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L’hydrogéomorphologie dans le Haut-Saint-François : Formation cours d’eau 101

Millieu Humide

Le préfet, les élus et les invités assistant à la partie technique de la formation.

Certains des élus de la MRC du Haut-Saint-François ont eu l’occasion, juste avant Noël, de suivre une formation sur les cours d’eau et l’hydrogéomorphologie avec le biologiste spécialisé dans les cours d’eau et les milieux humides, Maxime Thériault.
Ce cours 101 était destiné à sensibiliser les participants envers nos cours d’eau et leur morphologie ainsi que d’arriver à un possible changement de perception. « De percevoir différemment les cours d’eau, de percevoir les problèmes associés à ceux-ci d’une façon différente et peut-être de comprendre le changement qui est en train de s’opérer au Québec en matière de gestion des cours d’eau », d’expliquer M. Thériault.
« La MRC du HSF regorge de rivières et d’étendues d’eau. Tout le monde, d’une manière ou d’une autre, a un lien avec les cours d’eau », d’exprimer M. Thériault. « Il faut comprendre que les cours d’eau sont des habitats pour une faune et une flore diversifiée. Ce ne sont pas juste des tuyaux qui transportent l’eau », conclut-il. L’hydrogéomorphologie se décompose en trois facettes : hydro pour l’eau, géo pour la terre et morphologie fait référence aux formes. C’est donc l’étude des formes générée et entretenue par le processus hydrique sur la terre.
La gestion des cours d’eau dans le HSF demande aux élus une bonne connaissance du territoire puisque comme l’a démontré le biologiste, avec des données LiDAR (acronyme anglais de light detection and ranging, détection et télémétrie par ondes lumineuses), les cours d’eau sont plus étendus que ce qu’il nous est possible de voir à l’œil nu. C Les cours d’eau entretiennent naturellement un état d’équilibre dynamique. Ils se maintiennent en équilibre, mais il y a toujours de la place pour le changement et l’évolution. J’aime comparer les cours d’eau au funambulisme. En traversant le fil, il penchera un peu à droite, un peu à gauche, mais généralement maintiendra son équilibre et sera en mesure de traverser de l’autre côté. Les cours d’eau changent de façon naturelle, mais certains changements sont causés par les humains », d’expliquer M. Thériault.
Ce cours 101 sur les cours d’eau était une première étape de sensibilisation auprès de certains maires de la MRC. « C’est une sensibilisation et un choix de société qu’on va avoir à faire et nous dans le HSF, avec le plan régional des milieux humides et hydriques (PRMHH), il faut se questionner à savoir où sont nos problématiques principales et comment on peut faire pour diminuer ces problématiques-là », d’exprimer Nathalie Laberge, directrice à l’aménagement et à l’urbanisme à la MRC du HSF.
« Ça part d’une initiative de l’UPA, qui avait décidé de former leurs gens concernant les milieux humides et hydriques. Mme Laberge y a vu une opportunité de donner cette formation aux élus (principalement siégeant sur le comité des milieux humides et hydriques de la MRC », d’exprimer Robert Roy, préfet de la MRC.
« Derrière ce cours 101 et cette sensibilisation aux cours d’eau, c’est de démontrer aux gens que lorsqu’on aura une décision à prendre dans le futur, il va falloir être en mesure de calculer les conséquences des gestes que nous allons poser. Cette formation-là nous a permis d’ouvrir les yeux et de bien cerner l’impact que nos décisions ont sur l’environnement », conclut M. Roy.
Pour donner suite au côté plus technique de la formation, les participants se sont déplacés pour rejoindre une table qui avait été aménagée pour simuler la coulée d’une rivière. S’amusant à jouer avec le débit d’eau, à faire des digues ou à faire tomber de petits arbres miniatures dans la rivière improvisée, l’animateur de la soirée, Maxime Thériault, a su démontrer, par des exemples concrets, l’impact de l’homme dans la physionomie et la morphologie de nos cours d’eau.

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