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Le personnel de soutien du CSSHC souffre : La FEESP-CSN se manifeste

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Selon la Fédération des employé-es de services publics de la CSN (FEESP-CSN) des différents milieux d’enseignement estriens, le résultat du sondage réalisé sur une période de six mois et dévoilé en janvier dernier démontre qu’un certain pourcentage serait « surchargé, épuisé et victime de violence ». Dans le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), conséquence de cet état de fait, plusieurs, toutes anciennetés confondues, songeraient à quitter le navire.
Une tranche de 21 % de ce type de travailleurs du CSSHC, secteurs Coaticook, East Angus et Mégantic, soit environ 115 personnes sur quelque 550, ont répondu à ce sondage. Le poste «personnel de soutien» se décline en 45 catégories d’emplois. Ces professionnels sont attitrés à l’entretien, au secrétariat, au service de garde et il y a celles et ceux qui œuvrent en éducation spécialisée (TES).
Environ 63 % jugent que leur travail les épuise émotionnellement. Encore, 46 % affirment avoir vécu de la violence psychologique de la part d’élèves. Presque autant disent qu’ils ont subi des attaques physiques de jeunes. D’autres griefs s’ajoutent à la liste, ce qui fait en sorte que, selon le sondage toujours, 42 % des moins de 10 ans d’ancienneté songent à quitter leur poste.
Pour Julie Bolduc, représentante du syndicat, le signalement provient à 30 % des services de garde et de TES. L’organisme a colligé « 36 déclarations formelles qui ont fait part de menaces de la part d’enfants, d’adolescents et de parents », ce qu’elle déplore.
Du côté patronal, Martial Gaudreau, directeur général du CSSHC, mise depuis quelque cinq ans sur l’évolution de la qualité de vie au travail de tout ce personnel, entre autres. Ces initiatives porteraient de ses fruits, selon M. Gaudreau qui reconnaît que le sondage de la CSN est un signal. « Nous travaillons ensemble pour nous améliorer », témoigne-t-il lors de l’entrevue téléphonique à laquelle il s’est livré.
Pour M. Gaudreau, ce signal provient de la partie syndicale. Le Centre de services scolaire a aussi fait son sondage, déclarait-il. Les résultats font mention que « de 75 % à 80 %, les professionnels de soutien sont satisfaits de leurs conditions d’emploi. » Le directeur indique qu’il y a trois syndicats qui défendent leurs droits. Ce qu’il souhaite, c’est qu’il y ait de la concertation et de la coopération et non de la compétition entre les groupes.
Au CSSHC, on reconnaît que c’est un signal sérieux quand 20 % du personnel sondé n’est pas bien. « Ça nous dit, faisons quelque chose. » Il espérerait que tous « travaillent ensemble pour améliorer la situation ».
Il y a cinq ans, 85 TES œuvraient de 15 à 25 heures par semaine, rapporte le dg. Depuis, le CSSHC a procédé à de l’embauche. « Aujourd’hui, il y a 150 postes comblés, dont la plupart ont des horaires hebdomadaires de 30 à 35 heures. En tout, en cinq ans, dans toute l’organisation, il y a eu augmentation de personnel passant de 400 à 600 employés », entend-il défendre pour tempérer le message du syndicat.
M. Gaudreau rappelle que la mission du CSSHC est de soutenir les membres. « Si les relations entre les différents paliers de gouvernance scolaire deviennent problématiques, la première question à se poser, c’est comment travailler ensemble ? » Il ajoute que « nous sommes déjà en marche pour éviter le dysfonctionnement dans le système d’éducation. Nous étudions les causes quand les difficultés se présentent et nous partageons les informations après, pour les pistes de solution », qu’il complète.
« La formation et les interventions sont là pour éviter les dysfonctionnements. C’est déjà en marche », atteste-t-il. Entre autres, il mentionne le cas des écoliers et des élèves avec des problèmes d’apprentissage, avec comme exemple l’autisme. « Les TES ont reçu des entraînements particuliers pour gérer ces situations. On ne peut pas empêcher les problématiques et quand elles arrivent, on étudie les causes et on protège les informations pour s’y référer plus tard. »

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