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Charcuterie Scotstown – Deux frères dans un concert de saveurs

Depuis le printemps dernier, la Charcuterie Scotstown est officiellement entre les mains des frères Pierre-Jean et Charles Désilets. Les deux jeunes hommes représentent la quatrième génération de la même famille à diriger ce qui était au départ un magasin général dans les années 1940. Trois quarts de siècle plus tard, le commerce rayonne à travers toute la province avec plus de 250 points de vente.

Apprendre sur le tas
Les frères Désilets ne se destinaient pas à reprendre les rênes de l’entreprise de leur père. Pierre-Jean, l’ainé, était technicien forestier de métier et avait vécu le début de sa vie adulte dans l’Ouest canadien. Charles étudiait comme conseiller agricole à La Pocatière, lorsqu’il est revenu dans la région pour effectuer un stage. Il avoue candidement qu’il ne se voyait pas devenir épicier ou charcutier au début de la vingtaine.

« On se prend à aimer ça être entrepreneur », poursuit Charles. « On a un cadre, puis après ça, on a une marge de manœuvre qui nous appartient. C’est ça qui est intéressant aussi. » Les deux copropriétaires actuels ont su miser sur leurs forces respectives pour former une équipe complémentaire. Pierre-Jean parle de « valeur ajoutée l’un pour l’autre. » Charles approuve : « Ensemble, ça pouvait amener quelque chose de plus à l’entreprise. »

Le plus jeune est superviseur de la production, tandis que le premier est directeur des ventes. Les deux fils ne peuvent passer sous silence le rôle de mentor qu’a tenu leur père Jean, après 35 années passées dans l’entreprise. Une des nombreuses leçons qu’en tire Pierre-Jean est de « toujours foncer, mais avec prudence. »

D’hier à aujourd’hui
Le site de la Charcuterie a débuté comme magasin général dans les années 1940. Les grands-parents des frères Désilets ont repris le commerce pendant 37 ans pour le transformer en marché d’alimentation. Le couple vivait d’ailleurs au deuxième étage de l’immeuble. Le fils Jean a éventuellement pris la relève, aidé d’un employé de longue date dans les années 1990.

Avec la fermeture de Shermag en 2006 et de celle de Bois Beauchesne en 2011, M. Désilets a fait le choix de diversifier l’entreprise lorsqu’il a constaté une baisse d’affluence du côté de l’épicerie.

« Il a commencé ça dans une petite salle grosse comme un garde-robe », relate Charles Désilets. « Ça a été le coup de cœur avec les clients. Ça a fait que les gens ont continué de faire le détour par Scotstown. Ça a maintenu l’épicerie en vie. Tranquillement, la Charcuterie s’est développée puis c’est devenu ce que c’est aujourd’hui. »

Des produits d’ici
L’entreprise embauche présentement une dizaine d’employés et son comptoir dispose d’une cinquantaine de produits faits maison. Ceux-ci portent des noms rendant hommage à la ville et à ses atouts géographiques, que ce soit les saucissons Franceville ou Victoria, nommés en l’honneur de monts avoisinants, ou le Scott, inspiré par John Scott, premier gérant de la Glasgow Canadian Land and Trust Company.

C’est Jean, le paternel, qui a instauré l’idée de ces noms de produits à saveur locale. Il est aussi derrière le slogan de la Charcuterie qui est Artisans d’émotions gustatives, envolée poétique qui fait bien rire ses garçons. Ces derniers ont tout de même beaucoup de projets en tête pour poursuivre et faire grandir la vision de leur père.

« Ce que Jean a toujours voulu faire, c’est d’avoir un produit de grande qualité », rappelle Charles. Cet aspect étant en partie maitrisé, les deux frères comptent éventuellement mettre au gout du jour le logo et l’emballage de leurs produits en plus de se doter d’un site web. Avec la multiplication de l’offre sur les tablettes des supermarchés, Charcuterie Scotstown entend se démarquer. Ce genre de tâches n’effraient pas les Désilets qui carburent aux défis. « Ça fait partie de notre mandat en tant que propriétaires et entrepreneurs », résume Charles.

Pour les épauler dans leurs démarches, les deux frères ont bénéficié de plusieurs interventions financières offertes par le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, depuis 2014. Leur entreprise reçoit également le soutien de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François en tant que nouveau membre de l’organisation.

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