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Centenaire de l’église Saint-Louis-de-France : East Angus reçoit son enfant du pays !

Cuivre

Deux trompettes, un cor français, un tuba et un trombone composent le quintette de cuivres de Robin Doyon, le meneur de jeu, à l’extrême droite, qui ont été chaudement applaudis.

Robin Doyon, l’enfant chéri d’East Angus doublé d’un musicien adulé, revient dans sa ville natale avec quatre de ses amis, tous originaires de l’Estrie, quatre musiciens passionnés comme lui, formant ensemble le Quintette de cuivres De Vito, de haut niveau professionnel. Ils ont offert gratuitement un concert grandement attendu, dans le cadre des festivités du centenaire de l’église locale Saint-Louis-de-France.
Robin, qui vit un exil fièrement assumé depuis 14 ans en Alberta, évolue comme première trompette de l’Orchestre symphonique d’Edmonton depuis 2008, et enseigne la trompette à l’Université de l’Alberta depuis une dizaine d’années.
« Je suis heureux de former la nouvelle relève et de développer des passions. C’est ma façon de redonner ce que j’ai reçu, avec le maximum de mes connaissances, pour leur permettre eux-mêmes de se perpétuer. Ça prend de la patience et le goût de partager », révèle-t-il en entrevue, avant le concert.
« Je me suis impliqué au départ dans l’Harmonie Louis-Saint-Laurent, à la polyvalente d’East Angus, après avoir commencé par des cours de piano quand j’avais six ans. Mais à 12 ans, j’ai bifurqué vers la trompette », ajoute-t-il sur un ton rieur.
Il avoue que les difficultés d’un instrument comme la trompette sont différentes du piano. « La trompette nécessite de maintenir un peu plus la forme, pour la bouche, par des exercices de souplesse et de respiration », indique-t-il, avec sa verve habituelle.
Ils s’installent tous les cinq à l’avant de l’église, à la mise en scène dépouillée, Robin avec deux trompettes, la solo et la trompette piccolo, plus petite, et au son plus aigu, Frédéric Gagnon, joueur de deuxième trompette, Gabriel Gauthier Beaudoin au cor français, Jean-Philippe Dutil au tuba et Martin Ringuette au trombone. Visiblement cinq complices et joyeux lurons, dévoués pour faire passer un heureux moment musical à plus de 150 mélomanes attentifs et gagnés d’avance, en ce beau samedi d’été, 22 juillet, dans l’église.
Robin manifeste sa délicatesse pour son public, prenant la peine de présenter chaque pièce interprétée, dans un répertoire classique au début du concert, mais sous la forme changeante d’un voyage dans le temps, allant de l’époque baroque jusqu’au jazz, à travers les époques et faisant chaque fois les liens intéressants avec les styles musicaux.
Ainsi ont défilé durant l’après-midi des pièces musicales variées, une Fanfare pour débuter, une autre plus légère créée à la Renaissance, suivie de la Fugue en sol mineur de J. S. Bach, la petite musique de nuit de Mozart, puis de la période romantique, l’Ave Maria de Franz Schubert, chaudement applaudi. La Suite montérégienne, du musicien canadien-anglais Morley Calvert, a clôturé la première partie du concert, avec ses accents folkloriques québécois d’un de ses mouvements, « La marche », où on pouvait facilement reconnaître l’air de la chanson bien connue Marianne s’en va-t-au moulin !
Après un intermède d’une vingtaine de minutes, la deuxième partie a conquis encore davantage les fans, liant toute une suite de plusieurs pièces, comme la Valse péruvienne (Enrique Dizeo), le Libertango (Astor Piazzola), et des airs plus contemporains comme le sublime Alleluia, de Leonard Cohen, chanté par des centaines d’artistes différents, la chanson My Girl créée jadis par The Temptations, Killer Queen du groupe Queen, chanson favorite de la Reine d’Angleterre, Dancing Queen, du groupe suédois ABBA, etc. Le quintette ne s’est pas fait prier pour revenir en rappel, interpréter un air évoquant affection et amitié pour son public.
Après le concert, les participants étaient invités à partager la nourriture d’un barbecue extérieur, au son de la musique d’ambiance fournie par sept musiciens étudiants de l’Harmonie Saint-Laurent, de la polyvalente d’East Angus.

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