23 mars, qui viendra accompagné de son personnage bien connu en la personne de Réjean de Terrebonne ! », ajoute-t-elle.
Contentons-nous de donner quelques autres suggestions au fil des mois à venir, simplement pour attirer l’attention des fans des arts et de la culture, qui aiment bien les divertissements qui font partie de leurs centres d’intérêt. Ceci en espérant qu’aucune autre pandémie ne vienne bouleverser la vie de tous, comme ce fut le cas, malheureusement, dans un passé récent…
L’humoriste Stéphane Fallu suivra l’ouverture de la saison, le samedi 30 septembre avec son nouveau spectacle truffé de nouvelles blagues, dans son style simple, direct et décousu. Guylaine Tanguay, pour sa part, s’amènera à Weedon les vendredi et samedi 10 et 11 novembre, avec ses coups de cœur personnels tirés des répertoires de Ginette Reno et Céline Dion, entre autres.
Le magicien Michel Huot remplira les agendas, le samedi 2 décembre prochain, idem pour Yves Lambert, le vendredi 8 décembre, Maxim Martin le 20 janvier 2024, le multi-instrumentiste Geoffroy le samedi 6 avril, et François Léveillée pour les nostalgiques, le samedi 20 avril. En mai 2024, se suivront Alexandre Barrette et Kaïn, respectivement le samedi 11 et vendredi 17.
Côté théâtre, la troupe Oh La La, de Weedon, présentera la pièce La ménagère apprivoisée, du prolifique auteur québécois Yvon Brochu, pièce qui a fait les belles heures du théâtre d’été un peu partout au Québec, dans le passé. À l’agenda les 25 mai, 8 juin, 6 juillet, 3 août 2024, 20 h.
Tous les spectacles sont à l’horaire à 20 h aux dates indiquées, sauf les deux films-conférences des Aventuriers voyageurs, sur le Portugal le dimanche 31 mars 2024, et sur l’Italie/Toscane, le dimanche 28 avril, tous deux à 14 h, pour les intéressés.

Luc Breton

Premier roman d’un septuagénaire de Marbleton : Luc Breton a publié Le cimetière des aveux

Luc Breton a été tour à tour enseignant, vulgarisateur, formateur et chroniqueur pour la télé et la radio. Il devient maintenant romancier avec Le cimetière des aveux, son premier roman.

Luc Breton est né à Marbleton, il y a plus de 70 ans. Il a vécu plusieurs décennies à Montréal et s’est finalement installé à Eastman, en 2002. Il vient de publier à compte d’auteur son premier roman, Le cimetière des aveux, qu’il qualifie d’autofiction. À partir d’un fait qu’il a vécu jadis dans son village natal, son roman raconte son histoire, mais d’une façon romancée et arrangée.
« À mon âge, j’avais peur que mon roman devienne une œuvre posthume si je passais par un éditeur traditionnel. J’avais déjà essayé cette voie, pour commencer, mais ce n’était pas facile ni rapide ! Alors c’est ce qui m’a fait choisir l’autoédition. Je voulais aussi rentrer dans mes frais rapidement et donner 2 $ par livre vendu à une cause qui me tient à cœur », révèle M. Breton, en entrevue téléphonique.
Le journal de rue de l’Estrie reçoit ce don de sa part. Ancien alcoolique toxicomane, sobre depuis 38 ans, il croit qu’aujourd’hui encore, les tabous dans la société sont très tenaces.
« J’évalue que mon roman se déroule, au début, il y a 60 ans. J’ai beaucoup travaillé et retravaillé les premiers chapitres, avec un style haletant, pour agripper le lecteur dès les premières lignes. Je traite d’un thème universel, mais je fais un parallèle avec la société d’aujourd’hui, soit l’intimidation, le harcèlement et l’humiliation, qui sont maintenant monnaie courante, comme dans les cours d’école et les arénas, ce que plusieurs d’entre nous ont pu vivre durant son enfance. Dans mon histoire, ces réalités refont violemment surface pour un homme qui revient dans son village natal », raconte Luc Breton.
« Mon personnage principal, Geoffroy Gamache, va combattre les souvenirs des années où il a subi lui-même du harcèlement et de l’humiliation. J’ai tenu à ce qu’il y ait une solution, apportée à la fin du livre, quand Gamache va organiser un rituel d’apaisement, dans le cimetière de son village. Il va mettre en terre ses rêves brisés, ses espoirs déçus, et ainsi aider d’autres âmes blessées comme lui. Voilà pourquoi les pierres tombales sont si lourdes, elles bloquent l’accès aux secrets », clame-t-il.
Le récit se déroule effectivement à un rythme effréné, dans un style rapide et nerveux.
« J’ai commencé à recevoir des témoignages de lecteurs qui se reconnaissent dans mon roman, je suis surpris. Je vois l’importance que mon livre les aide à assouplir leur situation et à mettre dans leur tête un peu d’air. Les menaces sont plus pernicieuses de nos jours avec les réseaux sociaux », dit-il.
« Il y a aussi des événements clés dans mon livre, soit le 30e anniversaire de la reconstruction du charnier par la Municipalité. Les gens sont invités à enterrer des objets symboliques, pour se libérer de deuils mal vécus, entre autres. Ils en viennent à faire chacun un cimetière individuel dans leurs jardins. Il y en a qui enterrent leurs livres de recettes, parce qu’ils sont désabusés, d’autres des drapeaux du Québec parce qu’ils savent très bien que l’indépendance ne se réalisera jamais, et d’autres se détachent de drames vécus dans leur village, comme de la violence conjugale que personne ne connaît, c’est l’Omerta du village… C’est traité avec humour, parfois sombre. Mais on n’aide personne en arrêtant de parler de l’intimidation et du harcèlement », conclut-il.
Les intéressés peuvent se procurer son livre Le cimetière des aveux par courriel, à l’adresse lucb@lucbreton.com

galerie d'art

Trois sommités en gravure : Rencontre d’un trio exceptionnel à la Galerie d’art Cookshire-Eaton

Éric Devlin, propriétaire de la galerie qui porte son nom à Montréal, est à l’origine de l’exposition en hommage aux trois maîtres graveurs Marange, Bougie et Müller-Reinhart, tout à fait incontournable et présentée jusqu’au 20 août 2023 à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, au Victoria Hall.

Depuis quelques semaines, un événement historique, que dire planétaire, se déroule à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, soit l’exposition Maîtres graveurs – trois virtuoses et amis de la gravure. Une exposition incontournable, mettant sous les projecteurs trois sommités faisant partie des plus grands artistes du XXe siècle : François-Xavier Marange (1948-2012), Louis-Pierre Bougie (1946-2021) et Martin Müller-Reinhart ( 1954-2009).
Cet événement spécial est présenté en collaboration avec la réputée Galerie Éric Devlin de Montréal, jusqu’au 20 août prochain. Les trois maîtres graveurs ont d’abord été réunis, dans une certaine mesure, à l’Atelier Lacourière et Frélaut, à Paris, puis à l’Atelier Circulaire, de Montréal. Au-delà de leur technique de gravure, ils professaient un style très engagé, très personnel et porteur de sens.
Marange est arrivé au Québec à la fin des années 1980, invité par Bougie. Il a rencontré une Québécoise qu’il a mariée. Müller-Reinhart, pour sa part, est venu à Montréal au début des années 1990, pour un stage à l’Atelier Circulaire.
Éric Devlin les a représentés tous les trois. « L’exposition actuelle, c’est pour leur rendre hommage. Louis-Pierre Bougie a grandi à Laval, tout comme Gilles Denis, ce sont deux amis d’enfance. C’est leur amitié qui est à l’origine de la passion de Gilles pour les arts et les artistes », révèle Éric Devlin.
« La gravure est un art très ancien. Avec les nouvelles technologies actuelles, cet art se perd. L’exposition transpire le savoir-faire des trois maîtres graveurs et démontre la complexité de ce moyen d’expression, qui consiste parfois à graver des milliers de traits dans une plaque de cuivre. Cela demande de la force dans les doigts, de la précision et de la dextérité. D’aucunes de ces œuvres ont été imprimées à Paris, à l’Atelier Lacourière et Frélaut, le meilleur atelier au monde, qui a existé pendant 85 ans! », s’exclame M. Devlin.
L’homme démontre aussi de l’admiration pour Louis-Pierre Bougie. « Il est l’un des cinq meilleurs graveurs au Québec. Les trois graveurs de l’exposition présentent trois genres différents, trois esthétiques différentes. Bougie s’est concentré beaucoup sur le corps humain, ce qui était exceptionnel au Québec, à cause de la censure opérée à l’époque par le clergé. Par ailleurs, Marange a adopté un état d’esprit japonais, où un simple trait peut évoquer un fruit, un paysage. Müller-Reinhart, quant à lui, a travaillé la structure de l’espace », conclut-il.

Harpe et musique

Série de concerts de harpe et hamac sous les étoiles à l’étang Cloutier : Une expérience unique à vivre et savourer

La harpiste, Annabelle Renzo, amène son public bien installé dans un hamac à vivre une expérience unique.

Installé dans un hamac à contempler les étoiles, se bercer au son mélodieux et apaisant de la harpe dans un décor magnifique de l’étang Cloutier à Cookshire-Eaton. Voici ce qui pourrait être une brève description du bonheur. Pendant 60 minutes, le temps s’arrête, l’esprit vagabonde entre la réalité et l’imaginaire, le temporel et l’intemporel s’entrechoquent au rythme des différentes pièces les plus envoûtantes les unes que les autres. Cette expérience unique, les gens ont l’opportunité de la vivre tous les vendredis soir de 20 h 30 à 22 h, à l’étang Cloutier, à Cookshire-Eaton.
Annabelle Renzo, harpiste professionnelle depuis une vingtaine d’années, ayant joué dans divers orchestres symphoniques, partage son talent et fait vivre aux participants une expérience unique à travers le concert Sérénité sous les étoiles. « À travers tous les événements de concert que j’ai fait, je trouvais toujours plus de plaisir et de profondeur à des événements à plus petit nombre. Pour moi, avoir 15 à 20 personnes, il y a quelque chose, de la magie qui opère dans un petit groupe. Contrairement à de grandes salles de 300 personnes, on a un contact privilégié. Je trouve que c’est beaucoup plus riche humainement. On sait pour qui l’on joue. »
Mme Renzo admet que la pandémie a joué un rôle dans le développement du concept. « Elle a permis de sortir de nos salles de concert, de se connecter au bienfait de la nature, de la musique. » La harpe, précise-t-elle, a des fréquences très semblables à celles de la nature. « Il y a quelque chose qui s’entremêle très bien, entre le son de la harpe, le son de la brise, le bruit des feuilles dans les arbres, les wawarons autour, les oiseaux. »
Le concept de concert sous les étoiles remonte à 2020 lors d’une collaboration avec le SPA Eastman. C’est poursuivi des spectacles dans des vergers à l’automne, dans des serres intérieures. « Là, Gilles (Denis) et Myriam (Genest-Denis) m’ont offert cette série et le fait que vous soyez dans la réserve de ciel étoilé, c’est extraordinaire. Ça fait en sorte que l’on regarde les étoiles et ça permet aux gens de rêver. On vient d’avoir un deux ans où l’on était à côté de nos rêves, je pense qu’on mérite beaucoup de douceur et de se connecter à ces moments de magie et de rêve. Il n’y a rien de mieux que la nature et la musique pour y arriver. »
Pendant 60 minutes, l’artiste puise ses pièces dans un répertoire d’inspiration celtique avec quelques arrangements de musique française et certains airs plus connus. Il y a quelques échanges avec le public, mais de son aveu, l’artiste préfère laisser parler la musique.
Mentionnons que la série de spectacles est présentée par l’Espace culturel de Cookshire-Eaton en collaboration avec Annabelle Renzo. Il reste encore cinq spectacles le 4 août et exceptionnellement deux soirées consécutives les 11 et 12 août pendant la période des perséides, le 18 août et le 1er septembre de 20 h 30 à 22 h. L’événement peut accueillir 15 personnes. Il est possible de réserver au https://www.galeriedartcookshireeaton.com/events/exposition-pensee-irisee-iridescent-tought.

concert Cookshire

Les concerts estivaux reviennent à Cookshire-Eaton

Uliana Drugova (violon) et Michel-Alexandre Broekaert (piano) vous feront visiter l’univers de Lili Boulanger.

L’été promet d’être chargé en activités culturelles, particulièrement au Cœur villageois, au secteur Cookshire-Eaton. Outre les expositions, les populaires concerts reviennent et le premier à l’affiche sera ce samedi 27 mai dès 19 h 30, à l’église Trinity United.
Le spectacle, premier d’une série de quatre avec trois concerts apéro, marquera le début de la saison musicale. Les amateurs auront la chance d’entendre quelques œuvres de Lili Boulanger. Les musiciens, Uliana Drugova, au violon, et Michel-Alexandre Broekaert, au piano, explorent l’univers de la compositrice française et les compositeurs, compositrices ayant gravité dans son univers. Pour ce spectacle, on demande une contribution volontaire.
Dès le 2 juillet s’entame la série des concerts apéro avec Le maître et l’élève. Le spectacle présenté à 17 h au parc des Braves mettra en vedette Marilène Provencher-Leduc et Alexis Dubois, tous deux à la flûte traversière. Les spectateurs auront la chance d’observer la dynamique d’une enseignante et son étudiant. Les spectacles se poursuivront le 23 juillet avec Le Quintette DeVito avec nul autre qu’un petit gars de la place, Robin Doyon et Frédéric Gagnon, trompettes, Gabriel Gauthier-Beaudoin, cor, Martin Ringuette, trombone, et Jean-Philippe Dutil, tuba. Le quintette fera vivre différentes émotions allant du baroque, au jazz, en passant par la musique de film. Le dernier spectacle se déroulera le 27 août avec le Quatuor SaxoLogie. Ce groupe est composé de Louis-Philippe Bonin, saxophone soprano, Stéphane Jacskon, saxophone alto, Clio Theodoridis, saxophone ténor, et Jean-Philippe Godard, saxophone baryton. L’ensemble vous invite à la découverte de la grande famille des saxophones à travers un répertoire allant du baroque à la musique moderne. Aucune contribution n’est demandée pour les spectacles apéro, le tout est offert gratuitement.

Alain Choquette

Gala de magie avec Alain Choquette : Un partenariat qui traverse le temps

Fidèle à son habitude, Alain Choquette aime faire participer les gens dans la salle.

Prévu en mars 2020, mais retardé en raison de la pandémie et aux problèmes de santé d’Alain Choquette, le gala de magie a finalement eu lieu plus tôt ce mois-ci au Centre culturel de Weedon. Plus de 4000 $ ont été amassés. Tous les bénéfices et dons de cette soirée seront remis aux personnes dans le besoin par le biais de la Fondation Pauline Beaudry.
Outre quelques numéros d’Alain Choquette, porte-parole de la Fondation, le gala a permis de découvrir deux autres magiciens et amis de ce dernier. Loran, magicien et illusionniste, nous a d’abord amenés dans son univers et nous en a mis plein la vue avec des numéros éblouissants où l’homme jouait avec le feu et les illusions avec une aisance toute naturelle. La soirée se terminait avec la prestation d’un magicien et communicateur hors pair, Michel Huot, qui lui aussi livra une performance haute en couleur. Lors de ces numéros, la foule était plus souvent qu’autrement, amenée à participer directement au spectacle, ce qui fut apprécié de tous.
Alain Choquette, quant à lui, est présentement en tournée avec son dixième spectacle, La mémoire du temps. Ce sera son dernier tour de piste sur scène, après plus de 35 ans de carrière. Même avec un train de vie effréné, M. Choquette prend toujours le temps de venir encourager la Fondation Pauline Beaudry. « Avec Pauline, c’est un contrat à vie », d’exprimer ce dernier.
Au fil du temps, une belle relation s’est formée entre le magicien et la municipalité de Weedon. Avec les années, c’est devenu comme une 2e maison. « Loran et Michel avaient une bonne heure de préparation et d’installation à faire avant le spectacle alors que moi, je n’en avais pas autant, j’ai donc prévu faire mon épicerie à Weedon. Les propriétaires étaient là, on a discuté avec eux. On a aussi soupé au Restaurant des Cantons où on a été vraiment bien reçus. On commence vraiment à connaître les gens et vice-versa. C’est quelque chose de sympathique qui me plait bien ici, à Weedon. C’est devenu comme une petite visite à la maison », d’exprimer Alain Choquette.
Certains de ses billets étaient vendus depuis 2020 et Pauline Beaudry a tenu à remercier la fidélité des personnes présentes, presque 3 ans plus tard. « J’aimerais remercier tous les gens présents ce soir. Il y a pas mal de gens dans la salle qui ont leurs billets depuis 2020 et je n’ai pas eu beaucoup de demandes de remboursement qui ont été faites. Vous êtes vraiment des gens fidèles et sincèrement, cela me touche droit au cœur. Je me sens privilégiée de vous côtoyer dans le quotidien », d’exprimer cette dernière.
Un prochain spectacle au bénéfice de la Fondation devrait avoir lieu au mois de juin, dans la salle communautaire rénovée de la municipalité. « Tant que Pauline voudra de moi, je répondrai à l’appel. D’ici juin, on va préparer le prochain spectacle. On va inaugurer cette nouvelle salle communautaire. Cette année, je vais essayer de faire venir un humoriste », de dire le magicien connu internationalement.
La mission première de la Fondation Pauline Beaudry est de soulager la pauvreté en subvenant principalement aux besoins alimentaires des personnes démunies de la MRC du Haut Saint-François. À l’occasion, elle peut aussi subvenir à d’autres besoins essentiels de ces personnes (ex. vêtements, meubles, paiements de facture d’électricité, de chauffage, entrée scolaire, etc.).

Orgue

Centenaire de l’église Saint-Louis-de-France : Une première activité réussie !

Les festivités soulignant le centenaire de la construction de l’église Saint-Louis-de-France à East Angus ont pris leur envol avec le spectacle de l’organiste Pierre Grandmaison. L’artiste a joué plusieurs œuvres en utilisant le majestueux orgue Casavant. Près d’une centaine de personnes ont pris place dans l’église pour écouter et sentir toute l’émotion qui se dégageait de l’instrument de musique. Le prochain spectacle, qui se déroulera le 23 avril, mettra en vedette l’organiste Raphaël Ashby, originaire d’East Angus.

Les Hivers

Deux soirées de première : Conte d’hiver numérique audiovisuel extérieur

L’histoire d’un petit garçon dans un petit village aux pieds d’une majestueuse montagne.

Le Cœur villageois de Cookshire-Eaton, la Maison de la culture John-Henry-Pope et la Galerie d’Art Cookshire-Eaton avec le soutien du ministère de la Culture et des Communications, sont heureux de présenter sur deux soirées, la première du conte numérique audiovisuel extérieur Les hivers qu’ils nous restent à compter, une création de L’inconnu dans le noir. Le conte numérique sera présenté les 3 et 4 mars (vendredi et samedi), de 18 h 30 à 20 h 30, au parc des Braves de Cookshire-Eaton, 85, rue Principale Ouest (route 108 – cœur du village), un spectacle d’un genre nouveau en Estrie et diffusé pour la première fois devant public.
Un spectacle innovant, intimiste et immersif pour repenser notre rapport à l’environnement. À partir du procédé cinématographique de rotoscopie consistant à créer une animation numérique audiovisuelle à partir d’images et de dessins, Sébastien Croteau (cinéaste-réalisateur de L’inconnu dans le noir) nous offre un spectacle d’un nouveau genre.
Après Les Murmures du Canton, diffusé chaque été depuis 2021 sur les murs extérieurs des trois bâtisses patrimoniales entourant le parc des Braves, Sébastien Croteau nous explique son cheminement : « En tant que cinéaste, j’avais le goût de poursuivre ce type de création, mais en racontant une histoire sous forme de conte afin de nous amener à réfléchir à notre impact sur la Nature. Je voulais m’adresser autant aux adultes qu’aux enfants dans un espace de diffusion sortant de l’ordinaire à la fois intimiste et immersif. (…) Les hivers qu’ils nous restent à compter, c’est un véritable conte (narration audio) accompagné de musique et d’animations numériques projetées sur une reconstitution de village en impression 3D d’environ 30 pi3, entourée d’un écran de 15 pi2. Il y a autant d’animations sur la reconstitution du village que sur l’écran, c’est ce qui rend le tout unique comme expérience ».
Les hivers qu’ils nous restent à compter, c’est l’histoire d’un petit garçon vivant dans un petit village aux pieds d’une majestueuse montagne. Ce petit garçon entretient une relation d’amitié profonde avec un bonhomme de neige, mais, chaque année, le réchauffement climatique fait toujours un peu plus fondre cette relation. Le petit garçon prend alors une décision qui inquiète tous les habitants du village. La règle des trois 10 pour un spectacle gratuit sur réservation, ou non. Une dizaine de personnes pourront assister à chaque représentation et il y aura une dizaine de représentations de 10 minutes par soirée. On peut réserver sa/ses places au plus tard le 2 mars à info@linconnudanslenoir.com en mentionnant l’heure qui convient le mieux; un message retour confirmera les disponibilités.
On peut aussi ne pas réserver, ça sera alors au premier arrivé premier servi. Des chocolats chauds, un foyer extérieur et le sous-sol du Victoria Hall seront proposés dans l’attente de la prochaine représentation. « Ça peut faire une belle ambiance conviviale et chaleureuse ! », mentionne Manon Elisabeth Carrier, présidente de la Maison de la culture John-Henry-Pope.
Les soirées seront reportées à une date ultérieure s’il pleut, si la température descend sous les -15 degrés Celsius, s’il vente ou neige trop.

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