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Éviter d’être caduc avec la DUC

La MRC du Haut-Saint-François ainsi que quatre de ses municipalités ont rejoint la majorité du peuple québécois en adoptant la Déclaration d’urgence climatique (DUC). Dans cette veine, Saint-Isidore-de-Clifton a joint la parole aux actes en offrant à la population une conférence sur le zéro déchet, suite à son appui au pacte en début d’année.

Un mouvement global
La Déclaration universelle citoyenne d’urgence climatique est une initiative de GroupMobilisation, fondé par Michel Jetté, cinéaste, et André Bélisle, écologiste. À l’heure actuelle, 318 municipalités du Québec représentant quelque 6,2 M de citoyens l’ont adoptée « afin de réduire de toute urgence nos émissions de gaz à effet de serre. » À l’échelle locale, ce sont la ville de Cookshire-Eaton, le Canton de Lingwick ainsi que la municipalité de La Patrie qui ont rejoint les rangs aux côtés de Saint-Isidore-de-Clifton et de la MRC du Haut-Saint-François.

Carl Lajeunesse, coordonnateur de Greenpeace Sherbrooke depuis 2014, avait fait parvenir un courriel à l’ensemble des 86 municipalités de l’Estrie fin 2018 pour les inviter à ratifier la DUC. Par le biais de son initiative FETE.eco, il recense les municipalités participantes dans le but que l’Estrie devienne la première région administrative ayant adhéré à 100 % au pacte.

L’ancien candidat aux élections provinciales pour le Parti Vert, Sylvain Dodier, s’était aussi empressé dès novembre 2018 pour adresser une lettre au conseil municipal de Saint-Isidore-de-Clifton, demande qu’il a répétée lors de la réunion du conseil de décembre. Les élus ont par la suite adopté la résolution en janvier dernier.

Des actions locales
Il faut dire que la municipalité multiplie les mesures environnementales depuis les dernières années, après s’être dotée d’une politique de développement durable en 2014. Que ce soit l’installation de compteurs d’eau, l’utilisation de vaisselle compostable à la salle des loisirs ou la distribution annuelle d’arbres à la population, Saint-Isidore a l’environnement à cœur. La prochaine étape sera l’instauration de la collecte des matières putrescibles ce printemps.

Cela tombait donc sous le sens que la Place Auckland soit le théâtre d’une conférence zéro déchet, présentée par Hélène Boissonneault, de la firme sherbrookoise Effet PH. D’entrée de jeu, celle-ci reconnait que la seule véritable façon pour quelqu’un de ne produire aucun déchet est d’être mort. Et encore, certains rites funéraires restent très polluants. Mme Boissonneault présentait donc le zéro déchet comme une direction à prendre, plutôt qu’un objectif à atteindre à tout prix.

À la tête d’un service de garde en milieu familial, la minimaliste a développé plusieurs alternatives écologiques au fil des ans. Elle fabrique ses propres produits nettoyants avec des pelures d’agrumes pour l’odeur et du vinaigre blanc comme désinfectant. Au lieu d’un assouplisseur chimique à usage unique, elle utilise une balle de séchage réutilisable. Ses recherches sur la maximisation des ressources lui ont même permis d’apprendre que les pelures de bananes se cuisinaient et étaient comestibles !

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