Thématiques

Popularité des paniers de légumes biologiques : La Ferme Croque-Saisons de Lingwick perpétue la tradition

Croque Saisons

Caroline Poirier, co-propriétaire de la Ferme Croque-Saisons, de Lingwick, en pleine action dans la serre où les semis ont été préparés, en vue de la prochaine saison de paniers de légumes biologiques.

La popularité du système des paniers de légumes bios ne se dément pas, même si la presque totalité est régie par un abonnement impliquant des obligations et engagements. Les paniers sont appréciés à cause de tous les avantages gagnant-gagnant qui s’y rattachent, autant pour les consommateurs que pour les producteurs.
Caroline Poirier et son conjoint, Sébastien Alix, les co-propriétaires de la Ferme Croque-Saisons, établie à Lingwick, croient fermement dans les vertus de cette façon de faire, un commerce de proximité qui facilite les choses pour tout le monde.
« Plusieurs fermes sont en crise, de nos jours, parce que leurs petits revenus ne leur permettent pas de survivre, surtout s’ils font affaire avec les gros distributeurs, dans le marché des épiceries, où les chaînes d’alimentation font des profits records. L’impact de la vente directe aux consommateurs, qui permet aux producteurs d’obtenir un juste prix pour leurs produits, ça change complètement la donne ! », fait valoir Mme Poirier, avec sa franchise bien évidente.
« Pour les consommateurs, ça rend les produits accessibles près de chez eux. Ils apprécient la fraîcheur de nos produits, la qualité du certifié bio et le fait d’éviter le suremballage, les longs transports et le coût non négligeable des intermédiaires, qui prennent tous un profit. Et pour nous, les producteurs, le contact direct avec notre clientèle, c’est précieux et motivant », continue-t-elle.
Son entreprise prépare plus de 300 paniers de légumes par semaine, durant la belle saison, soit une vingtaine de semaines. Les clients paient un montant à l’avance sur l’abonnement, comme engagement, démontrant ainsi leur intérêt à obtenir le meilleur panier qui soit, ce qui aide également au producteur à financer ses opérations agricoles. Car il a déjà fourni ses efforts, son équipement et une certaine part de matières premières pour le succès de ses paniers bio, pour lesquels la récolte survient par la suite.
Deux points de distribution des paniers sont en opération à Sherbrooke, un près du centre-ville et l’autre près du CHUS Fleurimont. Le troisième, à la ferme, se situe au 111 route 108, à Lingwick, où les clients sont appelés à venir les chercher durant la fin de semaine.
« Nous avons une équipe de 10 employés, en haute saison, qui effectuent des tâches variées, dans nos serres, sur nos plantations, car notre production est très diversifiée. Nous avons deux périodes de production des paniers, soit une durant l’été, de juin à la fin octobre, et une d’hiver, de novembre à février. Les paniers impliquent la très grosse majorité de nos produits. Nous produisons également des fruits, des œufs, des bovins de boucherie, etc. Au fil des saisons, durant toute l’année, une quarantaine de sortes de légumes se retrouvent dans nos paniers », décrit Caroline Poirier, avec fierté.
À titre d’exemples, les légumes se déclinent comme suit : carottes, pommes de terre, choux, céleri, rutabagas, céleri rave, panais, chou chinois, betteraves, variété de courges, oignons, radis daikon moins connus, et plusieurs autres.
« Et pour ce qui est du bœuf, notre troupeau se compose de bouvillons de 22 mois. Nous vendons la viande emballée sous vide, en quartiers, nous avons des boîtes assorties de pièces en fonction des besoins des consommateurs, selon ce qu’ils aiment cuisiner, des rôtis, du bœuf à braiser ou à griller, etc. Les prix pour les clients varient entre 220 $ et 580 $ », admet-elle.
Dans le Haut-Saint-François, deux autres producteurs maraîchers offrent des paniers de légumes bios, sur le même principe. Ce sont la Ferme Les Hôtes Épinettes, de Cookshire-Eaton, et la Coop maraîchère Les deux courants, de Bury. « Ce sont plus des collègues que des compétiteurs. Nous avons toutes sortes de collaborations ensemble », conclut Mme Poirier.

Article précédentArticle suivant
©2024 Journal Le Haut-Saint-François