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Une patrouille verte s’installe à Cookshire-Eaton

Patrouille verte

Nous apercevons Jean-Gabriel Lebel, directeur des travaux publics à la Ville de Cookshire-Eaton, accompagné de Catherine Tremblay et de Mélodie Ledoux qui forment la patrouille verte.

Depuis quelques semaines et jusqu’à la fin de l’été, Cookshire-Eaton sera munie d’une patrouille verte. Les deux étudiantes du Cégep de Sherbrooke, Catherine Tremblay et Mélodie Ledoux, parcourront la municipalité afin de sensibiliser les citoyens et particulièrement les entreprises au sujet d’une meilleure gestion de leurs matières résiduelles ainsi qu’à des pratiques environnementales plus écologiques.
Cookshire-Eaton rejoint donc Dudswell, East Angus et Weedon dans la participation active du Mouvement J’y participe ! en se dotant d’une patrouille verte. Le principal but du mouvement est d’inciter les citoyens, les associations et les industries, commerces et institutions (ICI) du Haut-Saint-François à améliorer leur tri à la source afin de diminuer l’enfouissement des matières résiduelles.
L’an dernier, l’objectif des patrouilles vertes était principalement axé sur la sensibilisation des citoyens et des citoyennes de la localité quant à une meilleure gestion de leurs déchets. Cette année, le mandat reste le même, mais elles se concentreront davantage sur les entreprises et les commerces du HSF, s’est exprimée Anick Fredette, agente aux travaux publics de la ville de Cookshire-Eaton.
À la suite de la création d’un plan de gestion de matières résiduelles, l’équipe verte rencontrera les diverses entreprises de la municipalité afin d’échanger sur les enjeux d’une meilleure gestion des déchets qu’ils produisent et les guider en leur donnant des trucs sur la façon de gérer ceux-ci. La patrouille verte aura aussi à faire l’inspection des bacs roulants qui ont été disposés un peu partout dans la MRC, ainsi que de participer à diverses activités communautaires pour le grand public. Le duo d’étudiantes supervisera des kiosques d’informations tout l’été et sera amené à réaliser des animations pour une clientèle cible (centres de la petite enfance, garderies en milieu familial, camps de jours, écoles et résidences pour aînés).
Rappelons qu’une meilleure gestion de nos matières résiduelles à la source est à la fois écologique, mais aussi économique. Effectivement, le fait de réduire la quantité de matière acheminée au centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François (Valoris) entraînera une répercussion à court, moyen et long terme sur le compte de taxes des citoyens du Haut-Saint-François.
Collecte des plastiques agricoles
Depuis 2019, AgriRÉCUP, en collaboration avec l’UPA Estrie et le Syndicat local de l’UPA-HSF, met en place des projets pilotes visant la récupération du plastique agricole dans le but de tendre vers le zéro déchet en agriculture. Selon une étude de Recyc-Québec, 11 000 tonnes de plastique à usage unique sont utilisées chaque année sur les fermes de la province. Plus de la moitié, soit 6 500 tonnes, servent à l’emballage et à la conservation du foin et de l’ensilage. Ces plastiques s’avèrent être des outils indispensables pour l’agriculture, mais il est nécessaire de trouver des moyens de mieux les revaloriser ou les récupérer.
Ce projet est né du besoin des producteurs agricoles de gérer leurs déchets plastiques, mais aussi de la volonté de la MRC de trouver des alternatives à l’enfouissement de ces matières, ainsi que de l’intention d’AgriRÉCUP d’établir une méthode de récupération des plastiques agricoles viables à long terme.
En s’associant avec l’UPA, la MRC du Haut-Saint-François a pu entrer plus facilement en contact avec toutes les entreprises agricoles de son territoire. Du coup, toutes les fermes de la municipalité sont obligées de participer à cette collecte qui se fera mensuellement. Le ramassage sera gratuit puisqu’il fait partie de la collecte de matières recyclables. À la demande de l’agriculteur, il sera possible d’avoir une collecte supplémentaire, au coup de 17 $.
Pour une collecte efficace, il est important de considérer les étapes de tri et de nettoyage, car seuls les plastiques propres, secs et séparés par catégories seront acceptés.
La MRC a mis en place trois façons de récupération pour les propriétaires d’entreprises agricoles. La première consiste à mettre les plastiques en ballots de 50 livres ou moins en bordure de la route, la deuxième prévoit de les mettre dans un bac roulant identifié « plastique agricole » ou finalement de les disposer dans un conteneur offert en location. Les conteneurs, qui ont des dimensions de deux à huit verges, peuvent être loués auprès de la municipalité au coût de 100 $ par verge, par année.
Pour l’instant, tout le plastique récupéré est transporté par la compagnie de Sawyerville, S.D. Taylor Transport inc., qui l’achemine au site d’enfouissement ou au centre de tri, selon le type de matières recueillies. Une fois le plastique pressé, il est envoyé outre-mer pour être fondu et récupéré afin de recréer des objets à base de plastique.

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