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Projet de loi 15 en santé et services sociaux adopté par bâillon : La CTROC conteste son adoption jugée négative pour le Québec

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La Coalition des Tables régionales d’organismes communautaires (CTROC) a dénoncé l’adoption sous bâillon du projet de loi 15 de la réforme Dubé, le 9 décembre dernier, adoption qu’elle juge une mauvaise décision pour la santé de la démocratie québécoise.
La CAQ a en effet choisi d’imposer ainsi sa réforme du système de santé et services sociaux, visant supposément à le rendre plus efficace, faisant fi des recommandations de différents acteurs et actrices de la société civile formulées ces derniers mois, dont parmi eux le milieu communautaire autonome.
Ainsi un grand nombre d’organismes communautaires comme la CTROC se sont vu refuser la présentation de leur mémoire, sous prétexte du manque de plages horaires disponibles, lors de réels ratés entourant les audiences publiques sur le projet de loi 15.
La mission de la CTROC consiste pourtant à faire l’analyse de l’organisation du réseau public de la santé et des services sociaux, ainsi que de ses impacts sur les organismes communautaires autonomes et sur la population. Il est difficilement compréhensible que le ministre Christian Dubé ait fait le choix d’ignorer les connaissances et les expertises, du fait que la CTROC est constituée de regroupements régionaux qui représentent les organismes communautaires auprès des établissements régionaux actuels.
La CTROC joint ainsi sa voix à celles qui s’élèvent pour déplorer le manque de respect du gouvernement envers les processus démocratiques prévus pour protéger la société québécoise. En effet, la réforme imposée à la population comporte des dangers liés, entre autres, à la centralisation des pouvoirs, à la disparition des structures décisionnelles dans les régions et à l’ouverture de plus en plus grande faite à la privatisation des services. Certains indices laissent présager des tentatives de récupération des actions des organismes communautaires pour pallier les lacunes du réseau public, alors qu’ils répondent d’abord et avant tout aux besoins exprimés par le milieu.
Les intentions du ministre Dubé seront scrutées à la loupe durant la période de transition, en fonction des organismes communautaires, à leur financement à la mission qui constitue le principal moyen de garantir la préservation de leur autonomie, et aux marges de manœuvre régionales réelles qui resteront à la suite de l’adoption de la réforme qu’il souhaite instaurer.
Au sujet de la CTROC, elle réunit 15 regroupements régionaux d’organismes communautaires, qui représentent plus de 3000 organismes à la grandeur du Québec.

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