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Ateliers notariés pour elles

Réseaut'elles

Le Centre des Femmes du Haut-Saint-François La Passerelle tient jusqu’à la fin mai une série d’ateliers mensuels présentés par les notaires Patricia Fontaine, Julie Roberge et Mélissa Morin de Grondin Guilbeault Fontaine, à Cookshire-Eaton. Les thématiques abordées toucheront le testament, le mandat d’inaptitude, les différences entre l’union de fait et le mariage ainsi que la séparation.

« On a mis en place une activité qui s’appelle Réseaut’elles et dans le cadre du Réseaut’elles, on a décidé de faire des thématiques. Donc, les femmes viennent à un diner-causerie avec nous », explique Virginie Bernier, intervenante à La Passerelle.
Sa collègue Andrée Larrivée acquiesce : « Avec la mise en place du milieu de vie, on trouvait ça important de favoriser le réseau des femmes du Haut-Saint-François. Mélissa et Patricia nous ont offert de traiter de thèmes qui touchent les femmes. Donc les jeudis, une fois par mois, de façon très conviviale, on aborde différents thèmes. »

Le testament
La prochaine rencontre prévue se déroulera ce jeudi midi dès 11 h 45 et traitera du testament. « C’est un thème qui touche les femmes parce que c’est se protéger soi, mais aussi nos proches dans le cadre d’un décès », relate Andrée Larrivée.
En cours d’atelier, « on voulait peut-être essayer une formule vrai ou faux pour lancer la discussion », envisage Me Patricia Fontaine. « De cette manière, on voudrait essayer de cibler les questions qui reviennent le plus souvent. Au lieu de seulement donner de l’information, il y aurait une interaction. »

Les intervenantes présentes admettent que beaucoup de gens repoussent leur testament, soit par déni, peur ou faux sentiment de sécurité. « Mais quand on leur dit ce que ça donne s’ils n’en font pas, ils ont plus peur de la réalité ! », ajoute Me Mélissa Morin.

Le mandat d’inaptitude
Le thème abordé lors de l’atelier du jeudi 29 mars sera celui du mandat d’inaptitude. « Il y en a beaucoup qui savent que c’est un document important, mais qui ne savent pas ce que ça amène », précise Me Morin. « Quand on leur dit, elles voient plus l’importance. »
« Donc, on va démystifier ça et faire une parenthèse sur ce qui se passe quand on n’en a pas, c’est quoi les régimes publics, la curatelle », explique Me Fontaine. « Et on va surement être amenées à discuter des nouvelles dispositions sur la fin de vie, les directives médicales anticipées et tout. Personnellement, je dis toujours aux gens qu’un mandat en cas d’inaptitude, c’est plus important qu’un testament. »

Union libre ou mariage ?
Les différences entre l’union libre et le mariage seront expliquées lors du diner du jeudi 26 avril. « Certaines personnes vont croire que, parce que ça fait 30 ans qu’elles sont avec quelqu’un ou qu’elles ont des enfants ensemble, c’est comme si elles étaient mariées », donne en exemple Me Mélissa Morin. « Il y a des gens qui se marient à l’église, sans aller voir un conseiller juridique. Ils ne savent pas ce que ça a comme implications. L’implication légale de se marier, il y a quand même quelque chose rattaché à ça. Le patrimoine familial, il n’est pas là quand on n’est pas mariés. »
En 13 ans de pratique, Me Patricia Fontaine dit pouvoir compter sur les doigts d’une main le nombre de contrats de mariage qu’elle a faits. Dans un tel cas, c’est la loi qui tranchera en cas de séparation.

La séparation
Le dernier atelier, prévu le jeudi 24 mai, portera sur la séparation. « Ça va être très orienté sur la séparation à l’amiable », précise Me Fontaine. « Depuis un an, la loi a changé et les notaires peuvent faire des divorces conjoints. Donc, si ce n’est pas contesté, le notaire peut le faire. »

Les Réseaut’elles sont ouvertes à toutes les femmes du Haut-Saint-François, de même qu’aux représentantes des organismes communautaires et partenaires. Nul besoin d’être membres. L’accès est gratuit et un repas de pizza sera offert. Il est donc préférable de s’inscrire au préalable. Comme La Passerelle offre une présence en milieu de vie de 10 h à midi les jeudis, il est possible d’arriver avant le début des ateliers, prévu à 11 h 45.
Comme il s’agit de rencontres conviviales et non rigides, celles-ci n’ont pas de durée déterminée. Si des questions demeurent en suspens, les notaires restent sur place pour éclairer l’assistance.

La première thématique Réseaut’elles portait sur l’achat d’une propriété et s’est déroulée le 25 janvier dernier. L’activité avait réuni une douzaine de femmes. Selon la réception de ces diners-causeries, d’autres ateliers thématiques pourraient être développés, peut-être en soirée pour accommoder les travailleuses.

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