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Valoris présente son plan de redressement aux élus

Nous apercevons Robert Roy, vice-président, Steve Lussier, président, et Denis Gélinas, directeur général de Valoris, présentant le plan de redressement.

La direction de Valoris, Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles, a rencontré la presse régionale au lendemain de la présentation du plan de redressement 2019-2020 aux élus de Sherbrooke et des municipalités du Haut-Saint-François. Les responsables ont respecté le huis clos demandé aux municipalités de sorte que peu de choses émanent de la rencontre, si ce n’est de grands principes comme augmenter les revenus, réduire les dépenses, trouver de nouveaux partenaires et que le plan devrait être adopté d’ici deux semaines.

« II devenait essentiel qu’on mette en place un plan pour redresser la situation financière. Le plan met en lumière les différents facteurs d’influence avec les forces, les faiblesses et les opportunités qui sont offertes à nous et les menaces du domaine d’affaires industriel » d’expliquer le président de Valoris, et maire de Sherbrooke, Steve Lussier. Rappelons que Valoris doit faire face à une dette de quelque 44 M$. D’ailleurs, 43 % de son budget de fonctionnement pour 2020 serviront essentiellement à ce remboursement. Selon le président, le plan de redressement est bâti de façon à rembourser les emprunts sans affecter la tarification des membres partenaires. Les municipalités membres paient 237 $ la tonne présentement qui passera à 241 $ en 2020 pour atteindre 245 $ en 2021.

Le président mentionne que le plan de redressement tourne autour de six champs d’activités, dont celui d’augmenter l’approvisionnement, trouver de nouveaux partenaires et obtenir la reconnaissance du gouvernement du Québec. « C’est pas fini, on va continuer d’aller de l’avant pour avoir nos reconnaissances gouvernementales qui doivent nous revenir de toute façon. » Une enveloppe de 1,476 M$ est consacrée pour mettre en place le plan de redressement qui a notamment pour « objectif d’opérer l’ensemble des lignes de tri sur une base de rentabilité financière ». M. Lussier n’a pas exclu la possibilité d’ajouter des ressources au besoin qui pourrait amener la régie à aller encore plus loin. Faisant référence aux municipalités membres, il précise « je me suis engagé à ce qu’on puisse moduler le plan de redressement une fois adopté, c’est un plan qui sera toujours en modulation, aucun problème pour s’améliorer, à aller encore plus loin. »

Sans fixer de date, M. Lussier manifeste sa hâte de déposer le plan de redressement au bureau du ministre responsable pour l’Estrie, François Bonnardel, « pour qu’il puisse en prendre connaissance. Nos redevances, nos compensations sont importantes pour qu’on puisse continuer les opérations de bonne façon et pour l’avenir. » Le directeur général, Denis Gélinas, insiste sur l’importance « d’avoir aussi droit à toutes les subventions et reconnaissances associées aux centres de tri qui sont accrédités entre autres dans le dossier de recyclage. On a entre 15 % et 30 % des matières qui sont facilement assimilables à ce qu’on peut retrouver dans le bac du recyclage. Donc, pourquoi n’aurait-on pas le droit au remboursement au même titre que tous les autres centres de tri à pratiquement entre 95 % et 98 % des frais d’opération. Ça viendrait diminuer nos dépenses. » Il en est de même, précise M. Gélinas, pour les programmes de subventions concernant les équipements auxquels Valoris n’a pas droit.

Sensibilisation
Le vice-président de Valoris et préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, mentionne qu’il y a une sensibilisation à faire auprès des gens à utiliser le bon bac pour les matières. Il précise que 65 % des matières du bac noir sont valorisables. On y retrouve pas moins de 15 % qui sont recyclables et 50 % putrescibles. D’autre part, il ne semble guère inquiet quant au volume de déchets susceptibles d’être acheminés chez Valoris. « Il y en aura toujours des déchets, sinon on va se tourner vers autre chose. » M. Gélinas ajoute que « selon les dernières données de Recyc-Québec, nous avons 4,7 millions de tonnes de déchets générés par la population du Québec. On est loin du zéro déchet. Ici, c’est un site moderne, on a de la place pour l’agrandir. Notre objectif n’est pas d’enfouir, mais de se donner la place pour enfouir. Si les gens mettent la bonne matière dans le bon bac, ce sera un beau problème. Nos machines vont trier ce que nous leur demanderons de trier. Nous changerons la vocation de la ligne et établir une rentabilité en fonction de ça. Valoris c’est bien plus qu’enfouir »

Réaction
La mairesse de Cookshire-Eaton qui avait réclamé un plan de redressement s’en tient au huis clos et refuse d’émettre le moindre commentaire. Sans vouloir commenter le plan, elle admet « oui, ils ont travaillé fort. Je reconnais le travail qui a été fait. » Quant savoir si elle est satisfaite, elle laisse tomber un « oui » après un moment d’hésitation.

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