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Lutte et prévention du racisme en milieu rural : Un projet innovant pour le Haut

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De gauche à droite, la députée de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, Nawel Amokrane, vice-présidente de la CDC, Johanne Delage, mairesse de la Patrie, Mariame Cissé, adjointe à la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie, et Jinny Mailhot, directrice générale de la CDC.

La Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François fait preuve de leadership sur le territoire en matière de racisme. Elle va de l’avant avec son projet innovateur RurALTÉRITÉ : mobilisation et connaissance des moyens d’intervention en lutte au racisme en contexte rural.
Convaincue du bien-fondé de l’initiative, la députée de Compton-Stanstead et ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, contribue au projet avec une aide financière de 88 639 $. Cet appui s’inscrit dans le cadre du Programme canadien de soutien aux communautés, au multiculturalisme et à la lutte contre le racisme.
« La CDC du Haut-Saint-François propose une initiative qui vise à combattre les préjugés, la discrimination et les actes racistes avant qu’ils ne s’enracinent. L’organisme va aussi aider les communautés à mieux comprendre les réalités des autres cultures et religions qui sont encore plus minoritaires dans un contexte rural », de mentionner Mme Bibeau. Elle ajoute que la CDC fait office de leader en ruralité pour le Haut-Saint-François.
Projet
Outre ce qui a été mentionné précédemment par Mme Bibeau, le projet vise également à aider les communautés à mieux comprendre les réalités des autres cultures et religions qui sont encore plus minoritaires en contexte rural. La démarche, explique Nawel Amokrane, vice-présidente de la CDC, au moment de l’entrevue, se divise en deux parties. Une première se traduisant par une recherche sur le racisme systémique, la discrimination, les bonnes pratiques en matière de lutte au racisme. « On veut savoir ce qui se passe sur le territoire », d’exprimer Mme Amokrane. La seconde sera de développer des outils, des ateliers avec les acteurs du milieu. On entend travailler, d’abord, avec les partenaires communautaires et par la suite étendre l’intervention auprès des commerces, des entreprises. « On veut faire beaucoup de sensibilisation et d’éducation avant d’aller à la population. Il faut commencer avec les acteurs principaux » d’ajouter la vice-présidente. Parmi les activités à venir, on prévoit organiser un atelier sur les processus d’embauche anti-oppressifs pour les organismes communautaires et les organisations en éducation, en santé et services sociaux. On souhaite également faire de la formation sur les statuts d’immigrants et la gestion de la diversité culturelle destinée aux entreprises privées du territoire. On désire créer une liste de livres pour les enfants, les adolescents et les adultes qui promeut la diversité culturelle et qui combat le racisme, la discrimination et les préjugés pour les proposer aux bibliothèques du Haut-Saint-François. L’organisation d’une petite tournée du Continuum HSF, une campagne de sensibilisation ainsi qu’un forum de RurALTÉRITÉ figurent au programme.
Johanne Delage, mairesse de La Patrie, est bien sensible à la cause pour avoir notamment travaillé pendant 14 ans comme agente d’immigration. Son implication, à titre personnel, vise à faire avancer la cause, dit-elle. « Sensibiliser, éduquer le milieu, c’est extrêmement important. Souvent, les gens portent un jugement par ignorance. Faut préparer le milieu à recevoir ces gens-là, surtout en milieu rural », insiste Mme Delage. La Patrie compte déjà quelques travailleurs étrangers et la mairesse mentionne qu’il s’agit « d’une ressource extrêmement précieuse surtout en pénurie de main-d’œuvre. »
Rappelons que le projet fait suite au colloque sur la ruralité et diversité culturelle de novembre 2018.

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