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La Patrie : La base de plein air change de vocation

Yvan Pilon

Yvan Pion, Johanne Delage, mairesse de La Patrie, et Marie Duff sont enthousiasmés par le nouveau projet unique en région.

La Base de plein air La Patrie prend une autre direction. Toujours accessible au public, les nouveaux gestionnaires Marie Duff et François Bellavance, entourés d’une équipe, ont revitalisé le site pour en faire un centre de ressourcement L’Expérience d’Être Soi.
D’emblée, Mme Duff insiste pour dire que l’endroit n’est pas une chasse gardée et est accessible à tous. Consciente que les nouveaux gestionnaires et la direction peuvent susciter des interrogations, elle invite les gens de la communauté à venir découvrir le site à leur rythme.
L’endroit qui se veut un centre de ressourcement et d’accompagnement s’ouvre à la communauté en offrant une programmation de diverses activités que ce soit des cours d’espagnol, spectacles musicaux, conférences et fins de semaine de ressourcement.
Détentrice d’une maîtrise en métaphysique, Marie Duff explique avec émotion, lors de la récente conférence de presse, le rôle du centre L’Expérience d’Être Soi. « Ça fait 30 ans que j’attends pour mettre au monde ce projet-là. On veut aider tout le monde; cependant, une priorité, au départ, est accordée aux hommes. À date, il y a comme une cinquantaine d’organismes pour les femmes versus deux ou trois pour les hommes. Les hommes ont très peu de place pour pouvoir s’exprimer, être accueillis et être accompagnés. Les hommes comme les femmes vivent des deuils, des maladies, des accidents, ils vivent des pertes de toutes sortes, de maisons, ils passent au feu. Ils vivent toutes sortes d’émotions. » Mme Duff constate que l’homme est souvent laissé pour cause. Il va aller chercher de l’aide s’il a un endroit pour ça, précise-t-elle. « Les hommes, s’ils ont un endroit propre à eux où ils sont accueillis, respectés et amenés à faire une démarche dans le respect de ce qui ils sont eux dans leur cheminement, ils vont aller en chercher de l’aide. » Mme Duff fait de l’accompagnement depuis plus de 23 ans que ce soit au deuil ou autres. L’accompagnatrice utilisera divers outils pour aider les hommes.
Bien que la priorité soit accordée aux hommes, cela n’exclut pas les femmes et adolescents pour autant. Ces deux groupes seront accueillis éventuellement et on prévoit leur accorder toute l’attention nécessaire.
Se qualifiant d’exigeante, Mme Duff n’entend pas lésiner et souhaite travailler avec les personnes vraiment désireuses à se prendre en main et disposées à poser des actions. Faut changer des habitudes, des comportements. Ça demande des efforts et un peu de temps. « Moi, j’ai vécu le chemin lourd, long, alors maintenant que je le sais, je veux offrir le raccourci.  Je veux donner le plus d’outils aux gens pour qu’ils soient libérés le plus tôt possible. Ici, on va prendre le temps de vivre ce qu’il y a à vivre. Chaque catégorie d’humains vit des circonstances spécifiques. On veut reconstruire l’humain. » L’objectif, rappelle l’intervenante, est d’aider les gens à verbaliser, à se prendre en main et être prêt à poser les actions. Pour y arriver, elle dispose de plusieurs outils et de la collaboration d’Yvan Pion, qui se fait un devoir et un plaisir de détendre l’atmosphère, accompagné de sa guitare.
La mairesse de La Patrie, Johanne Delage, se réjouit de l’offre et mentionne avoir accepté la présidence d’honneur « parce que c’est une ressource unique, on se démarque. C’est un plus pour La Patrie parce qu’on l’a chez nous, mais qui peut desservir le Haut-Saint-François et déborder dans d’autres MRC. On est chanceux d’avoir ça ici à La Patrie. L’entourage a commencé à découvrir par eux-mêmes cette ressource et les gens commencent à intervenir, les saluer, offrir des services. Faut donner la chance avec des gens qui arrivent comme ça et qui ont de beaux projets. Faut leur donner la chance avant de porter jugement. Souvent, on porte jugement par ignorance. Ils sont ici depuis six mois. » Mme Delage mentionne que la municipalité travaille en équipe, on parle de collaboration, de partenariat. Elle précise avoir accepté la présidence d’honneur « parce que c’est un projet unique, particulier et on se démarque. Moi, j’ai embarqué pour ça, moi, j’aime ça quand c’est à part. »
L’organisme est présentement en campagne de levée de fonds. Pour en savoir davantage, consultez le site au https://experiencedetresoi.ca. Surveillez le reportage complet dans notre revue d’automne qui sera distribuée le 2 novembre prochain.

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