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L’entraide avant et pendant la pandémie : Née pour aider son prochain

Suzanne Labranche

Nous apercevons Suzanne Labranche dans une de ses
nombreuses implications bénévoles.

Aider son prochain, c’est à croire que Suzanne Labranche est née pour ça. Si avec la pandémie, le bénévolat dans les organismes communautaires est plus difficile, la dame de Sawyerville ne baisse pas les bras et continue sa mission en rendant service aux citoyens qui l’entourent dans le simple but d’aider et faire plaisir.

D’aussi longtemps qu’elle se souvient, Mme Labranche a toujours fait du bénévolat autant avec les jeunes qu’avec les aînés. « Dans mon village, je suis née ici et ma mère a toujours fait du bénévolat toute sa vie. Les gens la connaissaient et me connaissaient par le fait même, alors ils n’hésitaient pas à me demander des choses et me faire confiance. » Ça a commencé par des petits services rendus à son entourage et ça n’a jamais arrêté, exprime-t-elle. Quand ses enfants étaient tous rendus à l’école, elle voulait trouver un moyen de garder le contact avec les gens, elle s’est donc inscrite à des organismes de bénévolat.

Avec les activités paroissiales, la pastorale avec les touts petits, la chorale et l’organisme Clair de lune, elle sait se tenir occupée. Cet organisme, dont elle est vice-présidente, a pour but de tenir compagnie aux personnes âgées vivant seules ou en résidence. Les bénévoles y font des visites, des activités de conditionnement physique et de bingo. « Quand on avait les deux résidences pour personnes âgées à Sawyerville, on allait là minimum deux fois par semaine », explique-t-elle. De plus, des petites fêtes et des sorties au restaurant sont organisées lorsque la situation le permet. Avec la pandémie, le contexte a changé, mais Mme Labranche a su innover. « Mon mari et moi, on va tous les jours rentrer du bois à une personne en perte d’autonomie. On marche beaucoup, alors tous les jours quand on passe devant chez elle, on lui rentre cinq ou six brassées de bois », explique-t-elle. Ces petits gestes spontanés sont également accompagnés d’appels téléphoniques permettant de briser la solitude. Selon elle, les personnes âgées souffrent beaucoup de solitude depuis le début de la pandémie et elle croit que ce n’est pas parce qu’on est confinés que ces personnes doivent être oubliées. Les membres de l’organisme Clair de lune ont également contribué au bonheur de plusieurs aînés pendant la période des Fêtes en allant leur porter des petits paquets contenant un repas préparé avec amour. « On les appelait et on leur disait qu’on allait leur faire des babailles et qu’on allait leur porter des petites douceurs », mentionne-t-elle. Ce geste a été rendu possible notamment grâce au fonds reçu par le Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François. Selon Mme Labranche, ces petites attentions sont importantes. « Ils aiment beaucoup avoir de la visite et qu’on prenne le temps d’aller parler avec eux. »

La dame, elle-même âgée de 72 ans, comprend les besoins de ces citoyens. « J’essaie de me mettre à leur place. Je me dis, avoir une personne en qui j’aurais confiance et que je connais très bien, j’apprécierais ça », exprime-t-elle. Soucieuse du bien-être des gens qui l’entourent, Mme Labranche rêvait de devenir infirmière, mais venant d’une grande famille, elle n’a pas eu la possibilité de poursuivre ses études. Elle a tout de même trouvé une manière d’offrir de son temps. « C’est valorisant. Ça fait plaisir de voir qu’on leur fait plaisir, qu’on les aide », affirme-t-elle. Lorsque le confinement sera terminé, elle assure reprendre ses activités, là où elles en étaient. Pour elle, le bénévolat fait partie de sa vie.

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