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Le golf Pen-Y-Bryn cessera ses activités

Golf Bury

par Pierre HÉBERT

Le club de golf Pen-Y-Bryn, un des plus vieux au Québec, cessera vraisemblablement ses activités après plus de 100 ans d’histoire. Faute de relève pour assumer son fonctionnement, la municipalité, qui en est le propriétaire, refuse d’y engouffrer davantage l’argent des contribuables pour assurer sa survie.

Au cours de la dernière saison, le club ainsi que le chalet étaient opérés par un concessionnaire, Randy Vintinner. Ce dernier avait convenu avec la municipalité d’une entente d’un an avec une option renouvelable pour 10 ans si tout fonctionnait bien. Or, M. Vintinner a remis les clés au terme de la dernière saison. « J’ai perdu plus de 30 000 $. J’ai mis de l’argent sur le terrain, les salaires, les assurances. J’ai fait l’effort. Au moins, je peux dire que j’ai essayé », d’exclamer l’homme d’affaires de Martinville et originaire de Bury.

  1. Vintinner, qui en était à sa première expérience de gestion d’un terrain de golf, ne croit pas que cela ait eu un impact sur le résultat final. « J’ai une compagnie de transport, je sais comment fonctionne la business. J’avais tout simplement pas de monde. Ma plus grosse journée a été d’avoir une quinzaine de green fee. C’est pas drôle du tout. »

Municipalité

Du côté municipal, on était conscient que la rentabilité du club n’était pas évidente. Le maire de Bury, Walter Dougherty, mentionne que la municipalité y engloutissait en moyenne quelque 60 000 $ par année et ce pendant près de dix ans. C’est d’ailleurs à partir de ce constat que la municipalité avait offert le club de golf et le chalet en concession pour la saison 2016. Pour y arriver, celle-ci s’était adressée à l’Association des terrains de golf du Québec (ATGQ) et publié quelques annonces. M. Vintinner était le seul intéressé, de mentionner Karen Blouin, directrice générale de Bury. La municipalité, d’expliquer le maire, a également donné un coup de main au concessionnaire en investissant plus de 30 000 $ sur le terrain, en engrais et autres.

Pour le moment, le maire est catégorique « la ville ne prendra pas à charge le golf. On ne peut pas avoir des déficits de 60 000 $ chaque année. » La municipalité a tenté plusieurs choses dans le passé en investissement même quelque 50 000 $ pour la réfection du chalet et l’aménagement du restaurant dans l’espoir que cela donnerait un nouveau souffle sans succès, d’exprimer M. Dougherty. « On ne peut pas subventionner le golf avec les taxes, c’est pas juste pour les citoyens », ajoute-t-il.

Avenir

La municipalité a convoqué une assemblée publique de consultation sur l’avenir du golf en octobre dernier à laquelle s’est présentée une dizaine de personnes. Aucune ne s’est montrée intéressée à prendre la relève, d’exprimer Mme Blouin. Toutefois, la municipalité ne ferme pas encore officiellement les livres. Elle est prête à considérer toute proposition sérieuse avec un plan d’affaires. Elles peuvent porter sur le club de golf, le chalet ou toute autre vocation au site, dans la mesure du raisonnable, d’exprimer Mme Blouin.

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