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Révision du plan d’urbanisme

La municipalité de Cookshire-Eaton est en voie de former un comité ad hoc du CCU (comité consultatif d’urbanisme) qui aura pour mandat de concocter un nouveau plan d’urbanisme. Des membres de Cookshire-Innovation, du Coeur villageois, du CCU ainsi que des élus formeront le comité qui aura pour mandat d’uniformiser l’ensemble de la réglementation concernant le zonage et l’urbanisme.
La démarche était devenue nécessaire. La majorité de la réglementation des municipalités fusionnées de Cookshire, Eaton et Sawyerville n’ont pas été uniformisées, d’exprimer la mairesse, Sylvie Lapointe. La conséquence en est que l’on ne retrouve pas les mêmes exigences d’un secteur à l’autre. « Quand tu veux te bâtir un garage ou un commerce, ça te prend une superficie dans un secteur et une autre superficie dans un autre secteur », d’ajouter le directeur général, Martin Tremblay. Il en est de même au chapitre de l’urbanisme concernant entre autres les types de résidences. Le comité se penchera sur la réglementation concernant le zonage et l’urbanisme. Le tout devrait déboucher sur un nouveau plan d’urbanisme, une vision pour les 10 à 15 prochaines années. La mairesse Lapointe laisse entendre que les citoyens seront mis à contribution puisque des séances de consultations publiques seront prévues avant l’adoption du projet d’ici la fin de l’année ou au début 2020.

Un parc de plein air en devenir

La municipalité de Cookshire-Eaton pourrait avoir son petit central parc à deux pas du noyau urbain où il serait possible d’y faire des activités quatre saisons comme du pédalo, du kayak, de la marche, de la raquette, du ski de fond, du patinage sur l’étang et même du fat bike.

La municipalité dispose d’un lot de 80 acres avec un plan d’eau communément appelé terrain de l’étang Cloutier. L’accès est situé au bout de la rue Mcdonald dans le secteur Cookshire. Le projet pourrait se réaliser assez rapidement, d’expliquer la mairesse, Sylvie Lapointe. Une demande d’aide financière a été déposée, en janvier dernier, auprès du Fonds de développement du territoire (FDT) à la MRC. Le montant pourrait couvrir 85 % des coûts avec une subvention de 115 000 $, sur un projet global de 140 000 $.

Projet
Le projet prévoit la construction d’un chalet quatre saisons, l’acquisition d’équipements et l’aménagement de sentiers. Pour le côté pédestre, la municipalité devra faire une demande auprès du MAPAQ puisque le lot est zoné vert. Martin Tremblay, directeur général à la municipalité, croit que cet aspect ne devrait pas poser de problème de par la nature de l’activité. Si tout va bien, on aimerait entamer la construction du chalet au cours de l’été pour la compléter dès l’automne prochain. Les intervenants souhaitent également profiter de la période estivale pour faire des tests quant à l’utilisation de pédalos et de kayaks. Mme Lapointe mentionne que le projet se fera conjointement avec la participation du Club de l’Âge d’or du grand Cookshire-Eaton dans le cadre d’un projet aîné. Les membres veilleront entre autres au volet location et gestion.

Si tout va bien, on croit que les sentiers seraient aménagés de façon sommaire pour l’automne, dépendamment de la décision du MAPAQ. D’ailleurs, on songe à faire un lien avec le pont couvert John-Cook. Les activités hivernales pourraient se tenir à l’hiver 2020. Quant au patinage sur l’étang, M. Tremblay se montre rassurant. « On a mesuré l’épaisseur de glace cet hiver et elle était à 18 pouces. » Le projet semble être sur la bonne voie, mais il reste encore au conseil municipal de donner le feu vert.

Alimentation d’eau potable à Johnville

La municipalité de Cookshire-Eaton pourrait avoir trouvé une solution à son alimentation en eau potable pour les projets domiciliaires du secteur de Johnville. Elle discute avec les autorités du Parc écoforestier de Johnville, comprenant les Universités de Sherbrooke et Bishop’s de Lennoxville, pour puiser l’eau à même le parc et l’acheminer aux secteurs à desservir.

Présentement, la municipalité dispose d’un puits qu’elle a fait creuser sur le lot 190 qu’elle possède du chemin Gendron, situé à proximité de l’ancien Centre communautaire. Toutefois, la municipalité lorgne du côté du Parc écoforestier à l’endroit même où la municipalité de Lennoxville y puisait autrefois son eau. « On travaille avec le Parc écoforestier et le projet est d’aller chercher l’eau là », de mentionner Martin Tremblay, directeur général de la municipalité. La corporation a fait appel à un hydrogéologue qui a effectué une étude vérifiant la quantité, le débit et la qualité de l’eau. « La qualité est bonne, il y a de l’eau suffisamment et le fait de puiser l’eau dans le Parc écoforestier ne crée pas de problème non plus pour les tourbières. Il y a de l’eau en masse là-dedans pour conserver le parc et desservir les lots qu’on a à faire », d’exprimer M. Tremblay. « Le projet pourrait se réaliser rapidement », d’ajouter la mairesse, Sylvie Lapointe. « Si les universités donnent leur OK, nous on va demander un règlement d’emprunt et on ira en forage directionnel. Il reste des ententes à prendre avec des propriétaires agricoles pour des servitudes. On les a approchés et on peut s’arranger », d’ajouter le directeur général.

Projet
Dans l’hypothèse d’une réponse positive, le projet pourrait se réaliser d’ici l’automne prochain. L’investissement serait approximativement de 400 000 $. De ce montant, 160 000 $ seraient consacrés pour le barrage et le reste sera affecté à l’aménagement de l’ancienne station et la conduite qui s’étalerait sur une distance de 1 km. Cette solution permettrait d’alimenter le développement domiciliaire des secteurs de l’ancien et du nouveau Centre communautaire. Dans l’hypothèse où cette initiative fonctionnerait, la municipalité pourrait revendre le lot 190 dont elle a fait l’acquisition.

Le projet Coeur nature de Sawyerville sera complété à l’automne

Amorcé en 2017, le projet prévu sur trois ans, Cœur nature de Sawyerville, réalisé par la municipalité de Cookshire-Eaton avec la complicité de Nature Cantons-de-l’Est devrait se compléter l’automne prochain. Déjà, les promeneurs peuvent utiliser les sentiers, mais il reste encore des passerelles à construire, reliant notamment les deux rives de la rivière Eaton.

Rappelons que le projet vise la protection et la mise en valeur du secteur en accordant un accès à la population aux milieux naturels se trouvant en amont du barrage. Le sentier de presque 3 kilomètres de trottoirs de bois et de terre battue est pratiquement complété. Derrière l’église, on peut l’emprunter dans deux directions, un côté vers le barrage, sans toutefois s’y rendre. De l’autre, le sentier permet de traverser la rivière, de se diriger des deux côtés de la rive et même de revenir pour se rendre jusqu’au Jardin Communautaire. Tout au long du tracé, les randonneurs pourront lire les différents panneaux d’interprétation sur la flore et la faune et découvrir les écosystèmes du secteur.

Le projet s’étalant sur trois ans est de l’ordre de plus de 261 000 $. Il a reçu un soutien financier de 95 000 $ de la Fondation Hydro-Québec ainsi qu’un appui technique de la Fondation de la faune du Québec et Nature Cantons-de-l’Est. Rappelons que le secteur avait été identifié comme pôle de développement à l’intérieur du cadre de la stratégie de développement 2013-2033.

Début des travaux prévu en juin pour la station de traitement des eaux à Johnville

Les travaux concernant la nouvelle station de traitement des eaux au secteur Johnville, à Cookshire-Eaton, devraient se mettre en branle dès juin prochain pour se compléter à l’automne.

Les élus devaient approuver, en séance du conseil tenue ce lundi, la soumission du plus bas soumissionnaire soit Entreprises G.N.P. de Victoriaville, pour un montant de 1 337 000 $. Le projet global s’élève approximativement à 1,6 M$. La municipalité compte obtenir une aide financière du programme PRIMEAU du MAMOT qui supportera 80 % des coûts.

La réalisation des travaux aura un effet bénéfique puisqu’elle permettra à la municipalité d’aller de l’avant avec deux projets de développement domiciliaire à Johnville. La municipalité dispose d’une quarantaine de lots situés dans le secteur du nouveau Centre communautaire et de l’ancien. À cela, s’ajouterait un projet émanant d’un promoteur privé souhaitant développer une cinquantaine de lots.

Station
La station sera du type étangs aérés à parois verticales. Ce concept consiste en un énorme bassin comprenant divers compartiments appliquant le principe de décantation avec bactéries. La construction d’une cabane abritant les compresseurs pour l’aération est également prévue. Lorsque le processus sera complété, l’eau propre sera déversée dans la rivière, d’expliquer le directeur général de la municipalité, Martin Tremblay. Les nouvelles installations seront en mesure d’accueillir les développements domiciliaires potentiels, assure M. Tremblay. La station d’épuration sera située à l’extrémité du chemin des Iris, à proximité de l’ancien champ d’épuration.

L’ aide humanitaire en Haïti, une aventure risquée, mais valorisante

Ce n’est pas les manifestations en Haïti qui allaient empêcher Carmen Simard, du secteur Johnville à Cookshire-Eaton et son groupe de trois bénévoles, de faire le voyage humanitaire annuel, en janvier dernier, et passer du temps avec les jeunes orphelines de Petite-Rivière-de-l’Artibonite.

Colette Bourque, Valérie Dubé et Henri Côté, tous de Sherbrooke, ont apprécié leur voyage, mais le contexte, celui de manifestations sur les routes, les a tout de même ébranlés. « J’ai eu peur. On a fait un méchant détour de l’orphelinat pour se rendre à Papaye et à l’aéroport. On a reçu des roches sur l’autobus. Les gens barraient les routes avec du bois et des roches. Heureusement qu’on avait les religieuses avec nous parce qu’on n’aurait pas passé », de mentionner Mmes Dubé et Bourque. « C’était la première fois en 11 ans que ça arrivait et les gens avaient raison de manifester. Ils veulent avoir de l’électricité », d’exprimer la doyenne du groupe, Mme Simard, qui en était à son 11e voyage consécutif.

Outre le contexte du transport, le groupe de bénévoles a pleinement apprécié l’expérience de venir en aide et distraire les petites orphelines en plus de donner un coup de main aux religieuses de la congrégation des Petites Sœurs de Sainte Thérèse.

Encore cette année, le petit groupe est arrivé à Haïti avec 5 000 $ US en poche obtenus par de nombreuses activités de financement et l’aide de Fraternité Haïti des Trois-Lacs. Cette somme a servi entre autres à l’achat et l’installation de moustiquaires pour les fenêtres des dortoirs, installer des gardes en acier à la nouvelle salle à manger et l’achat de grandes quantités de nourriture pour l’orphelinat. Mme Simard précise que l’argent sert à maximiser les retombées économiques comme d’acheter les produits sur place et faire travailler la main-d’œuvre locale. D’autres petits travaux ont été effectués par nos bénévoles comme ramasser du gravier, du mortier, installer des poignées de porte, panneaux d’armoire et autres accessoires dans la salle de bain. « J’en aurais fait plus, mais j’avais pas les outils. Si je reviens, je vais apporter mes outils », d’exprimer M. Côté. Outre l’argent, les bénévoles avaient dans leurs bagages du matériel comme des crayons, effaces, pâte à dent, sacs pour enfants et autres. Tout ça a été possible grâce à l’implication de jeunes filles de l’école Delaplace de Waterville.

Membre de la délégation, Mme Bourque avait déjà effectué un voyage humanitaire au Nicaragua alors que Mme Dubé et M. Côté en étaient à leur première expérience. Enseignante de carrière et retraitée, Mme Bourque avait apporté du matériel scolaire en plus de participer à une classe. Mme Dubé qui œuvre dans le secteur de la santé avait apporté des pansements, des couches, des Tylenol, des vitamines et autres. Elle s’est impliquée de préparer des repas et faire des soins d’ongles de pieds avec Mme Simard aux personnes âgées qui demeurent également à l’orphelinat. Nos bénévoles ont aussi fait de l’animation en jouant au bingo avec les orphelines. Au cours de leur périple, le groupe a effectué des arrêts à Papaye et Cazeau pour remettre des cadeaux et lettres aux autres orphelines parrainées et marrainées par des Québécois. Mme Simard tient à prendre des photos des jeunes filles pour les remettre aux parrains-marraines à son retour au Québec. Au total, plus de 130 orphelines sont parrainées par des Québécois.

Choc culturel
Satisfaits de leur expérience, les trois personnes qui accompagnaient Mme Simard admettent avoir été frappées par la grande pauvreté, les maisons de tôles, les barbelés autour de certaines résidences dans les villages, l’amoncellement de déchets un peu partout. Outre cet aspect, le séjour avec les orphelines s’est avéré fort intéressant. « C’est une très belle expérience. Elles nous ont bien accueillis. J’ai trouvé bien agréable d’être là », d’exprimer Mme Bourque. Mme Dubé a hautement apprécié son séjour et elle compte bien y retourner. Elle a profité de son passage pour marrainer une orpheline. « Elles apprécient l’aide qu’on leur apporte. Elles ont le sourire, c’est le fun », d’insister Mme Dubé. Pour sa part, après 11 voyages consécutifs, Mme Simard songe à passer le flambeau et elle a peut-être trouvé sa successeure en la personne de Mme Dubé. Fortement impliquée, Mme Simard a transmis de sa passion à bien des gens autour d’elle, au fil des années, ainsi qu’à sa petite-fille, Virginie, qui fera un stage de deux semaines en enseignement à l’orphelinat.

Éviter d’être caduc avec la DUC

La MRC du Haut-Saint-François ainsi que quatre de ses municipalités ont rejoint la majorité du peuple québécois en adoptant la Déclaration d’urgence climatique (DUC). Dans cette veine, Saint-Isidore-de-Clifton a joint la parole aux actes en offrant à la population une conférence sur le zéro déchet, suite à son appui au pacte en début d’année.

Un mouvement global
La Déclaration universelle citoyenne d’urgence climatique est une initiative de GroupMobilisation, fondé par Michel Jetté, cinéaste, et André Bélisle, écologiste. À l’heure actuelle, 318 municipalités du Québec représentant quelque 6,2 M de citoyens l’ont adoptée « afin de réduire de toute urgence nos émissions de gaz à effet de serre. » À l’échelle locale, ce sont la ville de Cookshire-Eaton, le Canton de Lingwick ainsi que la municipalité de La Patrie qui ont rejoint les rangs aux côtés de Saint-Isidore-de-Clifton et de la MRC du Haut-Saint-François.

Carl Lajeunesse, coordonnateur de Greenpeace Sherbrooke depuis 2014, avait fait parvenir un courriel à l’ensemble des 86 municipalités de l’Estrie fin 2018 pour les inviter à ratifier la DUC. Par le biais de son initiative FETE.eco, il recense les municipalités participantes dans le but que l’Estrie devienne la première région administrative ayant adhéré à 100 % au pacte.

L’ancien candidat aux élections provinciales pour le Parti Vert, Sylvain Dodier, s’était aussi empressé dès novembre 2018 pour adresser une lettre au conseil municipal de Saint-Isidore-de-Clifton, demande qu’il a répétée lors de la réunion du conseil de décembre. Les élus ont par la suite adopté la résolution en janvier dernier.

Des actions locales
Il faut dire que la municipalité multiplie les mesures environnementales depuis les dernières années, après s’être dotée d’une politique de développement durable en 2014. Que ce soit l’installation de compteurs d’eau, l’utilisation de vaisselle compostable à la salle des loisirs ou la distribution annuelle d’arbres à la population, Saint-Isidore a l’environnement à cœur. La prochaine étape sera l’instauration de la collecte des matières putrescibles ce printemps.

Cela tombait donc sous le sens que la Place Auckland soit le théâtre d’une conférence zéro déchet, présentée par Hélène Boissonneault, de la firme sherbrookoise Effet PH. D’entrée de jeu, celle-ci reconnait que la seule véritable façon pour quelqu’un de ne produire aucun déchet est d’être mort. Et encore, certains rites funéraires restent très polluants. Mme Boissonneault présentait donc le zéro déchet comme une direction à prendre, plutôt qu’un objectif à atteindre à tout prix.

À la tête d’un service de garde en milieu familial, la minimaliste a développé plusieurs alternatives écologiques au fil des ans. Elle fabrique ses propres produits nettoyants avec des pelures d’agrumes pour l’odeur et du vinaigre blanc comme désinfectant. Au lieu d’un assouplisseur chimique à usage unique, elle utilise une balle de séchage réutilisable. Ses recherches sur la maximisation des ressources lui ont même permis d’apprendre que les pelures de bananes se cuisinaient et étaient comestibles !

3 traditions de Pâques qui ont fait leur chemin !

Avez-vous déjà songé à l’origine des différentes traditions de Pâques ? Pourquoi un lapin et des œufs en chocolat représentent-ils cette fête ? Pour le savoir, il faut remonter dans le temps !

1. Œufs
Les œufs ont longtemps été un symbole de renaissance. Il y a plusieurs milliers d’années, la tradition voulait que des œufs décorés soient échangés au printemps. Les chrétiens du XIIIe siècle ont adopté cette pratique et se sont mis à s’échanger des œufs vides pour représenter le tombeau inoccupé de Jésus après sa résurrection. Les œufs étaient régulièrement peints en rouge de manière à évoquer le sang versé lors de la crucifixion !

2. Lapin
Certaines croyances affirment que l’idée du lapin de Pâques aurait été amenée en Amérique du Nord par un immigrant allemand dans les années 1700. Selon la légende, l’Osterhase, un lièvre pondeur d’œufs, distribuait pendant la nuit ses œufs dans des nids préalablement confectionnés par les enfants. Au réveil, les petits trouvaient dans leurs paniers des œufs colorés, des friandises ou des lapins de papier.

3. Chocolat
Au XIXe siècle, le chocolat, un délice jusqu’alors réservé aux gens fortunés, est devenu plus accessible pour la classe moyenne. Les parents se sont donc mis à en ajouter aux paniers-cadeaux des enfants. Dans les faits, le chocolat n’a rien à voir avec la religion; il est plutôt le fruit du plaisir d’offrir !
Cette année, lorsque vous mordrez à belles dents dans votre lapin en chocolat, vous pourrez vous rappeler l’origine des traditions de cette célébration !

5 journées importantes du cycle pascal

Le 21 avril, vous allez certainement fêter Pâques en dégustant du jambon ou des chocolats. Mais traditionnellement, Pâques ne se limite pas à ce seul dimanche d’abondance. Si nombre de traditions s’effacent lentement, certaines de leurs traces subsistent. Redécouvrez cinq autres journées importantes du cycle pascal !
Mardi gras : lors du Mardi gras, il faut faire bombance, manger de la viande et fêter sans retenue. Plusieurs grandes villes du monde organisent de somptueux carnavals pour perpétuer la tradition.

Mercredi des Cendres : ce jour de pénitence correspond au début du carême. Il convient de prier, de faire l’aumône et de jeûner. Lors de la cérémonie religieuse, le prêtre marque le front de ses fidèles d’une croix en cendres pour rappeler la précarité de la condition humaine.

Dimanche des Rameaux : ce dimanche qui précède Pâques commémore l’entrée de Jésus-Christ à Jérusalem au milieu d’une foule tenant des rameaux de palmiers. La tradition veut que les rameaux bénis à l’église protègent les occupants d’une maison.

Jeudi saint : ce jour célèbre le dernier repas de Jésus avec ses apôtres avant son arrestation. C’est à ce moment qu’il institue l’Eucharistie en donnant symboliquement de son corps et de son sang par le pain et le vin.

Vendredi saint : tout juste avant Pâques, ce vendredi souligne le jour de la crucifixion du Christ. La tradition exige d’éviter l’ingestion de la viande d’animaux de la terre, mais accepte les produits de la mer.

3 technologies pour faciliter l’entretien de votre véhicule

L’arrivée du printemps est bien souvent synonyme de grand ménage, et l’entretien mécanique de votre voiture ne doit pas être négligé ! En effet, ces tâches permettent de prévenir une foule de problèmes. Ce printemps, pourquoi ne pas utiliser judicieusement les nouvelles technologies pour vous simplifier la vie ?

1. Lecteur OBD-II : ce dispositif se branche à la hauteur de vos genoux, sous le volant. Relié à votre téléphone intelligent, il vous permet de savoir la signification exacte d’un voyant check engine, de connaître la gravité du problème rencontré et de le communiquer rapidement à votre garagiste. Ce lecteur futé, qui tient compte du programme d’entretien recommandé par votre fabricant automobile, vous avertit aussi lorsqu’une maintenance du véhicule est requise. Parfait pour avoir la tranquillité d’esprit !

2. Applications mobiles : de nombreuses applis se connectent maintenant aux véhicules. Principalement utilisées comme démarreurs à distance, elles permettent de régler la température de l’habitacle, de connaître la date de votre prochain contrôle technique et de surveiller l’usure de votre véhicule. Avec votre téléphone intelligent, vous saurez exactement les vérifications et les changements que votre mécanicien devra effectuer sur votre automobile. Génial, non ?

3. Batterie portative : grâce aux nouvelles technologies, les batteries de secours se miniaturisent et gagnent en qualité. Gardez-en une dans votre coffre arrière ou dans votre coffre à gants. Si la batterie de votre véhicule venait à perdre sa charge, vous auriez de quoi la remettre d’aplomb en un clin d’œil ! Magasinez les modèles, car certains ont plusieurs fonctionnalités, comme un écran qui permet de lire l’état réel de votre batterie et de déterminer s’il faut la remplacer. Alors, qu’attendez-vous pour vous en procurer une ?

Aide-mémoire des tâches d’entretien automobile essentielles au printemps

Après avoir subi les aléas de l’hiver, votre voiture a besoin que vous lui consacriez un peu de temps et d’attention ! Ce printemps, accordez une importance toute particulière aux quatre tâches suivantes.

1. Planifiez un changement d’huile et de filtre : l’huile accumule les impuretés à force de lubrifier et de refroidir le moteur. Avec le temps, elle devient moins efficace. Pour que votre moteur donne son plein rendement, faites changer l’huile et le filtre ce printemps !

2. Faites vérifier la batterie : les basses températures de l’hiver éprouvent durement la batterie de votre véhicule. Au printemps, il arrive bien souvent qu’elle agonise ! Pour éviter la mauvaise surprise d’une voiture qui ne démarre pas, faites examiner votre batterie et remplacez-la si nécessaire.

3. Testez la pression des pneus : au printemps, il peut faire très doux un jour et très froid le lendemain. Ces variations de température affectent vos pneus. Vérifiez donc leur pression régulièrement afin qu’elle corresponde à celle qui est recommandée dans le manuel de votre véhicule.

4. Lavez et cirez votre véhicule : le sel abrasif utilisé sur la route durant l’hiver est très corrosif. Lorsque vous lavez votre voiture, portez une attention particulière à la carrosserie du dessous, là où se sont accumulés le calcium et la saleté. Cirez ensuite soigneusement votre auto afin de la protéger et de faciliter vos prochains nettoyages.

Cette liste ne constitue qu’une petite partie des vérifications que vous pouvez faire sur votre véhicule au printemps. Complétez-la en y ajoutant le contrôle des fluides, des essuie-glaces, des ceintures de sécurité, etc. Pour être certain de ne rien oublier, prenez rendez-vous pour une inspection complète dans un garage de votre région !

Une vitrine pour le terroir du ciel étoilé

Le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François prépare un projet de vitrine promotionnelle et de distribution des produits agroalimentaires de la région. L’objectif serait d’en concrétiser une première mouture cette année, d’ici l’automne si tout va bien. Les produits du terroir ainsi mis de l’avant auraient pour dénominateur commun la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM).

Une réserve de produits étoilés
La MRC du Haut-Saint-François possède son Plan de développement de la zone agricole (PDZA), tout comme celles de Sherbrooke et du Granit. Un de leurs objectifs communs demeure de faciliter la mise en marché des produits agroalimentaires locaux. Dans la région, l’importante circulation automobile sur les routes 108 et 112 et la proximité du territoire de Sherbrooke présentent d’excellentes occasions de visibilité. L’association était donc toute naturelle avec la RICEMM vu l’étendue et la situation géographique du secteur.

L’idée est d’implanter un espace promotionnel à l’intérieur d’un magasin existant. On vise alors autant la clientèle des résidents locaux que celle des touristes et passants. Dans cet espace serait mis de l’avant le tourisme gourmand. En ce sens, il s’inspirerait des Espaces boutiques de la certification Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est développés par le Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie (CIBLE).

Au gout du jour
Sur place, on proposerait les produits selon quatre moyens de mise en marché possibles. Les producteurs auraient le choix de laisser leurs items en consigne dans l’espace promotionnel ou sur les étalages du magasin déjà existant. Une carte interactive indiquera par géolocalisation les établissements agroalimentaires qui effectuent de la vente directement à la ferme. Autrement, la vitrine prépare un site web transactionnel qui permettra une demande de livraison vers un point de chute prédéterminé.

« On touche quelque chose de nécessaire et d’utile pour les producteurs de la région », d’indiquer le conseiller en développement agroforestier, Marc-Sylvain Pouliot. « Ça peut servir de projet-pilote pour d’autres MRC qui pourraient vouloir implanter ça dans leur région. »
Parallèlement, la vitrine promotionnelle vanterait les attraits de la Réserve de ciel étoilé. Les producteurs agroalimentaires seront mis en lumière grâce à des médias interactifs tels que des vidéos promotionnelles ou encore des baladodécouvertes.
Une demande de subvention a été faite auprès du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La réponse, attendue sous peu, déterminera la vitesse de déploiement du projet.

Terres en friche, territoire plus riche

En 2016, le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) mettait en lumière que 2213 hectares de terres étaient en friche dans la MRC, alors que 24 500 ha étaient utilisés à des fins agricoles. Son Plan d’action 2017-2022 a pour objectif de remettre en culture le plus possible ces terres à l’abandon. Pour arriver à ces fins, on aura recours à une approche collective fonctionnant par secteur.

Les municipalités ayant les plus grandes superficies en friche sont Dudswell, Cookshire-Eaton et La Patrie. Le but ici est de maximiser l’exploitation des terres existantes et de tirer le plein potentiel du Haut-Saint-François.

Nouvelle approche, nouvel essai
À la suite d’un grand recensement, 900 parcelles de terre ont été identifiées comme étant en friche sur le territoire. De ce lot, 700 possèdent un potentiel agricole, tandis que le reste a été classé comme friche forestière. C’est sur les premières que s’attarde Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François.

Dans ses analyses, M. Pouliot constate qu’une grande majorité de ces 700 parcelles font moins de 3 ha. Toutefois, certaines possèdent une superficie pouvant aller jusqu’à 10 ha et représentent une offre intéressante. C’est sur cette force du nombre que compte s’appuyer l’approche collective préconisée par le PDZA. En regroupant les parcelles disparates d’un secteur et en les proposant en lot, on pense être en mesure d’attirer l’œil de producteurs potentiels.
Le conseiller en développement agroforestier reste tout de même réaliste. Il est conscient qu’un propriétaire ayant une parcelle en friche risque d’avoir déjà tenté de la céder à des voisins. La différence de l’approche du PDZA est cette fois-ci de créer une masse critique en liant les parcelles isolées. « Ça peut faire quelque chose de potentiellement intéressant pour un producteur qui trouvera un intérêt à les remettre en culture », espère M. Pouliot.

L’union fait la force
Le travail ici en est un délicat puisque le temps presse et qu’il s’agit d’un projet sur le long terme. Suite à l’identification des friches, on en fait l’analyse pour évaluer s’il s’agit d’une terre favorable ou non à l’agriculture, tous les sols de la région n’ayant pas les mêmes aptitudes à la production. Ensuite s’en suivrait un contact avec le propriétaire pour évaluer sa motivation à céder une parcelle de son terrain.

De l’autre côté, plus une terre est à l’abandon longtemps et plus sa remise en état de culture s’avère ardue. Sans entretien, la nature reprend le dessus au fil du temps et il en coute plus cher pour retrouver un statut exploitable. Malgré ces contraintes, Marc-Sylvain Pouliot est confiant de pouvoir maximiser les terres du Haut. L’approche collective permet même d’entrevoir le partage ou la location des ressources, voire même la fondation d’une coopérative.
Le conseiller du PDZA invite d’ailleurs tous les propriétaires possédant des parcelles de terre en friche et souhaitant s’en départir à le contacter au mspouliot.cld@hsfqc.ca ou au 819 560-8500 poste 2210.

Des jeunes agriculteurs en quête d’avenir

Une petite délégation de sept aspirants producteurs agricoles ont participé au récent séjour exploratoire Agro dans le Haut afin de vérifier de visu si le territoire pouvait devenir une terre d’accueil pour leur projet de développer une coopérative de culture maraichère.

Un groupe d’amis, dont la majorité est diplômée du Cégep de Victoriaville en agriculture, ont passé une fin de semaine à rencontrer divers intervenants et producteurs. Le vendredi était consacré à la rencontre des intervenants comme Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au CLD, et Yolande Lemire, agente de maillage, Isabelle Couture de la SADC, Henri Lemelin, président du Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François, Daniel Martel de Lancement d’une entreprise et quelques producteurs locaux dont Maude Fontaine de Fontabel et Maxime Lafond, président du Syndicat de la relève agricole de l’Estrie.

« Nous sommes des agriculteurs et on cherche une manière d’accéder à la terre, on explore la région », d’exprimer le groupe. Certains travaillent déjà dans le Haut-Saint-François à Lingwick et Bury et ont décidé d’inviter leurs amis à venir faire un tour. « Nous, on a décidé de travailler en agriculture et on a vu qu’il y avait beaucoup d’opportunités dans la région pour la culture biomaraichère. » « On a décidé de venir ici parce qu’on sait qu’il allait y avoir des opportunités en emploi pis on est tombé comme en amour avec la région et on trouve ça cool le mélange campagne ville », d’exprimer celles qui œuvrent déjà sur le territoire. « Nos amis ont dit oui, nous aussi, on veut s’en venir ici pour découvrir. Nos ambitions seraient de partir une production. » Tous favorisent la culture maraichère biologique. Au terme de leur première journée, les participants semblaient satisfaits des rencontres. « C’est super accueillant et on se rend compte que les acteurs dans la classe bio se parlent entre eux, ça, c’est le fun à constater. »

« C’est un beau groupe de jeunes. Ils sont structurés, savent ce qu’ils veulent. Ils ont un désir réel de s’installer et ils sont formés du Cégep de Victoriaville », commente Henri Lemelin, du Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François. Ce dernier se réjouit de l’initiative de consacrer un séjour exploratoire exclusivement à l’agriculture. « Il pourrait en avoir d’autres. Il y a des possibilités de développement à plusieurs endroits et dans différents secteurs », précise M. Lemelin.
Olivier Jean, agent de migration Place aux jeunes du Carrefour jeunesse-emploi du Haut-Saint-François, mentionne que d’autres séjours exploratoires à caractère agricole se dérouleront éventuellement. Outre, les intervenants, les participants ont visité la Ferme La Généreuse, Les jardins d’etc, la Ferme du Coq à l’Âne ainsi que la propriétaire d’une terre agricole, Louise Touchette.

L’Haut à la bouche

Le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) tiendra une tablée qui réunira décideurs politiques et acteurs socio-économiques, le 20 septembre prochain. Le comité organisateur tient à souligner les deux années passées depuis le début de la mise en œuvre du Plan. La tablée consistera en un souper-conférence mettant en vedette les produits locaux.

Les présentations auront pour sujet les domaines agricole et forestier. Le natif du Haut-Saint-François et aujourd’hui professeur en économie agricole à l’Université Laval, Maurice Doyon, prendra la parole pour explorer des pistes d’accélérateurs de développement. Pour les participants, la soirée sera une occasion de réseautage en plus de favoriser une prise en charge encore plus grande du milieu. Chacune des municipalités participantes sera invitée à présenter ses enjeux et projets actuels aux gens présents dans un but d’entraide.

Ça bouge en région
L’activité servira donc de constat aux deux premières années d’activités du PDZA. Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier pour le Plan, n’a, en quelque sorte, pas vu le temps passer. « C’est toujours très actif depuis le début. Je trouve que ça n’a pas lâché. Ça s’essouffle pas. Les discussions sont alimentées au comité. Il y a des pistes de solutions qui sont avancées. Il y en a de l’ouvrage ! Les gens sont motivés, c’est intéressant. »

À peine le premier séjour exploratoire à saveur agro du Carrefour jeunesse-emploi vient-il de se terminer qu’on songe au second à l’automne prochain, afin d’attirer de potentiels producteurs résidents. M. Pouliot dit s’attendre à voir le nombre de cédants d’entreprises agricoles augmenter d’ici là, d’où la tenue d’un séjour spécifique au domaine agricole. « Ça facilite le lien entre les jeunes qui veulent couvrir le territoire. Ça le met en valeur et ça active les chances de jumelage potentielles », résume Marc-Sylvain Pouliot.

Le recrutement de cédants d’entreprises agricoles passe en partie par le service de maillage ARTERRE, qui vient de fêter sa première année de mise en service. Là-dessus, l’Estrie se démarque en étant la seule région de la province à avoir une agente régionale qui fait un premier lien entre les aspirants-agriculteurs et les propriétaires. Cela a été rendu possible après que les sept MRC estriennes se soient concertées dans le cadre de l’Action sectorielle de développement agroalimentaire, dont le Haut-Saint-François a la responsabilité pendant les trois années du projet.

Qui dit printemps, dit inscriptions aux paniers de légumes de nos fermiers de famille locaux. M. Pouliot constate que la profession de maraicher est en vogue et attire son lot de gens de l’extérieur dans la région. « On sent beaucoup d’intérêt des jeunes de venir s’établir en production maraichère. »
Après quelques délais, l’étude sur les besoins d’abattage dans le Haut-Saint-François et en Estrie, suite à l’incendie de l’Abattoir Rousseau, à Lingwick, a débuté. La MRC s’est alliée à l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans ce projet afin d’enquêter auprès des producteurs et de vérifier leurs besoins. Le rapport est attendu aux alentours de juin.

 

Un club de chasse et pêche qui prend soin de sa forêt depuis 40 ans

Le Club de chasse et pêche du comté de Compton, situé à Newport, subit ces temps-ci sa quatrième coupe d’éclaircie en 40 ans, un cas rarissime dans le domaine sylvicole régional. Depuis 1978, Aménagement forestier et agricole (AFA) des Sommets s’occupe de l’immense domaine naturel du club, l’un de ses employés suivant même l’évolution des peuplements depuis 20 ans.

Lorsque le club de chasse et pêche centenaire a contacté l’AFA des Sommets en 1978, l’organisation sylvicole venait tout juste d’être fondée. Depuis ce moment, environ une fois aux dix ans, l’AFA se rend sur le territoire qui rejoint les routes 212, 210 et 257 pour effectuer des coupes d’éclaircie. Lors de ces interventions, de 25 à 30 % des arbres d’une zone identifiée sont sélectionnés puis récoltés.

Du jardinage bénéfique
En prenant en compte cette quatrième coupe en cours depuis début janvier, on en arrive à avoir exploité plus de 100 % de la forêt. Pourtant, sur place, rien ne laisse présager que l’entièreté du boisé a pu être prélevée. Des arbres de différentes tailles et essences s’étendent à perte de vue.
C’est là le but de l’aménagement forestier, nous explique Sylvain Rajotte, ingénieur forestier et directeur de l’AFA des Sommets. Selon les gouts du propriétaire terrien, la nature des travaux sylvicoles variera, mais la qualité des arbres demeure l’ultime objectif.
Dans les années 70, la première intervention au Club de chasse et pêche du comté de Compton visait un nettoyage. À la fin des années 80, le bois de qualité commençait déjà à se faire présent. La troisième coupe dans les années 90 a permis d’en sortir une bonne quantité, alors que l’éclaircie actuelle confirme le travail fait antérieurement. Ces neuf semaines de labeur produiront 5000 mètres cubes apparents dont près de 50 % destinés au sciage.

Des gens d’ici
S’il en est un qui est bien au fait du dossier, c’est le gestionnaire du projet, Jean Tremblay. Le technicien forestier en est à sa troisième présence sur les lieux en 20 ans. Comme il s’agit d’un travail sur le long terme, M. Tremblay parle déjà de la cinquième coupe qui devrait aller vers 2030. Il ne penserait pas être de la partie cette fois-là, comme il songe à la retraite éventuellement.

Il y a dix ans, Jean Tremblay avait fait appel à un jeune sous-traitant pour la troisième coupe. Il s’agissait de Philippe Vallée, petit-fils du fondateur de la Scierie Paul Vallée à Saint-Isidore-de-Clifton, qui opérait l’abatteuse lors de notre passage. « C’était dans nos tout débuts. Quand on a commencé, Jean m’avait appelé pour faire le chantier ici. C’était dans les premiers temps qu’il y avait de la mécanisation. »

Le nerf de la guerre
La machinerie est désormais un incontournable dans le milieu forestier. Elle permet à la fois la production en volume et de qualité. Sylvain Rajotte, le directeur de l’AFA, a vu un changement pour le mieux avec l’arrivée de celle-ci. Auparavant, la récolte manuelle était l’affaire d’hommes de 55 ans et plus. Maintenant, la technologie a réintéressé les jeunes au domaine. De là à ramener la moyenne d’âge sous les 40 ans, à l’instar de Philippe Vallée.
Cette technologie couplée à l’informatique permet des avenues nouvelles. « Ça aide à faire de meilleures opérations et de moins faire d’erreurs », explique M. Vallée. C’est ainsi que de son bureau, Jean Tremblay peut suivre l’évolution du travail de Philippe en temps réel et ainsi mieux planifier la suite des opérations. Un avantage indéniable quand on gère simultanément d’autres équipes situées sur d’autres chantiers.

De plus, la technologie GPS fournit aux opérateurs de machinerie des cartes géographiques des environs qui recensent les ruisseaux à contourner ou les sentiers déjà tracés, ce qui limite les impacts sur la forêt.

Des avantages à long terme
Une fois le bois coupé, celui-ci est acheminé à l’usine Champeau de Saint-Malo ou à la Domtar. Le site éclairci du club de chasse et pêche s’en trouve alors dans un meilleur état. « Les travaux qu’on fait améliorent la qualité de la chasse », résume Jean Tremblay. Dans le cas du club de Newport, l’objectif était de favoriser la présence de gibier en lui offrant un environnement propice. Bien sûr, les travaux d’aménagement varient au gré des objectifs des propriétaires.

La relation qui perdure depuis 40 ans entre l’AFA des Sommets et le Club de chasse et pêche du comté de Compton constitue l’exception à l’heure actuelle. Toutefois, selon le directeur Sylvain Rajotte, de telles habitudes d’entretien forestier deviendront coutume, voire la norme, dans le futur.

Un ravage de cerfs qui cause des ravages

L’hiver, une partie de la faune s’invite chez Mario Bourgoin contre son gré. Depuis 2010, le producteur laitier est aux prises avec des hordes de cerfs de Virginie qui viennent brouter son foin durant la saison froide. Cette forme de déprédation lui coute quelques milliers de dollars annuellement.
Plutôt solitaires en été, les chevreuils se regroupent en troupeaux de plusieurs dizaines l’hiver venu, dans des espaces d’une forêt qu’on appelle ravages. À partir de ces points, les groupes forment des réseaux de sentiers menant à des points de nourriture. La ferme de Mario Bourgoin et ses balles de foin entreposées à l’extérieur constituent l’une de ces destinations prisées pour les cervidés, quelque part sur le chemin Flanders entre Cookshire-Eaton et Newport.

À la suggestion de représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Bourgoin s’est construit un parc clôturé d’une hauteur de 2,5 m (8 pi) pour protéger une partie de ses balles rondes de foin. « J’ai d’affaire à attacher la porte de la clôture en fin de la journée, puis pas juste l’accrocher. L’attacher ! Ils sont fouineux en tabarnic. Il y en a qui se sont déjà glissés en dessous et qui ont décroché la broche. Ils savent que c’est là. »

Plusieurs désagréments
Outre l’argent et le temps perdu à nettoyer les balles de foin éventrées, la présence de cerfs amène d’autres inquiétudes à Mario Bourgoin. « L’année passée, c’est huit carcasses que j’ai ramassées dans la prairie. » Suite à la découverte d’un cas de maladie débilitante chronique des cervidés dans les Laurentides en octobre dernier, l’agriculteur craint d’incorporer par mégarde des restes ou des excréments infectés lors d’un fauchage. D’autant plus que la maladie s’apparente à l’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle).

Le passage quotidien de plusieurs dizaines de bêtes laisse aussi des sentiers bien visibles dans les champs. M. Bourgoin affirme que, une fois le beau temps de retour, ces sillons demeurent des endroits où rien ne pousse après avoir été piétinés tout l’hiver. Le producteur laitier possède aussi 150 acres de forêt où il fait de l’aménagement et de la récolte de sirop d’érable. Malheureusement, toutes les jeunes pousses d’arbres se font dévorer avant d’atteindre la maturité à l’heure actuelle, ce qui ne permet pas la régénération de la végétation.

Optimal aux yeux du ministère
Au fil des ans, Mario Bourgoin a contacté à plusieurs reprises le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour signaler ce qui est à ses yeux une surpopulation de cerfs de Virginie dans son secteur. Chaque fois, ses interlocuteurs lui disaient qu’il n’y avait rien à faire ou que les choses seraient prises en main prochainement. « Il faudrait qu’ils commencent à nous écouter puis voir qu’on a vraiment un problème », se désole le producteur laitier qui ne sait plus sur quel pied danser.

Du côté du ministère, on considère la densité de cervidés comme optimale avec 4 cerfs/km2 à l’heure actuelle. Dans son dernier Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec, on stipule que « la capacité de support biologique est respectée dans cette zone. Les cerfs sont en bonne santé alors que l’habitat forestier estival ne semble pas être dégradé. L’habitat hivernal (ravages) est, par contre, très utilisé et la biodiversité végétale est altérée par le surbroutage. Les cultures et les forêts sont gravement endommagées. »

« Les appels, les plaintes et les constatations des citoyens démontrent que les propriétés privées subissent aussi de graves dommages. Bien sûr, certaines autres productions pourraient justifier l’emploi de clôtures. Mais nous ne pouvons pas clôturer toutes les forêts, productions agricoles de grandes surfaces et propriétés privées. C’est d’abord une question d’efficacité, ensuite de non-rentabilité et, finalement, d’esthétisme pour les propriétaires et les producteurs. Mais, finalement, le cerf lui-même ne saurait survivre dans un habitat totalement clôturé, donc divisé. Le cerf disparaîtrait d’un tel habitat subdivisé, et ce, au grand dam des chasseurs. »

En attendant, Mario Bourgoin souhaite au moins éduquer la population à cesser de nourrir les cervidés, comme ceux-ci s’acclimatent à la présence humaine et s’aventurent toujours de plus en plus loin sur les propriétés.

Un roc, un pic, un cap ? Non, une péninsule forestière !

Faire de la forêt une priorité est un combat de tous les jours pour Jean-Paul Gendron, président de l’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l’Estrie. « Il faut que la culture forestière imprègne le discours politique et les aspirations sociales. Il faut que les gens soient fiers de leur forêt. »

Qu’on se le dise, aux niveaux technique et économique, la forêt se porte passablement bien dans le Haut-Saint-François. La MRC est la deuxième région estrienne en termes de production et de superficie boisées, après sa voisine du Granit. Des entrepreneurs, transporteurs et transformateurs des produits du bois ont leurs installations à même la région ou tout près. Néanmoins, il manquerait la «petite coche» de plus. Que la forêt devienne un enjeu stratégique porté par nos élus.

En faire une priorité
Depuis l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) en 2016, M. Gendron n’a pas retrouvé la préoccupation de mettre la forêt de l’avant. Il constate que, même du côté de la Table des MRC de l’Estrie, la question ne fait pas partie des enjeux stratégiques de la région au niveau des ressources naturelles. Il estime que les producteurs, agriculteurs et forestiers pouvaient faire valoir leurs points à l’époque des CRÉ. Aujourd’hui, seule une poignée d’élus locaux sont sensibles à la cause.

« Comment ça se fait que le bois comme matériau et que la forêt qui le produit ne reçoivent pas plus de reconnaissance et de noblesse ? », se désole Jean-Paul Gendron. Celui-ci s’étonne toujours que le matériau ne soit pas systématiquement inclus dans la construction des nouveaux bâtiments publics, comme le Centre communautaire de Johnville. Même étant une région forestière, le Haut-Saint-François traine de la patte face à d’autres endroits de la province et d’outre-mer. Bien qu’en retard, même la Ville de Sherbrooke s’apprête à mettre en application la Charte du bois du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour accroitre l’utilisation du bois dans la construction.

Outre ses avantages esthétiques et même psychologiques, les intérieurs et structures en bois contribuent à la lutte aux gaz à effet de serre en séquestrant, ou conservant, une grande quantité de carbone. Il s’agirait simplement d’une mentalité ou d’un réflexe à adopter.

À la hausse
Cette meilleure intégration du bois dans notre quotidien passe aussi par un meilleur accès à la matière. Aux yeux de M. Gendron, il y a un dysfonctionnement de la gestion de la forêt privée. À l’heure actuelle, une forme d’embourgeoisement prend place dans les campagnes. On note une augmentation du nombre de retraités qui s’achètent un lot, se construisent une propriété et font augmenter la valeur foncière des environs.

Bien que l’occupation du territoire et la revitalisation des régions sont loin d’être mauvaises en soi, il demeure qu’une pression supplémentaire est mise sur les jeunes qui aimeraient également être propriétaires terriens. Un lot boisé de qualité passable débute aux environs de 1000 $ par acre. Un jeune sortant des bancs d’école ne peut envisager sérieusement d’acheter de grandes superficies et de vivre de l’exploitation forestière.

C’est pourquoi se dessine la tendance des petites superficies dans le domaine agroforestier. On peut penser au Jardinier déchainé à Cookshire-Eaton ou encore aux Maraîchers de l’or vert à Sawyerville comme exploitations sur petites surfaces à succès.

Pas juste pour bucher
Sinon, parmi les propriétaires de petits lots boisés, une majorité en possède par pur plaisir, pour raisons récréatives. L’exploitation ou la rentabilisation de leurs terres ne viennent qu’en bout de ligne de leurs valeurs et intérêts. Il n’en demeure pas moins que le bois récolté à l’heure actuelle ne représente que la moitié du volume qui pousse annuellement dans les forêts estriennes. Une grande part de capital dort en quelque sorte au lieu d’être utilisée comme levier économique.

Les débouchés se font aussi de plus en plus nombreux. Si l’on pense à la forêt «mécanique» qui produit du bois destiné aux scieries, la forêt agricole, et même chimique, commence à poindre le bout de son nez. Un récent inventaire réalisé par Cultur’Innov démontre que le Haut-Saint-François possède un potentiel fort intéressant en termes de produits forestiers non ligneux (PFNL) comme les champignons, noix et fougères. De même, des entreprises comme Enerkem à Westbury développent des biocarburants à partir de poteaux usagés et de matières résiduelles.

La danse country : Plus qu’une passion, une façon d’être

Autrefois décrié, le monde country a obtenu ses lettres de noblesse. Ils sont plusieurs milliers de personnes au Québec, de tous âges, de toutes professions à vivre à ce rythme que ce soit entre autres par l’équitation ou la danse. Ces deux façons de faire sont populaires dans le Haut-Saint-François. Plusieurs personnes enseignent notamment l’art de cette danse sur notre territoire. Le journal a voulu en savoir davantage en visitant l’École de danse Country Pop de Marie-Pier Verret à Cookshire-Eaton.

La jeune trentenaire danse le country depuis l’âge de 10 ans et possède son école depuis 4 ans et demi, dont un peu plus d’un an à Cookshire-Eaton. Outre son travail régulier, cette passionnée courrait jusqu’à tout récemment quatre soirs/semaine de Coaticook, Sherbrooke, Cookshire-Eaton et Magog pour transmettre sa passion, et ce sans compter les soirées country qu’elle organise régulièrement. Admettant que cela en faisait beaucoup, elle confie avoir remis la section de Coaticook à une collègue, histoire de respirer un peu.

Sa motivation dans ce rythme effréné est évidemment la danse. « Pour moi, danser, c’est vivre en général. » Le country, explique-t-elle, est le reflet de la vie au quotidien. Au cours d’une journée, on accumule diverses sortes de stress, des frustrations et la danse libère de tout cela. « L’effet de groupe, c’est bénéfique. Il arrive que des gens me disent : ce soir, ça me tentait pas, ils ne sont pas de bonne humeur. Mais ce n’est pas long, la bonne humeur revient. L’effet du country sur le groupe, c’est puissant. Ici, on est solidaire, c’est comme une famille. Les gens s’intègrent bien que tu sois bon ou non. Les élèves s’entraident entre eux. Il n’y a pas de bonne façon de danser le country. Moi, je leur enseigne à atteindre leur plein potentiel. Chacun trouve sa couleur, son rythme, il n’y a pas de stress », insiste l’enseignante. La danse country est accessible à tous, assure Mme Verret, il suffit de persévérer. « En moyenne après trois cours (de 2 heures), les gens commencent à atteindre la fluidité. »

Mme Verret fait bouger son monde sur des airs de country américain et populaire. Sans parler d’association d’enseignants, elle parle d’une certaine confrérie où les enseignants se respectent et s’entraident. « Il y a beaucoup de chorégraphes dans le monde en général qui font des chorégraphies. Celles qui sortent du lot souvent, on les enseigne. Partout au Québec, il y a plusieurs professeurs de danse, on se consulte à savoir lesquelles on enseigne chez nous, comme ça les gens peuvent danser partout pareil. »

Couple
Luc Vachon et sa conjointe Guylaine Beaulieu font de la danse country depuis près de 8 ans maintenant. « Quand j’ai pris ma retraite du hockey, je me cherchais autre chose à faire. Ma femme aimait danser, elle faisait de la danse sociale. On voulait faire de quoi en couple ». « Lui, il aimait voir les couples danser, mais il ne dansait pas. Ç’a été plus difficile pour lui au début, mais c’est devenu une passion », d’exprimer Mme Beaulieu. « On aime ça, on a du plaisir et ça développe le côté social. Ça fait une belle expérience », ajoute-t-elle. Le couple aime danser, mais ne le fait pas aussi souvent qu’il le souhaiterait. « Les premières années, on en faisait beaucoup », de mentionner le couple, mais avec les enfants et petits-enfants, les occasions se font plus rares. Ce duo, considéré de niveau intermédiaire, adore leur loisir et souhaite bien saisir les occasions de danser lorsque leur horaire le permet.
L’école de Mme Verret compte approximativement 400 élèves, dont 80 % sont des femmes réparties à divers endroits. Plus d’une quarantaine de personnes se présentent régulièrement aux cours à Cookshire-Eaton. La moyenne d’âge des participants, estime l’enseignante, serait de 20 à 38 ans, mais on en a jusqu’à 60 ans et plus. L’engouement pour la danse country semble indéniable. D’ailleurs, le couple champion mondial de danse country, Marc Davidson et Sylvie Raymond, a fait une prestation de leur talent lors du récent Week-end 100 % country qui se déroulait à Ayer’s Cliff.

Faire du bénévolat, une satisfaction pour soi et pour les autres

Retraité depuis janvier 2013, Normand Jubinville a décidé de changer d’horizon. Cet ex-employé de Revenu Québec, sur la rive sud de Montréal, a eu un coup de cœur pour la maison qu’il occupe avec son conjoint à Dudswell. Arrivé en 2015 et débordant d’énergie, il avoue « je voulais connaître de nouvelles personnes. Je voulais être actif et quand même ne pas regarder la télévision et boire de la liqueur toute la journée. Mon but était de m’impliquer dans la communauté. Je voulais un engagement social à des causes. Je voulais m’impliquer auprès des personnes âgées parce que j’ai plus d’affinité avec elles », exprime-t-il avec enthousiasme. La meilleure façon qu’il a trouvé et semble lui avoir réussi est de faire du bénévolat.

M. Jubinville est impliqué au sein de plusieurs organismes que ce soit à l’échelle locale, régionale et estrienne. Au départ, admet-il, son implication bénévole était un peu éparpillée. Mais graduellement, il a choisi ses causes. Il est président du comité Les Étoiles d’argent à Marbleton et membre de Joie de vivre à Bishopton. Ne cherchant pas les honneurs ou le prestige, il s’empresse à dire que son titre de président n’est pas important, c’est l’action de l’organisme qui l’est. Également membre du Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François, il donne de son temps et met ses connaissances au service des plus démunis en participant aux cliniques d’impôt, offertes gratuitement par l’organisme régional. À une plus grande échelle, il participe à DIRA-Estrie, l’organisme d’aide aux aînés victimes de maltraitance. Comme si ce n’était pas suffisant, il consacre tous les samedis matin à la Maison Aube-Lumière en faisant bénévolement le service de repas aux chambres.
Ses implications sont variées et chacune d’entre elles apporte une satisfaction différente, explique-t-il. À titre d’exemple, il mentionne que sa plus grande satisfaction au sein du comité Joie de vivre comme membre bénévole est le plaisir de communiquer avec les gens, de préparer les repas avec l’équipe de bénévoles. « On se respecte tous et on fait ça dans la joie. » L’organisme prépare quatre repas par année auxquels se joint en moyenne une quarantaine de personnes. Souvent, les rencontres sont bonifiées d’activités ou de conférenciers. Le retraité fait également des téléphones, appels amicaux auprès de personnes seules et va également livrer des repas. « J’ai même été joué aux cartes avec une dame », lance-t-il en riant.

Sa participation aux cliniques d’impôt se veut ponctuelle. À tous les mercredis tout au long du mois de mars, il prépare les rapports d’impôt pour la clientèle démunie. « J’aime faire les rapports d’impôt. Les gens sont nerveux quand ils arrivent. J’aime leur rendre service. » Au niveau estrien, M. Jubinville aime bien son implication au sein de DIRA-Estrie. « Je suis bénévole, je vais assister au volet maltraitance et intimidation. Je participe aux tournées d’information, je fais des présentations, je fais des jeux de rôle, je participe à de petites saynètes. » Son implication l’amène à rencontrer des personnes aînées aux quatre coins de l’Estrie. De son implication au sein de la Maison Aube-Lumière, M. Jubinville retient le contact humain. « Je me sens utile à cette cliente qui est si généreuse en mercis. Ça me fait prendre conscience de la réalité. »

De son implication, M. Jubinville en retire plein d’avantages. D’abord, il éprouve du plaisir à le faire et dit souhaiter en procurer aux autres. « Ça élargit mes horizons. Ça m’apprend à ne pas juger les autres. En travaillant avec des groupes, ça m’apprend à se respecter. Il me semble que je participe au mieux-être des autres et pour moi, ça fait une différence dans ma vie. Pour moi, faire du bénévolat, ça améliore ma qualité de vie et je vais continuer à en faire tant que je serai capable », d’affirmer sans équivoque M. Jubinville.

Deux octogénaires en or

Les réunions du Club de l’âge d’or de Bulwer ne seraient pas les mêmes sans l’implication de Keith et Margaret Vintinner. Alors que plusieurs regroupements locaux peinent à recruter des membres et des bénévoles, celui de Bulwer a vu ses rangs doubler au cours des dernières années. Le couple Vintinner fait aujourd’hui la différence dans la vie de quelque 90 ainés de la communauté anglophone de la région.

Keith Vintinner détaille ses fonctions de président du Bulwer Golden Age Club : prendre soin des ainés en s’ajustant à leurs besoins. C’est ainsi que, chaque deux semaines, le club se réunit au Centre des loisirs de Bulwer sur le chemin Jordan Hill, à Cookshire-Eaton. L’après-midi débute avec quelques jeux de cartes (crib, whist) ou des séances de boulingrin (pétanque intérieure). S’ensuit un repas préparé par Peggy et Leigh Grapes.

Celle qui est capitaine du club complète à son tour : « Je prends soin de mes petites vieilles », souligne en riant Margaret Vintinner, née Dupuis. Entre les rencontres, elle récolte les réservations des membres et s’occupe de la répartition des places les mardis de réunion. Lors du plus récent repas, Mme Vintinner avait accueilli 74 convives répartis sur 8 tables de 12 places.

Ensemble, le couple Vintinner égaye le quotidien parfois monotone de leurs semblables. Lorsqu’un membre ne peut assister à la rencontre bimensuelle à cause d’un souci de santé, le Club de l’âge d’or lui fait parvenir une carte. Ces petites attentions font toute la différence selon Mme Vintinner. « C’est toutes des petites affaires qui comptent pour pas grand-chose, mais pour eux, ah !… » Le club de Bulwer a aussi instauré la tradition des plaques, ou certificats honorifiques, lorsqu’un de ses membres atteint la barre des 90 ans.

Après avoir vécu et travaillé en Ontario pendant 20 ans, Keith Vintinner a rejoint le club à son retour à East Angus pour pouvoir jouer aux cartes et socialiser. Lorsqu’il en est devenu président en 2014, ils étaient 45 membres âgés de 65 et plus à se réunir régulièrement. Depuis, le cercle a grossi pour atteindre 90 personnes qui viennent des municipalités environnantes de Lennoxville, Bury et East Angus. Des comptes-rendus de chaque rencontre sont publiés dans les pages du journal The Record.

S’ils continuent ainsi, les jeunes octogénaires que sont Keith et Margaret Vintinner recevront à leur tour le certificat des membres honoraires de plus de 90 ans du Club de l’âge d’or de Bulwer. Pour l’instant, ils entameront au printemps leur 62e année de mariage, leurs noces d’ivoire.

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