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Marie-Claude Bibeau conserve son ministère

Marie-Claude Bibeau

La députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, entame en nouveau mandat à titre de ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire avec enthousiasme.

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a réitéré sa confiance envers la députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, en la maintenant ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, lors de la récente assermentation de son conseil des ministres.
Mme Bibeau ne cache pas qu’elle souhaitait conserver son ministère. « La politique est un sport extrême, alors on ne prend rien pour acquis, mais j’étais très contente quand le premier ministre me l’a confirmé. » Mme Bibeau attribue cette décision à une preuve de confiance et rappelle « c’est un gros ministère l’agriculture, c’est un gros ministère économique aussi et environnemental. » Le fait de poursuivre, pour Mme Bibeau, constitue un grand avantage. « Je connais déjà tous les dossiers, ça me permet vraiment d’embarquer dans un train qui va vite. Je n’ai pas cette période de transition là à traverser que mes autres collègues qui ont un nouveau ministère ou qui arrivent au conseil des ministres. »
Dans cet esprit, Mme Bibeau aura à composer avec des collègues qui ont de nouvelles responsabilités comme Steven Guilbeault à l’Environnement et Jean-Yves Duclos à la Santé. Mme Bibeau ne croit pas que cela puisse freiner l’évolution des dossiers.
Parmi les dossiers que devra affronter Mme Bibeau se retrouve celui des travailleurs étrangers temporaires (TET). L’Association des producteurs maraîchers du Québec et l’Union des producteurs agricoles du Québec (UPA) réclament que M. Trudeau mette en place une cellule de crise pour assurer l’arrivée de ces travailleurs. Mme Bibeau mentionne être déjà au fait du dossier pour être en communication régulière avec le président de l’UPA, Marcel Groleau. « Mon équipe avec la sienne, avec l’équipe d’Immigration et de Service Canada, je vous dirais que la cellule de crise, à part le nom, elle existe quasiment parce que ça fait déjà quelques semaines qu’on travaille ça. » La ministre reconnaît que le gouvernement fait face à des délais inhabituels des études d’impacts sur le marché du travail (EIMT) causés par la mise en place d’un nouveau système informatique. Elle mentionne que le nombre de fonctionnaires travaillant à l’émission des EIMT a été doublé afin de rattraper les retards. Des efforts sont également déployés du côté du ministère de l’Immigration pour accélérer le pas pour émettre les permis de travail. Mme Bibeau se dit très consciente que l’arrivée des travailleurs étrangers doit se faire au moment où on en a besoin. « Un secteur où on n’attend pas, c’est l’agriculture, on est en mode solution pour combler le retard. » Rappelons que l’UPA et l’Association des producteurs maraîchers du Québec soulignaient l’urgence d’intervenir pour ne pas rater la prochaine saison.
Pour la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, la table est mise pour les mois à venir. Au menu, une rencontre avec les ministres provinciaux de l’Agriculture et des Territoires marquant le début des négociations pour le renouvellement du partenariat canadien pour l’agriculture 2022-2028. Pour le Québec, souligne Mme Bibeau, ça peut représenter 300 M$ en transfert pour des programmes qui vont être administrés par le gouvernement du Québec, mais financés à 60 % par le fédéral, par exemple le programme Prime-Vert, apprécié des producteurs, précise-t-elle. Le volet agroenvironnement, les changements climatiques, la gestion des risques climatiques, « cet angle-là va être pour moi, extrêmement important, et je vais vouloir que cela ait une place prépondérante dans le prochain partenariat. La mise en place de nos programmes en agroenvironnement, les incitatifs pour que nos producteurs appliquent de bonnes pratiques, les subventions pour l’achat d’équipement écoénergétique, le volet de la pénurie de main-d’œuvre, la réforme des travailleurs étrangers qu’on avait entrepris, la surveillance de la fièvre porcine africaine, c’est un enjeu qui pourrait être catastrophique pour le secteur porcin. Je ne perds pas ça des yeux. » Sa collaboration avec le ministre Duclos concernant la révision du cadre de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire relativement aux pesticides occupera aussi la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.
Enfin, Mme Bibeau s’est montrée flattée des propos des présidents de l’UPA du Québec, Marcel Groleau, et de l’Estrie, Michel Brien, à son égard, soulignant son écoute envers les producteurs. Elle rappelle l’importance d’entretenir de bonnes relations avec les partenaires, « une relation de confiance pour moi, c’est primordial », complète-t-elle.

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