La version originale de cet article, publiée le 31 mars, parlait de la fermeture prochaine des deux usines de Guitabec de La Patrie. Lisez la lettre du directeur à ce sujet.
À La Patrie, plusieurs sources s’entendent pour dire que Guitabec, derrière les Guitares Godin, fermerait son établissement de la rue Principale Sud (route 257). La direction, dont le siège social est situé à Baie-d’Urfé sur l’île de Montréal, répond toutefois que non.
Pendant une semaine, le Journal a tenté de joindre la direction de Guitabec, en vain. Ensuite, le 1er avril, à la suite de la parution d’un article sur notre site Internet, Daniel Roy, le directeur financier de l’entreprise, a acheminé un mémo aux employés de La Patrie. Dans celui-ci, il stipule qu’ « il n’est aucunement question que votre usine cesse ses opérations » et que « nous prévoyons amener de nouvelles étapes de production à votre usine ».
Mauvais présage ?
En 2020, Guitabec a fermé son usine de Berlin au New Hampshire qui s’occupait de l’assemblage. Au Registraire des entreprises du Québec, Guitabec ne recense que trois établissements, soit l’usine de la route 212 (« en haut du village ») de La Patrie ainsi que celles de Richmond et Princeville. Nulle mention de l’établissement sur la route 257 « en bas du village ».
En réponse à notre article initial, deux employés de l’usine de la route 212 ont écrit que c’est « l’usine en bas qui ferme » et qu’elle « déménagera éventuellement ses activités ».
Les mises à pied se sont aussi accumulées au fil des années. « L’inspectrice [en bâtiment] qu’on est en train de former, elle était chez Guitabec », indique la mairesse de La Patrie, Johanne Delage. « Ils ont fait des mises à pied l’été dernier. »
Sans être au courant de la gestion interne des usines, Mme Delage dit avoir observé une baisse marquée du nombre de véhicules dans les stationnements. « Il n’y a pas foule avec les autos qui sont là. Il y a des autos, mais c’est pas à pleine capacité. »
C’est ce que nous avons pu constater lors de notre passage le jeudi 27 mars en après-midi. Une dizaine de voitures étaient garées aux abords de l’usine d’en haut (route 212) et seulement trois l’étaient à l’usine d’en bas (route 257).
Voisine de cette usine depuis 55 ans, Louise Verret y a travaillé et a été la conjointe de Claude Boucher, fils de Normand Boucher à qui l’on doit la ligne de guitares Norman, aujourd’hui produites par Guitabec. À ses yeux, « les deux shops sont fermées ».

« Ça fait plusieurs fois qu’ils avertissent que c’est fini. Avant les fêtes, c’était vraiment fini. Finalement, après les fêtes, il en est rentré 10-12 en haut. » Lors des belles années, « ici en bas, ils étaient 85-100, puis en haut, ils étaient 200 [employés] ».

Jouer la carte de l’achat local
C’est cette période de l’histoire que continue de mettre de l’avant les guitares Seagull, l’une des cinq marques de Guitabec. Sur son site internet, on lit que « La Patrie compte une population d’environ 475 habitants dont environ la moitié fabrique des guitares avec une fierté peu commune ». Ces données sont obsolètes puisque la population de la municipalité est aujourd’hui évaluée à 815 personnes, mais démontrent tout de même l’importance qu’ont eu les usines à une certaine époque.
Des publications datées du 7 et du 13 mars sur la page Facebook de Seagull parlent de guitares « fabriquées à la main dans le village de La Patrie, un lieu où la tradition artisanale s’épanouit. Avec ses 800 habitants, ce village incarne l’âme de nos instruments. […] Chaque guitare raconte l’histoire d’un village et d’une passion pour la musique. »
Un employé du siège social de Guitabec qui a demandé l’anonymat reconnait que le contexte politique actuel favorise les guitares québécoises. « Nos guitares sont en demande, surtout en ce moment. Les détaillants et les clients recherchent plus que jamais des produits fabriqués au Canada. »
Malgré ce contexte à première vue favorable, une visite sur la section Carrières du site Internet de Guitares Godin n’affiche qu’une seule offre d’emploi pour ses quatre lieux de travail, en comptant le siège social de Baie-d’Urfé : accordeur de guitares à l’usine de Richmond.
En entrevue avec Radio-Canada Estrie pour démentir les rumeurs de fermeture d’usines, le directeur financier de Guitabec, Daniel Roy, disait « attendre le retour au pays d’un membre de la haute direction pour connaître concrètement les plans d’avenir de l’entreprise. » Le membre en question est Simon Godin, directeur général et fils du fondateur Robert Godin, qui est en Europe jusqu’à la fin de cette semaine.
Oui, les usines de La Patrie fonctionnent au ralenti, mais celles de Richmond et de Princeville aussi. L’usine « d’en-bas » déménagera éventuellement ses activités mais aucune fermeture n’est prévue pour la mi-mai. L’usine « d’en haut » continue de fabriquer toutes les guitares acoustiques haut-de-gamme. Vous devriez vérifier vos sources avant de publier de tels bobards.
Avant d’écrire tout ses mensonges vous auriez dû parler t vérifier vos sources juste l’usine en bas qui ferme et cela fais plusieurs années qu’ils fonctionnent a personnel réduit
Voici la reponse d’encourager les chinois.Papa doit avoir des crampes dans sa tombe.
que de souvenir