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Commission municipale du Québec : Sylvie Lapointe dans l’attente d’une décision

Sylvie Lapointe

La mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, est dans l’attente du jugement concernant ses manquements en déontologie.

La mairesse de Cookshire-Eaton, Sylvie Lapointe, a plaidé coupable à un des 21 manquements au code de déontologie qui pèse contre elle et non coupable pour les autres, lors de sa récente comparution devant la Commission municipale du Québec. Elle est dans l’attente de l’audience sur avis de sanction fixée au 17 décembre et 14 janvier, si le juge Joseph-André Roy le considère nécessaire.
Mme Lapointe reconnaît sa culpabilité sur le chef 19, soit : « Le ou vers le 14 septembre 2020, avoir utilisé ou avoir permis d’utiliser les ressources ou services de la municipalité (deux employés du Service des travaux publics), à des fins personnelles ou à des fins autres qu’aux activités liées à l’exercice de ses fonctions, soit pour le déplacement d’un équipement du Manoir de l’EAU VIVE, manquant aux obligations prévues à l’article 4 du Code. »
Mme Lapointe admet avoir plaidé coupable « sur celui d’avoir demandé de l’aide à deux employés de la ville pour entrer un fourneau qui était très pesant au Manoir de l’EAU VIVE. » Elle mentionne avoir demandé l’aide du propriétaire du Subway ainsi qu’au concierge, mais en vain. « Il fallait faire vite parce que dans l’après-midi, il venait le collecter. Je retourne dans mon bureau et je vois par ma porte-patio deux gars. Je me suis dit, je pourrais leur demander de l’aide, entre bons voisins. J’ai appelé le directeur des travaux publics René Lavigne, il m’a dit : oui je te les envoie. Ils sont venus, peut-être quatre gars. J’avais complètement oublié que j’avais le chapeau de mairesse. Celui-là, j’ai plaidé coupable parce que je n’aurais pas dû le faire. Pour les 20 autres manquements, j’ai plaidé non coupable », d’ajouter la mairesse.
Elle signale au passage le manquement qui lui est signifié, d’avoir fait installer des cônes pour sécuriser une zone entre l’Hôtel de Ville et le Manoir de l’EAU VIVE. « Pour la phase II du manoir, il fallait faire un forage pour vérifier l’état du terrain et il y avait de la grosse machinerie. Autant pour la municipalité que pour la protection des gens, autant pour le Manoir, j’avais demandé à René Lavigne de mettre des cônes pour que personne n’aille là, question de sécurité. Ça, c’est un manquement et l’autre, c’est parce j’ai demandé de les enlever. » Mme Lapointe plaide non coupable à ces manquements, car elle soutient que son geste était motivé par un souci « de sécurité autant pour la ville, que pour les gens du Manoir ou les gens qui circulaient. »
« Pour les 18 autres manquements, ils disent que j’étais en conflit d’intérêts à cause que j’ai participé à quelques reprises à des réunions qui parlaient du manoir genre soit pour la servitude, le stationnement ou pour une dérogation. Moi, j’ai plaidé non coupable là-dessus, parce que pour moi, ce n’est pas un conflit d’intérêts. » La mairesse signale que plusieurs personnes ont témoigné dont un des propriétaires de la résidence pour personnes aînées. Mme Lapointe mentionne que ce dernier aurait précisé qu’elle n’avait aucunement participé aux diverses démarches de la résidence que ce soit la préparation des plans et autres. « Moi, j’étais vraiment comme une simple employée, pas de bonus, rien, ni actionnaire, ni dirigeante. J’étais simple directrice. » Mme Lapointe rappelle qu’un investissement de cette envergure de quelque millions $, ce n’était pas courant à Cookshire-Eaton tout en précisant n’avoir jamais participé à un vote concernant le Manoir de l’EAU VIVE. Elle ajoute s’être retirée des discussions à partir de septembre 2020.
Mentionnons que les audiences se sont étalées sur quatre jours. Le directeur général de la municipalité, Martin Tremblay, la conseillère, Louise Gosselin, le directeur des travaux publics, René Lavigne, le conseiller, Michel Mercier ainsi que Steven Hallé, concepteur, promoteur et copropriétaire de la résidence Manoir de l’EAU VIVE, ont comparu. Mme Lapointe a témoigné en toute fin des audiences, juste avant les plaidoiries.
La mairesse, au moment d’écrire ces lignes, est en attente sur l’avis de sanctions relatives au chef dont elle a plaidé coupable, audience prévue pour le 17 décembre. S’il y a lieu pour les autres sanctions dont elle a plaidé non coupable, la date prévue est le 14 janvier. La mairesse dit tirer une leçon de cette expérience notamment à faire preuve davantage de vigilance.

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