Cahier automne

La polyculture pour des villages vivants

Une centaine de personnes sont attendues au colloque Ruralité et diversité culturelle au Centre culturel de Weedon, le 16 novembre prochain. L’événement, organisé par la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François, réunira une quinzaine de panélistes et de spécialistes.

Pareil, pas pareil
L’organisme avait tenu le colloque sur la diversité sexuelle et de genre en ruralité à l’automne 2016. Bien que le thème soit différent cette fois-ci, la formule demeure semblable. « Dans le fond, on pourrait les appeler la série des colloques ou des initiatives sur la diversité », résume Jinny Mailhot, la directrice générale. « Les deux colloques partent avec l’idée de démystifier. »

La Corporation de développement communautaire lutte contre la pauvreté et la marginalisation des gens. Le Haut-Saint-François étant un milieu rural, « on n’a pas les organismes régionaux qui sont spécifiques à ces enjeux-là » comparativement à une ville comme Sherbrooke, poursuit Mme Mailhot. « Nous, on s’est dit “On va travailler ces enjeux-là sous l’angle rural, mais pour notre monde avec notre monde.” »

Audace, solidarité, égalité
Suite au succès du premier colloque et avec la volonté du Collectif territorial du Haut-Saint-François, le processus d’un second événement s’est mis en branle. On s’est alors associé à la Fédération des communautés culturelles de l’Estrie (FCCE) pour cibler les intervenants du milieu pour ce qui sera en quelque sorte une première phase.

Les gens présents deviendront des multiplicateurs d’ouverture ou du moins des agents de transformation sociale. Y seront donnés des outils de communication interculturelle et des trucs pour améliorer ses pratiques d’intervention et d’accueil. « Plus on a de connaissances et d’information, plus on est ouvert », résume Jinny Mailhot.

Une journée chargée
La première partie de la journée permettra l’acquisition de connaissances. On y définira les différences entre réfugié, immigrant économique ou encore immigrant de réunification familiale. « Tout le reste du colloque sert à comprendre c’est quoi être un immigrant, c’est quoi être issu de la diversité culturelle. Donc, ça ouvre les esprits, ça rend humaine la personne qui vient s’établir à côté de chez nous. C’est l’idée de démystifier l’autre pour finalement l’appeler “nous” », poursuit la dirigeante de la CDC.

Le maire de Weedon, Richard Tanguay, et le directeur général de la FCCE, Boubacar Cissé, ouvriront la journée avec les mots de bienvenue. Juste avant la pause du diner, trois représentants des communautés culturelles de l’Estrie dresseront un portrait actuel.

« On va mettre du vrai sur une communauté très présente en Estrie », détaille Jinny Mailhot. « Ils vont venir nous présenter leur culture puis comment leur communauté est présente en Estrie. » Seront représentés à ce moment l’Amérique latine, l’Afrique centrale et le Moyen-Orient.
Après le repas, Daniel Audet, de l’auberge La Ruée vers Gould, retracera les vagues historiques d’immigration dans le Haut-Saint-François. La députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, fera une allocution vidéo en cours de journée. Aussi, une avocate spécialisée en immigration prendra la parole. « On va apprendre les détails de la vie économique et juridique d’un immigrant », détaille Mme Mailhot.

Encore homogène
Bien qu’on ne retrouve encore que très peu de minorités visibles sur le territoire du Haut-Saint-François, le nombre de personnes issues de l’immigration est plus important qu’on ne le croit. On peut inclure dans le lot les Belges et les Français. David Coquart, compositeur établi à Dudswell, fait partie de cette diaspora européenne établie ici. Il viendra agrémenter musicalement le coquetel dinatoire qui clôturera le colloque.

Juste auparavant, un panel de discussion réunira trois résidents locaux issus de la diversité culturelle. L’une d’eux sera Pélagie Kouamé, une entrepreneure de Lingwick. « Le but, c’est de célébrer l’ouverture de la MRC envers la diversité culturelle », conclut Jinny Mailhot.
Outre les intervenants du milieu visés par l’événement, des femmes et des hommes membres de directions, des conseils municipaux et d’organismes de développement ont confirmé leur présence. Même le public général est convié, après avoir confirmé sa présence à l’organisation. Les conférences et ateliers sont gratuits, alors que le repas du diner est offert au cout de 25 $.

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