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Mise en scène d’un dérapage percutant en prévision des bals de fin d’année

Le soleil commence à faire sentir ses doux rayons, les journées d’ensoleillement sont de plus en plus longues, la fin des classes approche et les vacances estivales pointent à l’horizon. Tous les ingrédients se mettent en place pour que les étudiants puissent célébrer et festoyer, et ce, particulièrement à l’occasion des bals de finissants. Mais avant d’ouvrir les premières cannettes de bière ou de consommer d’autres substances, la direction de la Cité-école Louis-Saint-Laurent, avec la collaboration de partenaires, a tenu à rappeler les risques d’une imprudence en présentant une simulation d’accident mortel dans lequel jouaient des élèves de l’établissement scolaire.

L’aréna Robert-Fournier d’East Angus était le théâtre de la simulation tragique organisée par la direction de l’école avec la collaboration de la Ville de East Angus, le service des incendies de la région d’East Angus, les ambulanciers de l’Estrie et de la Sûreté du Québec du Haut-Saint-François.

Les élèves de 4e et de 5e secondaire ont eu droit à la présentation d’un court métrage mettant en scène deux couples d’étudiants festoyant et enfilant les consommations jusqu’au moment où trois d’entre eux décident d’aller casser la croute à un restaurant, en automobile. S’enchaîne la mise en scène de l’accident impliquant deux véhicules face à face. Un premier conducteur a traversé le pare-brise et est mort sur le coup. Des trois autres occupants du véhicule, le conducteur semble indemne, la jeune fille a un violent choc nerveux avec quelques blessures alors que le passager du siège avant ne survivra pas à ses blessures. C’est à ce moment que les survivants saisissent la gravité de leur geste irréfléchi.

Les ambulanciers, les pompiers interviennent en temps réel avec tout l’équipement nécessaire, brancard, appareil de réanimation, pinces de désincarcération, collier cervical et autres. Le policier sur place fait souffler le conducteur dans l’appareil alcootest pour constater qu’il est en état d’ébriété. La lecture du motif de conduite en état d’ébriété causant la mort et l’arrestation avec les menottes constituent un moment fort de la mise en scène.

Réflexion
Étudiants de 5e secondaire, Ezerick Boutin et Camille Auger-Lavigne participeront au bal des finissants. Ils admettent que la présentation fait réfléchir et précisent qu’ils seront prudents. « Moi je connaissais les acteurs et personnellement ça m’a touché. Ça aurait pu arriver à n’importe qui, n’importe comment. Ça prend juste 30 secondes et ta vie peut changer », de mentionner le jeune homme. Impressionnée par le côté réaliste de la mise en scène, Camille Auger-Lavigne mentionne : « cette année, c’est notre bal. C’est clair qui a du monde de notre classe qui vont boire », mais elle ajoute qu’elle prendra les moyens pour ne pas se mettre en danger. Il en va de même pour les acteurs accidentés, Jérémi Desbiens, Jérémi Deschamps et Lorie Labranche, tous du 5e secondaire. « Oui, j’avoue que ça m’a marqué », d’exprimer le jeune Desbiens. « Moi, j’ai eu de la misère à me mettre dedans, mais quand il est mort, ça m’a donné une claque dans la face », d’ajouter Jérémi Deschamps. « Pour moi, c’était vraiment réaliste, une vraie situation, de vraies larmes. Quand tout le monde est arrivé, les ambulanciers, policiers, ça m’a donné un vrai choc. » Le fait d’avoir joué la scène augmente le degré de sensibilisation auprès des jeunes acteurs. « On le vit vraiment réellement, on sait ce qui peut arriver pour le vrai si on a un accident. » Mais que feront-ils pour le bal de juin prochain ? « On va fêter en apportant une tente et attendre au lendemain matin. »

Rosalie Nadeau, enseignante en français au 5e secondaire, est membre du comité organisateur. À sa quatrième édition, toujours à cette période de l’année, l’objectif est toujours le même : sensibiliser les jeunes au danger d’abuser de l’alcool ou autre substance et de prendre la route. « On fait ça aussi pour le bal. On veut pas en perdre. C’est une petite famille, une petite école; nos jeunes, on en prend soin. » Le choix d’élèves de 5e secondaire est important, ajoute Mme Nadeau. « Ils (étudiants) font le saut quand ils savent que c’est un des leurs qui est dans l’accident, leurs amis, un des leurs qui décède, de leur gang, ça frappe. On veut qu’ils gardent en tête que ça pourrait arriver pour vrai. » Renée Mongrain, une maman de Weedon, qui a initié le projet présenté aux deux ans, souligne l’importance de la simulation et invite les municipalités et parents à contribuer financièrement à la réalisation de l’initiative qui commande un déboursé approximatif de 10 000 $. Quelque 65 élèves termineront leur passage au secondaire à la Cité-école Louis-Saint-Laurent et les responsables souhaitent ne déplorer aucun accident.

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