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Projet de piscine intérieure à la polyvalente d’East Angus : Des vagues à l’horizon !

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En raison des nouveaux coûts financiers, le projet de piscine intérieure pourrait bien revenir à l’ordre du jour à la Table des maires.

Annoncé le 6 juillet 2022, le projet de piscine intérieure qui devrait être construit à la polyvalente Louis-Saint-Laurent, à East Angus, semble battre de l’aile. Les coûts de construction ont littéralement explosé, passant de 8,5 millions de dollars à près de 11 millions. Il s’agit d’un projet piloté par le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), en collaboration avec la MRC du Haut-Saint-François (HSF).
« Oui, c’est encore un projet important pour notre MRC. Des préliminaires ont été déposés, mais il y a des éléments qui ne sont pas encore finalisés. C’était ma crainte qu’il y ait des dépassements de coûts. C’est un gros projet, mais nous ne le réaliserons pas à n’importe lequel prix, quant à moi », affirme d’emblée Robert G. Roy, préfet de la MRC.
« Je n’ai qu’une parole : je me suis engagé pour un projet de 8,5 millions de dollars, pour un montant de 2,5 millions payé par la MRC, via la Table des maires. Mais mon comité sera-t-il intéressé à bonifier sa contribution au projet, qui est finalement beaucoup plus cher que prévu? Il faudra retourner à la Table des maires, qui devra revoir le projet. Les municipalités devront prendre la décision finale. Je crois qu’il faut penser aux payeurs de taxes », insiste M. Roy.
« Le dépôt du projet final aura lieu en septembre prochain. Le CSSHC en fera la présentation aux maires et ces derniers prendront la décision d’aller de l’avant ou non. Ce projet ne faisait pas l’unanimité à l’avance, à tort ou à raison. Pour ma part, je tiens à la limite que nous nous sommes imposée. C’est certain qu’on va revenir sur le montant », ajoute M. Roy.
Le préfet est conscient que le projet de piscine risque de devenir assez lourd à supporter en tant qu’équipement régional, pour ses municipalités.
« Si je parle avec mon cœur, la politique des rêves, c’est une chose. Moi, je pense à la population, il faut en être conscient. La MRC mettait 2,5 millions au total, à même les taxes des contribuables, je ne suis pas certain qu’elle puisse investir davantage. J’ai un comité spécifique pour ce projet, dont la mairesse de La Patrie, Johanne Delage, est la présidente », indique-t-il.
« Le comité va recevoir les modifications au projet, en septembre, concernant les coûts, et on va statuer, on va décider à ce moment-là. Des dépassements de coûts, il y en a partout. Mais je deviens tellement frileux, concernant les ententes avec le gouvernement, entre autres, en cas de dépassements de coûts, qui paie quoi? » Je vais faire ajouter cette phrase aux ententes, avec une réponse obligatoire. Car c’est toujours les municipalités qui paient pour les dépassements, jamais le gouvernement qui s’en lave les mains. Les villes, il va falloir qu’on se protège. Je suis rendu là. Nous avons des budgets, nous aussi. Je ne signerai pas si je n’ai pas de garantie, à l’avenir, que le gouvernement paiera sa part des dépassements », conclut-il.
Des nouvelles du CSSHC
Le maître d’œuvre du projet de piscine, c’est le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC), nouveau nom de la commission scolaire, en collaboration avec la MRC et ses 14 municipalités.
Consulté à ce sujet, le directeur général de l’organisme, Martial Gaudreau, s’est montré transparent en confirmant les dépassements de coûts du projet.
« C’est un beau projet. L’estimation des coûts suit son cours. Je suis content du respect de l’échéancier. C’est une infrastructure très importante. Au point de départ, le projet s’élevait à 7,8 millions $, financé à 5 millions $ par le gouvernement. Le reste devait représenter l’apport du milieu. Mais les nouveaux coûts vont s’élever entre 10 et 11 millions $. Nous avons obtenu la nouvelle que la subvention du gouvernement sera bonifiée d’un million $. Cela va laisser de 4 à 5 millions $ pour le milieu », évalue le gestionnaire.
« Nous comptons également sur un comité de promotion et d’une campagne de financement, qui solliciteront des investissements privés et des commandites. Déjà, un montant intéressant a été amassé, ça se passe bien. Les élus municipaux avaient voté un budget équivalent à 30 pour cent du projet. C’est un travail conjoint avec eux, tout va bon train. Actuellement, du travail s’effectue pour le dessin du projet, des calculs et du financement », ajoute le DG.
« Notre échéancier demeure le même : le printemps 2025. Nous maintenons notre souhait que les usagers puissent profiter de cette infrastructure importante à titre gracieux, qui implique la gratuité pour la population. Il n’y aura probablement des frais que pour les cours, les sauveteurs et l’organisation d’activités particulières de loisirs », termine M. Gaudreau.

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