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Parc écoforestier de Johnville : Réfection du trottoir de bois

Le parc écoforestier de Johnville est toujours accessible gratuitement au public, sept jours semaine, de 8 h le matin au crépuscule. Des affiches demandant aux gens de respecter la distanciation sociale sont bien en vue. Amorcée l’année dernière, la rénovation du trottoir de bois du sentier de la tourbière sera vraisemblablement complétée avant l’automne prochain.

Le tronçon en restauration est fermé au public, mais le reste du parc demeure accessible, de mentionner Stéphane Tanguay, directeur de Nature Cantons-de-l’Est, organisme gestionnaire du site. Le projet de 134 000 $ est rendu possible grâce à la participation financière de plusieurs intervenants. Un montant de 67 000 $ provient du Programme de soutien à la mise à niveau et à l’amélioration des sentiers et des sites de pratique d’activités de plein air (PSSPA). La municipalité de Cookshire-Eaton et le CLD du Haut-Saint-François y contribuent respectivement avec 20 000 $ alors que l’Université de Sherbrooke et celle de Bishop’s complètent la mise avec 27 000 $.

Projet
La rénovation du trottoir de bois s’étend sur 1,7 km. Les travaux se font en respectant l’environnement et l’écologie du site. « On utilise la structure existante sur laquelle on redéploie une nouvelle structure portante, puis on installe un nouveau resurfaçage de planches. Tout notre bois est recyclé chez Trèd’Si. Ce sont des poteaux de téléphone recyclés ainsi que des madriers de sapin de Douglas qui nous sert de structure portante », de préciser Mathieu Dufresne, chargé de projet et membre du personnel de Nature Cantons-de-l’Est. Les intervenants aimeraient bien compléter les travaux pour la fin de l’été, mais l’échéancier est prévu pour l’automne. « Il y a potentiellement un tronçon qui pourrait être ouvert dans une boucle fermée avant la fin de l’été », d’exprimer M. Dufresne. Les travaux sont effectués à l’interne par les membres du personnel de Nature Cantons-de-l’Est, ce qui permet de réduire les coûts, d’expliquer le chargé de projet.

Les travaux s’effectuent en tout respect avec la nature. « Les plans ont été acceptés par le ministère concerné. On a proposé cette approche et ça été accepté par le ministère de l’Éducation, ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques et du Développement durable que les matériaux qui allaient être utilisés sont acceptables dans un milieu sensible et c’est le cas. Le matériau utilisé est le même qu’il y a 15 ans. On n’a pas besoin d’autorisation particulière parce qu’on n’intervient pas dans le milieu comme tel, on est seulement sur la structure existante. On est en respect des lois et règlements. Il n’y a aucun arbre qui est coupé pour ce projet-là; c’est 100 % de bois recyclé. On ne fait que du recyclage de bois, même que les quelques morceaux qu’on va devoir démanteler, on va les envoyer à l’usine de Westbury. Ils vont être revalorisés encore soit en copeaux ou en bioéthanol. Ultimement, il n’y aura pas de matériaux enfouis à la fin de ce projet-là », de mentionner avec une fierté évidente M. Dufresne.

La superficie du parc est de 216 hectares dont 172 appartiennent à l’Université Bishop’s et celle de Sherbrooke et 44 hectares à Nature Cantons-de-l’Est. Le parc offre un circuit de quatre sentiers pédestres (L’Étang, La Tourbière, L’Esker et La Faune) pour une longueur totale de 5,8 km. Quatre sentiers de ski de fond et de raquette s’ajoutent en hiver pour un total de 8,5 km. Nature Cantons-de-l’Est, qui est gestionnaire du parc, veille à l’entretien des sentiers, à organiser des activités comme des visites guidées, des soirées d’astronomie avec le Club d’astronomie, le décompte des papillons et autres. Le libre accès aux visiteurs fait en sorte qu’il est difficile d’en déterminer le nombre. Cependant, M. Tanguay parle de plusieurs milliers annuellement. Le champ d’intervention de l’organisme va plus loin que Johnville, son mandat, précise son directeur général, est de veiller à la conservation des milieux naturels. Nature Cantons-de-l’Est est donc impliqué par des projets au mont Stoke, au mont Mégantic et avec la ville de Sherbrooke dans un volet de conservation.

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