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Vente du Centre funéraire Cass : Une continuité dans l’offre aux familles

centre funeraire CASS Cookshire

De gauche à droite, Gilles Denis, nouveau propriétaire de la bâtisse, François Fouquet, directeur général de la Coopérative funéraire de l’Estrie, Sabrina Denault-Lapointe, directrice de La Relève, et Jacky Mathieu, intervenante à La Relève.

Préserver un bâtiment patrimonial tout en proposant une continuité dans l’offre aux familles. C’est ce qui ressort de la vente de la bâtisse du Centre funéraire Cass, de Cookshire-Eaton, aux mains de Gilles Denis. Présentement louée par l’organisme La Relève du Haut-Saint-François, la bâtisse passe donc d’un lieu de mémoire familial à un lieu d’accompagnement des familles.

La configuration de la maison ancestrale ne permettant pas aux grandes familles de circuler librement lors d’une exposition funéraire, les propriétaires du Centre Cass ont dû trouver une alternative. « On venait ici deux ou trois fois maximum et on allait à la salle Guy-Veilleux », explique François Fouquet, directeur général de la Coopérative funéraire de l’Estrie. Les services demeureront à Cookshire-Eaton et l’entreprise louera le Victoria Hall pour les cérémonies. Selon M. Fouquet, la configuration a été faite pour que s’il y a un besoin, la maison funéraire pourra louer les locaux de façon ponctuelle. De plus, il estime que c’est une valeur ajoutée d’exposer les défunts dans un endroit historique et porté par l’art. « On reproduit ce qui existe dans les milieux urbains où il y a des grandes maisons funéraires québécoises, dont la troisième génération, c’est des artistes qui ont décidé de faire une partie du salon en galerie d’art », explique Gilles Denis, propriétaire du Victoria Hall. Le fait de mêler art et funérailles apportera une certaine légèreté positive selon M. Fouquet. « On ne quitte pas Cookshire, on est encore aussi présent qu’avant », affirme-t-il.
Apprenant les intentions de la Coopérative funéraire de vendre la bâtisse, M. Denis n’a pas hésité, craignant que les futurs propriétaires la démolissent. « J’achète pas pour acheter. J’achète parce que je veux voir le développement de mon village, je veux le bonifier », exprime-t-il. Pour lui, il était inconcevable de voir un tel monument se faire détruire. De plus, depuis deux ans, l’équipe de La Relève était en discussion pour trouver un local plus grand pour offrir ses services, alors M. Denis y a vu une opportunité. En très peu de temps, toutes les parties s’entendaient. « On a fait un projet au moindre coût pour dire que ça se paie, point final. On va travailler le bâtiment », ajoute le propriétaire. En louant cette maison, l’organisme pourra mieux accueillir les familles et être mieux adapté. « C’est ce qu’on rêve depuis longtemps d’avoir notre chez nous pour recevoir nos familles », exprime Jacky Mathieu, intervenante à La Relève. L’image de la maison de la famille se concrétise en s’installant dans une maison. « On va garder notre ancien local qui va s’appeler L’atelier. On va donner pleins d’ateliers là-bas. On vient en fait de tripler nos points de services ici à Cookshire », explique Sabrina Denault-Lapointe, directrice de La Relève. L’organisme a pour mission de participer à l’amélioration du milieu de vie des familles du Haut-Saint-François, en favorisant l’épanouissement des individus qui la composent, leur implication et leur enracinement dans la communauté.

Par cette transaction, M. Fouquet ressent moins une rupture. « Ce qui est intéressant, c’est que ça a été un lieu de mémoire pour les familles pendant plusieurs années. Pour nous, c’était inconcevable de le vendre à quelqu’un qui avait pour idée de le jeter à terre », exprime-t-il. Il devait y avoir un sens logique à la vente. Ainsi, le lieu de mémoire des familles devient un lieu d’accompagnement des familles. En libérant ses anciens locaux, La Relève permet à l’organisme Animation Jeunesse d’avoir son siège social officiel, ce qui augmente les services aux familles de la communauté. « C’est primordial dans la vitalité d’un village », exprime M. Denis.

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