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Débordements de la rivière Eaton, à Cookshire : 40 personnes du plateau Castonguay évacuées

Innondation

Joannie Quirion, résidente de la rue Albert, à proximité de la rue Eaton, montre que sa mai-son, bien visible sur la photo, n’est pas inondée, car les fondations ont été construites, avec l’aide d’un laser, à la même hauteur que le pont sur la route 108 qui enjambe la rivière, une précaution que son grand-père avait pris soin de recommander au constructeur de l’édifice.

La journée du 10 juillet dernier, où un déluge s’est abattu sur Cookshire-Eaton, et le réveil du 11 juillet qui a suivi ont été pénibles pour certains résidents du plateau Castonguay, rive-rain de la rivière Eaton, celle-ci ayant quitté son lit de façon impromptue !
Une quarantaine d’entre eux ont ainsi été évacués d’urgence au cours de la nuit, alors qu’une dizaine d’autres ignoraient la consigne de le faire. Il s’agit de résidents des rues Al-bert, Bellevue, Castonguay, Eaton et des Trembles, à 5 h du matin, le mardi 11 juillet.
Toute la journée, une équipe d’intervention du Service de protection contre les incendies de l’Agglomération de Cookshire-Eaton (SPIAC), avec le soutien d’agents de la Sûreté du Québec, ont effectué une surveillance minutieuse sur les lieux, près de la route 108, pour éventuellement apporter assistance en cas de besoin.
« Dès le lundi 10 juillet, nous avons surveillé la situation en après-midi et avons avisé la population, à 16 h, et au fur et à mesure des événements. Le secteur a été bouclé à 16 h 30. Huit maisons ont vraiment été touchées, les cinq rues ont été fermées. Nous avons aussi d’autres routes de gravier sur le territoire qui sont en surveillance, surtout pour des problèmes d’érosion, qui sont problématiques. Les chemins Learned Plain et Wheeler ont été fermés. D’autres routes sont sous surveillance, les chemins Flanders, Lower et Low Forest. Des patrouilleurs sillonnent le territoire pour s’assurer que tout reste sous con-trôle », a indiqué Claude Leclair, directeur des communications à la ville de Cookshire-Eaton.
Le chef du SPIAC, Éric Cloutier, a tenu à spécifier que « notre service a une station hy-drique incluant une sonde dans la rivière, qui agit 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, mesurant le débit et la hauteur de la rivière, avec un système d’alerte sur nos téléphones cellulaires. Trois modes nous préviennent : le mode veille, la préalerte surveillance et l’alerte, cette dernière signifiant qu’une évacuation doit être effectuée assurément. Nous combinons à cela les conditions météo, la quantité de pluie, température et autres facteurs. Vous savez, la rivière ici fait partie d’un très gros bassin versant de la rivière Saint-François. Je tiens à remercier la population pour sa très grande collaboration quand survient une telle ur-gence », a affirmé M. Cloutier.
Une résidente témoigne
Demeurant sur la rue Albert, Joannie Quirion a vu que le débordement arrivait, car il y a un marais sur son terrain et un système de clapet qui se ferme dans un cas comme celui-là.
« Depuis neuf ans, nous avons eu environ quatre débordements comme celui-ci. Je suis quand même chanceuse, j’ai eu un peu d’eau sur le bord de mon entrée de cour. Je ne suis jamais resté plus qu’une journée hors de ma maison. J’espère rentrer dès ce soir », a-t-elle mentionné.
« Mon grand-père, qui a fait construire la maison, avait demandé que les fondations soient au même niveau que le pont sur la route 108, en face du chemin. Ainsi, lorsque l’eau de la rivière monterait, pour atteindre la maison, il faudrait qu’elle inonde le chemin par-dessus le pont ! Je ne suis pas prisonnière de la crue des eaux, car nous pouvons circuler par la sor-tie du quartier devant la salle communautaire Guy-Veilleux », conclut-elle en souriant.

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