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Dans le cadre de ses 100 ans, à la Balade des Clochers : L’église Saint-Louis-de-France visitée à nouveau !

Vitraux

La conférence de l’architecte Rémi L. Petit au sujet des magnifiques vitraux de l’église, qu’il a donnée en se déplaçant devant ceux-ci dans les jubés, la nef et le chœur, a su captiver plus d’une cinquantaine de participants, à l’occasion de la Balade des Clochers.

On n’a pas 100 ans tous les jours… ! L’église Saint-Louis-de-France à East Angus a su attirer l’attention à nouveau à l’occasion de la Balade des Clochers, ces 14 et 15 octobre derniers, avec des activités dignes de mention pour son centenaire d’existence. Les visites guidées offertes à cette occasion ont attiré de nombreux visiteurs tout au long des deux jours prévus.
L’érudition de son président d’honneur, l’architecte Rémi L. Petit, a transparu dans sa conférence sur les vitraux remarquables qui ornent cette majestueuse église, véritable joyau du patrimoine religieux du Haut-Saint-François (HSF).
Autant par la qualité de ses recherches et de ses connaissances d’historien, démontrée par M. Petit, ses propos ont été appréciés par plus d’une cinquantaine de participants qui l’ont remercié chaleureusement par leurs applaudissements nourris, à l’issue de sa conférence, le samedi 14 octobre, première journée de l’activité.
Comme M. Petit connaît très bien l’église d’East Angus dans sa totalité, il a débuté sa conférence avec quelques notes historiques intéressantes.
« Une première église occupait déjà l’emplacement de l’église Saint-Louis-de-France, avant sa construction. Elle a été déplacée en 1894, sur des rails, et occupe maintenant un terrain à l’arrière du presbytère. La nouvelle église devait coûter 160 000 $ au point de départ, mais finalement, son coût de construction s’est élevé à 364 000 $. Dès la construction, les 29 fenêtres ont reçu des vitraux, plus les trois grandes rosaces. Tous ces vitraux ont coûté au total 15 100 $, qui ont fait l’objet de dons variés », a révélé M. Petit.
« Les vitraux de certaines fenêtres présentent un personnage, drapé dans certains habits d’apparat, et ceux de grande envergure comme les rosaces racontent la vie d’un personnage plus important », a transmis le conférencier, qui a donné de bonnes explications des techniques de production du vitrail qui ont été utilisées et ont fait la renommée de l’ensemble de ces ornements de l’église.
« Il y a deux qualités différentes de vitraux dans notre église. Certains proviennent d’un atelier ayant offert un travail de plus grande qualité, situé à New York, du nom de Daprato. D’autres offrent un travail de moins bonne qualité, visible à l’œil, et se trouvent à Montréal », a spécifié l’orateur.
Il a fait état de plusieurs détails de la grande rosace de l’arrière de l’église, au-dessus du jubé, dédié à saint Jean-Baptiste, patron des Canadiens français, qui présente quatre scènes de sa vie. « Un vitrail, c’est comme un évangile de verre, présenté pour faire l’éducation religieuse de la population. Plusieurs scènes sur la vie du seul roi français qui est devenu un saint, saint Louis, dont la mort est illustrée dans un vitrail au centre de l’église, au niveau de la nef », a mentionné M. Petit.
L’Immaculée Conception est représentée dans un vitrail du chœur de l’église, provenant de l’Atelier Daprato de New York, d’une meilleure qualité très visible. Les grandes rosaces des deux galeries présentent des modèles appropriés, soit féminins pour la galerie qui servait pour les filles, et des modèles masculins pour la galerie du côté des garçons.
L’autre activité importante de la journée se déroulait en après-midi, soit un concert d’orgue donné par l’organiste titulaire de l’église Saint-Louis-de-France, Dominic Alexandre. Les participants ont alors pu se rendre compte du son solennel et majestueux de l’orgue Casavant Frères, produit et installé en 1928.
Il a été applaudi pour son choix de pièces musicales à l’orgue Maintenant Dieu est avec nous, d’un compositeur allemand, qu’il a présenté parce qu’il permettait d’illustrer la diversité des jeux de 61 tuyaux employant deux claviers et le pédalier – chaque pièce du pédalier produisant également une note, ce qui est particulier à l’orgue, pédalier qui n’existe pas pour le piano. A suivi La suite romantique, composée par Denis Bédard, un compositeur québécois prolifique de pièces pour l’orgue. Sa suite comprenant quatre pièces distinctes qui ont mis en valeur encore davantage la versatilité de l’orgue Casavant de l’église.
« Ses pièces comportent beaucoup de notes qui m’obligent à une grande gymnastique même avec les pieds ! », a blagué M. Alexandre, en commentant sa prestation.
Puis finalement, le concert se clôturait avec Parade, pièce d’un compositeur belge, Jacques-Nicolas Lemmens, au son mélodieux et virtuose adapté à une grande église.
« À 13 ans, ma mère, qui était elle-même organiste à l’église, m’a dit qu’elle souhaitait que je prenne un cours d’orgue. J’étais déjà pianiste. Elle souhaitait que je prenne sa relève. J’ai quand même fait plus tard une maîtrise en chant. J’étais plutôt chanteur. L’orgue, c’est très différent du piano. Je ne fais jamais de concert d’orgue, habituellement », a-t-il raconté, faisant rire son assistance.
L’organiste a indiqué, en conclusion, comment l’orgue de l’église fait l’objet d’un entretien exemplaire, qu’il est accordé régulièrement et réparé à mesure que des pépins surviennent, s’il y en a.

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