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L’aéroport de Sherbrooke, une organisation solide

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De g. à d., Alexis Etienne, propriétaire et chef instructeur de vol de l’école d’aviation Altitude, une élève-pilote Lauranne Rousseau, l’instructeur de vol, Benjamin Brochu et le directeur général de l’aéroport de Sherbrooke, Jefferson Duplain-Laferrière.

Dans le passé, l’aéroport de Sherbrooke, situé sur le territoire de Cookshire-Eaton, a subi les inconvénients causés par certaines polémiques, des préjugés et des jugements sommaires, qui ont assombri ses horizons. Ce qui l’a amené à se recroqueviller un peu… On entend très peu parler de cet équipement de transport pourtant précieux et incontournable.
Mais aujourd’hui, l’aéroport semble tourner avec détermination vers un avenir lumineux et dégagé, plus dynamique et positif, sous l’impulsion de son nouveau directeur général, Jefferson Duplain-Laferrière, jeune et engagé, qui lui insuffle un nouvel élan.
« L’aéroport de Sherbrooke n’est pas un aéroport international, il faut en convenir, et ne le sera jamais. Mais il a tout pour réussir, il s’ajuste à mesure qu’on avance et on travaille fort pour lui redonner ses lettres de noblesse », assure-t-il.
« C’est d’abord un aérodrome, à la base, comme tous les aéroports. Le public peut y venir, même profiter d’un tour d’avion, grâce à l’école d’aviation qui est devenue un collaborateur important pour nous. Nous possédons 500 acres de terrain, dont seulement 200 environ sont utilisés, il y a donc beaucoup de place pour le développement futur », envisage le d. g.
Indéniablement, l’aéroport bénéficie de facilités remarquables, comme une piste asphaltée de décollage-atterrissage de tout près de 6000 pieds, qui convient même pour de plus gros avions, comme des Boeing 737 et des CC-130H Hercules du Canada. Elle sert de cette façon quand, par exemple, le club de hockey Phénix de Sherbrooke, de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, planifie un voyage à l’extérieur, occasionnellement. C’est la même chose pour le Vert et Or de l’Université de Sherbrooke au football scolaire, qui parfois, fait de même. Des avions médicaux de gros calibre y viennent aussi, entre autres, en urgence médicale pour la livraison ou la cueillette des organes précieux pour les greffes qui sauvent des vies, ou même pour des transferts de patients qui requièrent de façon urgente des soins spécialisés vers le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS).
« S’ajoutent également des caractéristiques notables de l’aéroport : des feux d’approche de haute intensité, de l’aide à la navigation, des équipements d’observation météorologique, un vrai plus en région. De plus, une aérogare, un salon de repos pour les pilotes, des services de ravitaillement des aéronefs, dégivrage des avions en hiver, des services de douanes du lundi au vendredi, restauration et, finalement, mais non le moindre, une nouvelle école de pilotage depuis environ un an », énumère le jeune homme.
« Cette école amène beaucoup de mouvements à notre aéroport, car elle compte une centaine d’étudiants-pilotes et cela se traduit pour nous aussi par des revenus intéressants… Nous pouvons aussi compter sur Serabec, un organisme de bénévoles avec des avions, qui fournit un support au programme national de recherche et de sauvetage du Canada. Il collabore avec l’armée canadienne en cas d’urgence, pour aider à la recherche à la suite d’un écrasement, pouvant intervenir très rapidement. L’armée vient aussi s’entraîner ici à l’occasion », raconte M. Duplain-Laferrière.
« Notre aéroport constitue un point d’entrée important pour les États-Unis, par sa position stratégique près de la frontière canado-américaine. C’est la Corporation de développement de l’aéroport de Sherbrooke (CDAS) qui gère entièrement nos activités. L’aéroport de Sherbrooke continue à prendre sa place dans l’échiquier régional. De nouvelles étapes sont à venir pour son développement. On travaille fort avec les différents acteurs pour solidifier l’aéroport aujourd’hui », conclut le directeur général.
Les autorités de l’aéroport ont ouvert leurs facilités à du tourisme aérien et accueillent ainsi des avions privés américains, également un bon apport de revenus.
L’école de pilotage Altitude
Forts de leurs six avions actuels, l’école et son propriétaire, Alexis Etienne, également chef instructeur de vol, peuvent être fiers des réalisations déjà atteintes avec succès.
« Nous visons former monsieur-et-madame-tout-le-monde, des gens qui ont l’objectif d’une carrière dans les grosses compagnies d’aviation. C’est atteint, car nous avons du monde que nous avons déjà formé et qui travaille dans toutes ces grosses compagnies », déclare fièrement M. Etienne, un immigrant français originaire de Grenoble arrivé au Québec depuis plusieurs années. « Si on maîtrise la formation, on maîtrise nos ressources humaines. »
« En plus de parler aux pilotes qui fréquentent l’aéroport, nous nous occupons de la météo, de fournir des informations générales, des mesures de sécurité, de l’essence, nous formons les étudiants pilotes au vol à vue et au vol aux instruments, même dans les mauvaises conditions météorologiques, en visibilité réduite, etc. Notre école Altitude n’est pas ici seulement pour exploiter, mais nous travaillons avec l’aéroport afin de servir la communauté et devenir un pôle d’éducation. Notre projet novateur est basé sur une vision d’avenir où plusieurs développements vont émerger. Il faut signaler que nos examens sont autorisés par Transports Canada », énumère le chef instructeur.
Un bon vent soulève les acteurs et partenaires de l’aéroport de Sherbrooke vers la réussite.

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