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La santé avant tout pour le candidat conservateur

Mathieu Chenard

Mathieu Chenard.

Pour le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ), Mathieu Chenard, il n’y a aucun doute que la priorité est la santé. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il plonge en politique active.
Le gouvernement Legault, précise-t-il, a laissé plusieurs choses de côté que ce soit pour le traitement des cancers, les chirurgies et autres. « Quand tu es en santé, tu peux aller travailler, tu peux bâtir des logements. » Il reprend l’expression populaire en lançant « quand la santé va, tout va. » Que ce soit à travers les visites d’usines, de commerces ou de foyers, M. Chenard insiste « personne ne m’a parlé de baisse d’impôt. Les préoccupations, c’est vraiment la santé, l’inflation. Dans le manufacturier, on me parle du manque de main-d’œuvre et des loyers. C’est ça que j’entends. »
Pour le secteur de la santé et à l’image de son parti, le candidat propose l’inclusion du privé. M. Chenard admet que certains contribuables peuvent éprouver une crainte à voir le privé s’immiscer dans ce qui était la chasse gardée du public, mais il y voit plutôt comme une « police d’assurance » qui viendrait en appui, sans qu’il en coûte plus cher, précise-t-il. Pour illustrer son propos, il cite en exemple la réparation d’un genou que l’État pourrait confier au privé au même coût qu’il en coûterait au secteur public. « Toutes les autres façons, ça n’a jamais marché et ce que les autres partis proposent, ça ne marchera pas plus. » Le candidat ajoute que les primes ne suffisent pas à garder le personnel. « Le gouvernement est déconnecté. » Les primes, ajoute-t-il, ne suffisent pas à retenir le personnel infirmier. « Plusieurs ont des enfants, leur horaire est constamment chamboulé, ils ont une vie », martèle-t-il. « Je pense que dans le réseau, il faudrait qu’ils débarquent de leurs grands chevaux. Qu’ils aillent voir leur monde pour voir ce qui ne marche plus. Donner des primes devait être une solution temporaire qui est devenue permanente. Ce que j’entends, c’est que les gestionnaires en profitent parce qu’ils peuvent obliger le temps supplémentaire. » M. Chenard mentionne qu’au CIUSSS de l’Estrie – CHUS, 500 membres du personnel auraient quitté l’organisation au cours de la dernière année. « Je pense qu’en haut, ils ne consultent pas assez en bas. »
Pour le candidat, l’intégration du privé dans la gestion, les chirurgies est une avenue. Il mentionne que les médecins et infirmières qu’il a rencontrés seraient ouverts à cette alternative. Cette approche, « il aurait fallu y penser il y a 20 ans. Les gouvernements précédents savaient qu’il y avait un choc démographique qui s’en venait et que ça allait attaquer la santé et ils n’ont rien fait. Depuis que je fais de la route, conciliation travail-famille, c’est ça que j’entends des infirmières qui ont démissionné. »
Dans un autre ordre d’idée, le candidat est conscient que le logement social est une denrée rare sur le territoire. Il mentionne que le coût de construction d’un bâtiment est à peu près comparable, que ce soit en milieu urbain ou rural. « Le coût du terrain va peut-être être plus bas en milieu rural, mais c’est tout. Il faut que le gouvernement aide les promoteurs à réduire leur coût et à diminuer le risque. » M. Chenard rappelle que sa formation politique propose le dépôt en garantie. Il ajoute que la problématique du logement à coût abordable s’applique également pour la main-d’œuvre immigrante. « Quand tu veux avoir de la visite, tu te prépares. Là, on ne loge pas le monde qu’on a. » Le candidat insiste pour dire qu’il faut se préparer à accueillir les travailleurs immigrants. Selon lui, ceux-ci ne représentent qu’une partie de la solution. Il faut encourager la modernisation des entreprises, favoriser l’automatisation et former les jeunes en conséquence. « Nous, les conservateurs, on veut mettre les conditions gagnantes et je pense que les gens devront se prendre en main dans bien des domaines au lieu d’attendre tout le temps après le gouvernement. Faut encourager le monde à se reprendre en main. »
Quant à l’inflation, il rappelle que sa formation politique proposait de réduire la taxe ascenseur sur l’essence. Cette mesure aurait aidé les consommateurs immédiatement, estime-t-il. Par ailleurs, M. Chenard croit au transport en commun, mais est d’avis que d’encourager le covoiturage avec une application et des points de rencontre pourrait être une avenue intéressante. Il ajoute que les solutions doivent venir du milieu et ne pas attendre après le gouvernement.
Concernant la planification de potentiel agricole à prioriser sur les terres publiques du Québec, le candidat se montre sensible au désir des producteurs de sauvegarder le potentiel acéricole. Avouant ne pas être au fait du dossier, il lance « non, tu ne coupes pas un érable à moins qu’il soit malade. » M. Chenard préconiserait une sorte d’intervention sélective s’appuyant sur la notion de gagnant-gagnant.
Le candidat s’est dit renversé d’apprendre qu’on dénombrait dans le Haut-Saint-François 2,1 fois plus d’agressions sexuelles rapportées à la police que la moyenne canadienne. Aider les organismes déjà en place, encourager la dénonciation, travailler en amont sur la prévention et l’éducation semblent être des pistes de solutions.
Même s’il en était en début de campagne lors de l’entrevue, le candidat Chenard est confiant quant au résultat du 3 octobre et croit même qu’il pourrait causer une surprise. Il prend comme appui les nombreux bénévoles qui lui ont offert de l’aide pour installer ses pancartes. « J’ai même été obligé d’en refuser. Mes rencontres jusqu’à présent sont positives », complète-t-il.

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