Le projet de quartier durable prend son envol

Annoncé l’année dernière, le projet de quartier durable à l’intérieur duquel on devait retrouver des maisons 100 % à l’énergie solaire et des résidences écoresponsables devrait devenir réalité cette année. Le maire de Weedon, Richard Tanguay, précise que des discussions avec le ministère des Transports concernant notamment des sorties de rues ont fait en sorte de retarder le projet de pratiquement un an.

« On a une entente avec le ministère des Transports pour le quartier durable. Il a fallu faire des modifications à nos plans et devis, concernant nos sorties de rues, faire des études de transports, ça nous a retardés de presque un an. Maintenant, on a une entente. On a commencé à faire du débroussaillage, le bois est coupé, le tirage des chemins est fait, les cadastres sont faits, les divisions de terrains sont faites; tout est prêt, on s’en va en appel d’offres. Là, c’est parti. On devrait voir apparaître une ou deux maisons modèles d’ici l’automne », précise-t-il.

Projet
Rappelons que le projet de quartier durable se divise en deux parties soit une pour des maisons solaires et l’autre pour des résidences écoresponsables. Les terrains s’y rattachant seront plus grands, soit de deux à trois acres, afin de permettre l’autosuffisance. Les propriétaires pourront posséder quelques poules, lapins et petits animaux ainsi qu’un champ. Un espace pour des jardins communautaires est prévu ainsi qu’une zone expérimentale agricole. Cet espace limité sera consacré notamment à des projets expérimentaux d’ordre écologique. On prévoit préserver un boisé à l’intérieur du parc et éventuellement aménager une piste cyclable donnant accès à divers endroits du village. Le projet global prévoit plus d’une trentaine de lots. Évidemment, la réalisation s’étalera sur plusieurs années.

Daniel Le Pape, nouveau D.G. à Weedon

La municipalité de Weedon a procédé à l’embauche d’un directeur général, Daniel Le Pape. En poste depuis quelques semaines, la nouvelle ressource présente une feuille de route bien remplie. Il a occupé divers postes de gestion comme directeur général de la MRC de Portneuf, directeur d’arrondissement à Rivières-des-Prairies et Pointe-aux-Trembles, à la ville de Montréal, en plus d’avoir occupé le poste de directeur général de Neuville dans la région de Québec. Urbaniste de formation, membre de l’Ordre des urbanistes du Québec, détenteur d’une maîtrise en aménagement du territoire et développement régional et d’un MBA en gestion, le directeur général croit être en mesure de donner un coup de main significatif. Il est d’avis que le projet de MYM Nutraceuticals entraînera une nouvelle génération d’entreprises et d’industries. « Ça fait beaucoup de projets, ça a suscité mon intérêt. » Se définissant comme un rassembleur, M. Le Pape croit être en mesure de mobiliser les gens dans un projet commun. « Ça prend un leader capable de lancer les projets les plus prioritaires qui auront une valeur ajoutée pour la municipalité et les citoyens. » M. Le Pape mentionne que ce choix se fera avec le conseil. « Il faut prioriser, car on ne sera pas capable de tout faire. » Le directeur général a signé une entente de 5 ans. « C’est une période raisonnable pour réaliser les projets prioritaires », de conclure M. Le Pape.

L’arrivée de MYM Nutraceuticals à Weedon

L’arrivée de MYM Nutraceuticals à Weedon avec son projet de culture de cannabis médicinal en serres, évalué à plus de 200 M$, pouvant créer 400 emplois directs et 300 indirects, risque évidemment de changer le visage de la petite municipalité de 2 800 personnes. Mais s’agit-il d’une manne tombée du

ciel ou d’un cadeau empoisonné ? Le maire Richard Tanguay estime qu’il s’agit d’un cadeau inespéré pourvu qu’on soit en mesure de le gérer.
« C’est sûr que ça fait peur. Si on planifie correctement et on sait anticiper et gérer adéquatement et prendre des risques, parce qu’on n’aura pas le choix, pour moi, c’est la plus belle opportunité qu’on n’aura jamais dans le Haut-Saint-François ou pour une des municipalités du Haut-Saint-François. Mais il faut que l’on gère l’opportunité. Faut voir les coûts, faut être prêts à travailler pour les neutraliser, pis se donner les meilleurs outils possible. » M. Tanguay ajoute : « il faut que tout le territoire réalise que ça sera pas juste Weedon qui va en profiter, mais tout le Haut-Saint-François. »
Ce dernier assure que la municipalité prend ça au sérieux et qu’elle se donne les moyens de ses ambitions. « Il faut être prêt à travailler, prêt à investir, sinon on va prendre du retard. Actuellement, ce que ça a comme effet, comme retombées, ça stimule énormément le marché, commerces et services. Il y a plein d’entreprises qui commencent à voir les opportunités. On a des appels, on a du monde intéressé, ils veulent savoir ce qu’on fait, ce qui arrive avec telle affaire, avez-vous pensé installer telle chose. Des investisseurs ou entreprises de l’extérieur s’informent, mais rien de concret pour l’instant. Ils attendent de voir. » M. Tanguay mentionne que le jour où ça va débloquer, cela risque d’avoir un impact très important sur la communauté. « Si on est prêt, si on s’ajuste, si on travaille en conséquence pour répondre adéquatement aux demandes, on s’attend à une expansion à vitesse grand V. Pour une communauté comme la nôtre qui était en dévitalisation, il y a un an, on risque de faire un virage 180 assez rapide. »

Moyens
La municipalité a commencé à se donner les moyens. L’embauche d’un nouveau directeur général, Daniel Le Pape, urbaniste de formation, avec une grande expérience pour avoir travaillé dans des villes comme Montréal et autres, d’avoir occupé le poste de directeur général d’une MRC et œuvré au développement, jouera un rôle important dans la coordination des choses, estime M. Tanguay. À cela, la municipalité ajoute un agent de développement et demi à temps plein. La municipalité engage un agent de développement qui va remplacer Fabian Garcia. Ce dernier travaille maintenant pour MYM comme gestionnaire principal pour ce projet. D’autre part, la corporation municipale partagera avec le CLD du Haut-Saint-François une ressource additionnelle qui œuvrera aussi au développement. Ces ressources travailleront sur des dossiers commerciaux, industriels et municipaux d’exprimer le maire en ajoutant que cela resterait encore à être défini.

M. Tanguay mentionne que MYM Nutraceuticals a fait l’acquisition des deux bâtiments donc l’ancienne Résidence l’Anneau d’Or et la résidence située juste en face. Les édifices serviront pour accueillir les bureaux administratifs et l’autre servira à faire de l’expérimentation comme des tests d’isolation au chanvre, d’expliquer le maire.

Planification stratégique
Entretemps, la municipalité poursuit son développement, dit normal, en tenant compte de la planification stratégique présentée aux citoyens en juin de l’année dernière. Le maire mentionne que plusieurs projets sont en cours à divers degrés. « On a six secteurs d’activités, l’industriel, le commercial, l’agricole, l’immobilier, le tourisme, les loisirs et la qualité de vie. On a de 5 à 6 projets par secteur. » La municipalité n’est pas impliquée dans tous les projets, précise M. Tanguay, du fait que certains sont d’ordres privés. Mais pour les organismes qui sont porteurs de dossiers, la municipalité essaie d’apporter son appui.

Budget participatif
D’autre part, le maire rappelle que les citoyens doivent voter en faveur de l’un des projets déposés dans le cadre d’un budget participatif à l’intérieur duquel la municipalité octroie 10 000 $ pour sa réalisation. Le dépouillement du vote se fera lors d’une rencontre publique en juin prochain. « Ce sont des projets dans lesquels on essaie d’avoir des porteurs pour les livrer éventuellement. Je sais qu’il y a un projet de jardin communautaire, de marché public », d’exprimer le maire Tanguay. Rappelons que cette initiative a été instaurée l’année dernière.

Le projet de développement du parc multigénérationnel se poursuit

L’important projet de parc multigénérationnel situé au centre du village à Weedon, sur la rue des Érables où se trouvent notamment le terrain de balle, l’aréna, la piscine extérieure et le jeu d’eau, se poursuit. D’autres améliorations comme l’aménagement d’une surface pour y pratiquer du dek hockey ou une piste de BMX pourrait se concrétiser.

Évidemment, le tout est conditionnel à l’obtention de subventions, précise le maire de Weedon, Richard Tanguay. « Théoriquement, on a déposé des demandes de subventions pour faire un dek hockey à l’extérieur à côté de l’aréna. On a aussi une demande pour une piste de BMX. Si on a pas de subvention, on aimerait en faire un des deux. »

Parmi les choses qui sont en voie d’être réalisées, on note l’aménagement de l’agora consistant à disposer des monticules de terre pour en faire une descente naturelle. La glissade qui est amorcée devait se finaliser au cours des prochaines semaines. L’aménagement d’un étang derrière l’aréna est débuté et on devrait le compléter, entre autres, avec des fleurs. Rappelons que le site a été bonifié, en 2016, par le jeu d’eau. Le maire ajoute qu’un module de jeux est prévu pour le parc du secteur Saint-Gérard.

Richard Tanguay rappelle que le projet de parc multigénérationnel s’étale sur plusieurs années. « On y va avec l’argent qu’on a de disponible. C’est certain que si on avait un million $, ça accélérerait les choses. Mais faut y aller selon nos moyens et nos capacités », complète-t-il.

La Ferme Gelé et Veilleux investit 2 M$

La Ferme Gelé et Veilleux à Cookshire-Eaton, spécialisée dans la production avicole avec poules en voilière, a confiance en l’avenir. Son propriétaire Mario Gelé vient d’investir plus de 2 M$ pour agrandir le bâtiment déjà existant d’une superficie de 36 000 pieds carrés sur deux étages, en plus d’y inclure l’équipement de pointe.

Les travaux complétés, la production regroupe quelque 27 000 poules produisant 8 748 000 œufs par année. Pour y arriver, elles mangeront pour 1 000 tonnes de moulée au cours de cette période. M. Gelé préparait ce projet depuis au moins cinq ans. Il a fait l’acquisition de quotas au cours des années. Sa nouvelle production est consacrée exclusivement pour la mayonnaise en raison d’une entente avec la compagnie Hellmann’s.

Construction
M. Gelé fait partie des innovateurs. Il est parmi les premiers à installer un système de soigneur, incluant la balance où tous les paramètres sont calibrés. Chaque soignage permet d’établir le nombre de grammes par poule, par jour, selon l’âge de la volaille. Un système d’abreuvoirs s’ajoute pour sustenter les poules. Quant au confort de ces dernières, elles ont droit à une ventilation contrôlée permettant le bon débit et éviter les courants d’air. Une attention particulière est aussi apportée à l’éclairage au Del. « C’est ce qui ressemble le plus au soleil », d’expliquer le propriétaire. L’éclairage est ajusté de sorte qu’il prend de 20 à 25 minutes le matin pour atteindre sa luminosité, un peu comme le lever du soleil. Il en est de même, à l’inverse, en fin de journée, simulant le coucher du soleil. Un échangeur d’air permet de récupérer la chaleur et chauffer l’air qui pénètre de l’extérieur permettant une économie d’énergie. Soucieux de développer des énergies propres, M. Gelé installera au cours des prochains mois des panneaux solaires pour réchauffer l’air ambiant.

Attentif du bien-être de ses volailles et de la qualité de leur production, Mario Gelé a instauré depuis quelques années deux sortes de moulée soit une spécifiquement pour la poule servie le matin et une autre le soir plus concentrée, de façon à améliorer la qualité de l’œuf. Mentionnons que la volaille fait son œuf la nuit.

M. Gelé fonctionne à l’ère numérique. Toute la nouvelle technologie de pointe permet au propriétaire de contrôler l’ensemble de sa production, d’avoir accès aux données et de voir grâce à l’aide de caméras ce qui se passe à l’intérieur des murs. Que ce soit sur son cellulaire ou à l’aide de son ordinateur portable, il peut vérifier, en temps réel, ce qui se passe dans son entreprise, peu importe où il se trouve dans le monde.

Salubrité
Les avancées technologiques sont importantes, mais la salubrité de la production demeure un aspect névralgique et non négociable. On applique les normes de bio sécurité. Pas n’importe qui entre à l’intérieur. Les entrées et sorties sont enregistrées. Les visiteurs autorisés sont accompagnés et doivent se prémunir de sarrau, bonnet, laver les mains et les pieds avant de les recouvrir de couvre-chaussures jetables. Bien entendu, tout nouvel équipement ou objet provenant de l’extérieur sera aseptisé avant de traverser les murs.

M. Gelé gère en fait deux entreprises sur deux sites différents. La Ferme Gelé et Veilleux qui produit des œufs pour la mayonnaise et Élevage et Grains Gelé inc. qui produit ce qu’on appelle communément des œufs de table soit pour les épiceries, restaurants, hôtels et autres sont distribués par le groupe Nutri. Au total, les deux entreprises comptent une production globale de 56 000 poules.

À tout cela s’ajoute l’élevage de poussins. « On fait notre propre élevage de poussins. On les reçoit à quelques heures de leur naissance pour en faire de futures pondeuses », d’exprimer Mario Gelé.

Œufs frais
Mentionnons qu’il est possible de se procurer des œufs frais de la Ferme Gelé et Veilleux, située au 900 chemin du Bassin, à Cookshire-Eaton. Un comptoir libre-service est accessible sept jours sur sept, de 7 h 30 à 17 h en semaine et de 7 h 30 à 16 h la fin de semaine. Les prix sont indiqués et les gens peuvent se procurer les œufs qu’ils désirent. Il suffit de déposer l’argent dans un récipient prévu à cet effet.

« Maman, veux-tu sortir avec moi ? »

Vous voulez «sortir» votre maman chérie pour la fête des Mères ? Voici quelques suggestions d’activités pour passer un moment inoubliable à deux :

• Un après-midi au spa (ou une journée complète, pourquoi pas ?);

• Une escapade d’un jour (ou d’une fin de semaine !) vers la destination de son choix;

• Une virée dans ses boutiques préférées (avec arrêt obligatoire pour savourer un café et une petite douceur !);

• Une soirée au cinéma, à l’opéra, au théâtre ou dans un bar karaoké !;

• Un brunch au restaurant d’un grand hôtel ou à son endroit favori (vous savez, là où l’on prépare les meilleurs œufs bénédictine de la région ?).

Surtout, n’oubliez pas de prendre des photos pour immortaliser votre agréable sortie !

3 idées-cadeaux originales pour la fête des Mères

La fête des Mères approche à grands pas et vous cherchez un cadeau qui sort de l’ordinaire pour votre maman, pour la mère de vos enfants, pour votre belle-mère ou pour votre grand-maman ? Voici quelques suggestions de cadeaux qui pourraient grandement lui faire plaisir !

1. Une séance de photos professionnelle : la femme merveilleuse que vous désirez gâter n’est jamais satisfaite de son apparence sur les photos ? Offrez-lui une séance professionnelle de type «corporatif» ou «casting» ! L’objectif ? Qu’elle puisse ENFIN avoir une photo où elle se plaît !

N’ayez crainte : un photographe expérimenté saura trouver l’angle et l’éclairage parfaits pour immortaliser la beauté unique de cette maman magnifique. Psitt ! Pour la mettre encore plus en confiance, proposez-lui une séance de maquillage et de coiffure dans un salon avant le shooting !

2. Un arbre : si la mère chère à vos yeux adore la nature, offrez-lui un bel arbre que vous choisirez avec elle dans une pépinière et que vous planterez vous-même sur son terrain, à l’endroit de son choix.

Elle vit en appartement ? Laissez-la choisir un petit arbre qui s’épanouit bien à l’intérieur et, idéalement, qui ne demande pas trop d’entretien. Elle sera certainement émue par votre présent qui sort des sentiers battus !

3. Un objet personnalisé : plusieurs entreprises offrent la possibilité de personnaliser des vêtements, des coussins, des tasses, des casse-tête, des bijoux, des coffres, des calendriers, des tabliers, etc.

Vous pourriez donc faire graver, broder ou imprimer sur le cadeau de la mère que vous célébrez une image, une phrase inspirante ou tout simplement son prénom. Sourires garantis !

Offrez un bouquet fleuri pour la fête des Mères !

Rarissimes sont les femmes qui n’aiment pas recevoir des fleurs ! Pour la fête des Mères, donnez un joli bouquet à la maman (votre mère, votre conjointe, votre grand-mère, votre meilleure amie…) à qui vous souhaitez faire plaisir.

Comment choisir les fleurs qui feront briller ses yeux ? Cela dépend entre autres de ses préférences. Plusieurs craquent pour les roses, d’autres pour les tulipes, les lis ou les marguerites, par exemple. En cas de doute, demandez à votre fleuriste de vous préparer un bouquet de fleurs variées : il y en aura certainement quelques-unes qui lui plairont !

Vous ne savez pas si la maman à qui vous voulez offrir un bouquet possède un récipient approprié pour le mettre en valeur? Pas de problème ! Les fleuristes peuvent placer artistiquement les fleurs et les feuillages décoratifs dans un joli vase, et ce, à un prix très abordable. Cette solution est doublement avantageuse, car il n’est pas nécessaire de couper les tiges en arrivant à la maison, le bouquet est immédiatement prêt à être exposé, et le vase peut servir de nouveau, ce qui constitue un «deuxième cadeau» !

Pour que le bouquet continue d’enjoliver la maison pendant des jours, demandez au fleuriste de choisir des fleurs dont quelques boutons ne sont pas encore éclos.

Comment créer de l’intimité au jardin et sur la terrasse ?

Vous en avez assez que vos voisins aient le loisir de vous épier sur votre terrain ? Outre la clôture et la haie de cèdres, toujours aussi efficace au jardin, mais pas très pratique sur une terrasse urbaine !, il existe 1001 manières de se protéger des regards indiscrets. En voici quelques-unes qui vous inspireront assurément !

Écrans naturels
Tirez avantage des propriétés de végétaux tels que les graminées et les plantes grimpantes qui croissent en outre rapidement et nécessitent peu d’entretien, pour concevoir un jardin tout en hauteur. Clématites, chèvrefeuilles et rosiers sarmenteux, par exemple, enjoliveront la terrasse de leurs fleurs colorées, alors que les feuillages denses des vignes, des lierres et du houblon, notamment, formeront un magnifique écran de verdure. Murs, clôtures, treillis, tonnelles… ce ne sont pas les structures qui manquent pour y faire grimper vos plantes !
Par ailleurs, il suffit parfois d’une plante imposante (palmier, hibiscus, etc.) judicieusement positionnée pour faire écran; pensez-y !

Aménagements futés
Divers types d’aménagements permettent de profiter de la cour en toute intimité. Pensez notamment aux auvents : une simple toile au-dessus du coin-repas ou du salon extérieur vous soustrait à la vue des voisins dont les fenêtres surplombent votre terrasse.

De même, vous pourriez encadrer votre canapé d’une structure en bois pour créer une sorte d’alcôve en plein air. Un joli paravent, des rideaux décoratifs adaptés aux conditions extérieures ou une banquette au dossier très haut, par exemple, sont aussi de bonnes façons de vous mettre à l’abri des regards.

Bref, avec un peu d’imagination, vous pouvez facilement réaliser un aménagement paysager qui vous permettra de créer en beauté quelques zones d’intimité !

Une toiture unique en pneus recyclés !

Votre couverture doit être refaite ? Vous envisagez la construction d’une nouvelle maison ? Alors, vous devez choisir un revêtement de toiture ! Aux bardeaux d’asphalte, au métal, aux membranes thermoplastiques polyoléfines et au bitume modifié s’ajoutent maintenant les tuiles en pneus recyclés.

Fabriquées à partir de fibres de chanvre et de caoutchouc provenant de pneus inutilisables, ces tuiles sont particulièrement intéressantes pour qui prône le recyclage. Brunes, grises ou noires, elles ressemblent fort à de l’ardoise. Par ailleurs, tout comme les autres revêtements, elles résistent aux intempéries et au feu. Les tuiles en pneus recyclés peuvent cependant s’avérer plus dispendieuses.

Au bout du compte, quel que soit le matériau que vous choisirez pour votre nouvelle toiture, faites appel à des couvreurs professionnels pour qu’il soit installé dans les règles de l’art !

Toiture : quels sont les types de revêtements offerts ?

Votre toiture doit être faite ou refaite ? Selon votre type de toit (plat ou en pente), votre budget et vos critères de sélection (matériaux esthétiques, écoresponsables, etc.), diverses options s’offrent à vous.

Votre propriété possède un toit plat ? Vos choix sont les suivants :

• Membrane d’asphalte et de gravier : dure environ 20 ans et représente le choix le plus économique; par contre, est plutôt lourde et polluante.
• Membranes monocouches TPO (thermoplastique) ou EPDM (caoutchouc synthétique) : entièrement recyclables, légères et résistantes aux intempéries et à la moisissure; requièrent peu d’entretien et durent de 30 à 50 ans.
• Membrane élastomère (une sous-couche, généralement posée au chalumeau, et une couche granulée) : légère et résistante aux variations de température; dure entre 30 et 35 ans.
• Toit végétalisé (vert) : choix écoresponsable (réduit les îlots de chaleur urbains et la pollution; augmente l’isolation du toit), mais assez dispendieux et nécessitant généralement un renforcement de la structure.
Pour les toits en pente, une foule de revêtements sont proposés, dont :
• Les bardeaux d’asphalte : économiques, faciles à installer et offerts en plusieurs couleurs.
• Les bardeaux de fibre de verre : faciles à installer et à réparer, résistants à l’humidité.
• Les tuiles de métal (acier galvanisé ou inoxydable, aluminium, cuivre, etc.) : recyclables et extrêmement durables, mais peu abordables.
• Les revêtements naturels (cèdre, ardoise, terre cuite, etc.) : donnent un cachet unique fort recherché, mais sont très dispendieux.
• Les tuiles de plastique : légères, résistantes à la moisissure et faciles à installer; imitent à moindre coût l’ardoise ou le bardeau de cèdre, par exemple.

Guide d’achat pour bien choisir ses fenêtres

L’achat de nouvelles fenêtres représente un investissement important. Voici ce que vous devez savoir pour faire le bon choix.

L’efficacité énergétique
Assurez-vous de choisir des fenêtres offrant une bonne efficacité énergétique, comme les produits homologués Energy Star. Renseignez-vous sur le facteur U (qui calcule les pertes de chaleur), l’étanchéité à l’eau et la résistance au vent.

Le modèle
On trouve quatre principaux modèles :
1. Fenêtre à battant : elle s’ouvre à l’aide d’une manivelle et est très hermétique.
2. Fenêtre à guillotine : moins étanche que la fenêtre à battant, elle comporte deux châssis glissant de bas en haut.
3. Fenêtre à auvent : elle pivote de haut en bas; on peut donc l’ouvrir même s’il pleut.
4. Fenêtre coulissante : elle est composée de deux châssis qui glissent latéralement. C’est le modèle le plus abordable, mais le moins étanche.
Le choix du modèle dépend notamment du style de votre propriété ainsi que de la règlementation municipale (par exemple, un certain type de fenêtre est parfois exigé pour la façade).

Le cadre
Les cadres, qui doivent s’harmoniser à l’architecture de votre maison, sont offerts en divers matériaux :
• Bois : esthétique et écologique, le bois demande cependant beaucoup d’entretien et est vulnérable aux insectes, aux intempéries et à l’humidité.
• Aluminium : robuste, résistant et facile à entretenir, le cadre en aluminium nécessite de coûteux bris thermiques pour contrer sa conductivité.
• Fibre de verre : ce matériau dispendieux est léger, durable, facile d’entretien et résistant aux intempéries.
• PVC : le cadre en PVC, le plus populaire, résiste à l’humidité et à la corrosion et exige peu d’entretien. Il doit toutefois être épais pour résister aux écarts de température, ce qui laisse moins de place au vitrage.
• Hybride : combinaison de deux matériaux (ex. : cadre intérieur en PVC et cadre extérieur en aluminium) permettant de profiter des avantages de chacun.

Le vitrage
Au Canada, le vitrage est double, ce qui permet de créer un espace d’air améliorant l’isolation, ou triple, pour encore plus d’efficacité. Notez que l’air peut être remplacé par l’argon ou le krypton, de meilleurs isolants. Par ailleurs, le verre peut être enduit d’une pellicule métallique à faible émissivité (Low-E) qui réduit les pertes de chaleur.

L’intercalaire et les coupe-froid
L’intercalaire est la garniture qui ceinture la vitre et assure son étanchéité. Choisissez-le non métallique afin de réduire la condensation, notamment. Les coupe-froid doivent quant à eux être durables et insensibles aux écarts de températures; privilégiez le caoutchouc, par exemple.
Enfin, les meilleures fenêtres seront peu efficaces sans une installation adéquate; faites appel à des professionnels pour bénéficier d’un travail de qualité !

 

Le Canada est divisé en quatre zones climatiques, lesquelles déterminent le facteur U et l’indice de rendement énergétique (RE) à privilégier. Pour faire le bon choix, vérifiez votre zone climatique au www.oee.nrcan.gc.ca.

Sept conseils pour bien choisir son couvreur

L’installation, la réfection ou le remplacement d’une toiture représente un investissement considérable, d’où la nécessité de s’assurer que les travaux seront bien faits. En quête d’un couvreur qui effectuera un travail de qualité ? Voici quelques conseils pour le dénicher !

1. Renseignez-vous auprès de votre entourage : on pourra certainement vous recommander un bon entrepreneur ou vous en déconseiller un autre !

2. Demandez au moins trois soumissions détaillées afin de comparer les rapports qualité-prix, les matériaux utilisés et les délais, notamment. Renseignez-vous également sur les garanties offertes.

3. Assurez-vous que le couvreur détient les permis nécessaires (consultez le registre des détenteurs de licence RBQ) et vérifiez s’il est membre d’une association reconnue (ex. : Association des Maîtres Couvreurs du Québec).

4. Exigez des références au couvreur afin de vérifier avec ses anciens clients si l’échéancier avait été respecté et si les travaux effectués étaient de qualité, par exemple, et faites des recherches (auprès de l’Office de la protection du consommateur) pour savoir si des plaintes ont déjà été formulées à son endroit.

5. Optez pour un couvreur qui est dans les affaires depuis longtemps, tant pour son expérience que pour la pérennité de son entreprise; les garanties ne sont valides que lorsque celle-ci existe.

6. Assurez-vous que l’entrepreneur possède une assurance responsabilité professionnelle; les ouvriers pourraient abîmer votre propriété par mégarde durant les travaux.

7. Choisissez un couvreur qui accepte d’être payé après l’inspection finale des travaux ou selon l’avancement de ceux-ci; ne payez jamais tout à l’avance.

Un dernier conseil : protégez votre investissement en signant un contrat en bonne et due forme indiquant les travaux, les matériaux, l’échéancier, le prix, les modalités de paiement, le numéro d’entreprise, etc.

5 bonnes raisons de visiter votre mécanicien ce printemps

Calcium, nids-de-poule, tempêtes de neige et de verglas… assurément, l’hiver est rude pour nos véhicules ! Vous n’avez pas encore pris rendez-vous pour une inspection printanière ? Voici cinq bonnes raisons de le faire :

1. Pour améliorer votre confort
Les conditions routières difficiles en hiver peuvent affecter votre voiture de diverses manières. Par exemple, le parallélisme des roues pourrait être déréglé, rendant ainsi votre expérience de conduite moins agréable.

2. Pour rouler en toute sécurité
Les abrasifs épandus sur nos routes durant l’hiver favorisent l’apparition de la corrosion, notamment au niveau des freins. Profitez donc du changement de pneus pour faire effectuer une inspection préventive qui assurera votre sécurité.

3. Pour faire durer votre véhicule
En plus de contribuer à désaligner les roues, ce qui use prématurément les pneus, la saison froide peut notamment endommager les pièces situées sous votre voiture et réduire l’efficacité des additifs de l’huile à moteur. Ce n’est pas un secret : un entretien régulier est la meilleure façon de maximiser la durée de vie d’un véhicule !

4. Pour réaliser des économies
Une inspection printanière permet de prévenir d’éventuels bris ainsi que de déceler et de corriger les problèmes mineurs avant qu’ils ne s’aggravent… et n’entraînent du coup de (très) coûteuses réparations !

5. Pour protéger l’environnement
Pression des pneus insuffisante, niveau d’huile trop bas, filtres encrassés, climatiseur défectueux… une voiture mal entretenue consomme plus d’essence, ce qui nuit à la fois à l’environnement et à votre portefeuille !

Enfin, qui dit véhicule bien entretenu dit tranquillité d’esprit… Et ça, ça n’a pas de prix !

L’inspection de fin de garantie est-elle nécessaire ?

La garantie de votre véhicule tire à sa fin ? Si oui, avez-vous pensé à faire inspecter ce dernier avant l’échéance ? Au cas où vous hésiteriez, voici deux arguments qui vous convaincront du bien-fondé de prendre rendez-vous pour cette inspection préventive !

1. Une sécurité à assurer
L’inspection de fin de garantie permet de dresser le bilan complet de l’état de votre voiture. Carrosserie, freins, suspension, système d’échappement, circuit de refroidissement, moteur… tout est soigneusement contrôlé. Vous obtenez ainsi un rapport détaillé des réparations à effectuer, urgentes ou non, s’il y a lieu. Au besoin, on vous recommandera également les travaux d’entretien à effectuer de façon préventive. Bref, l’inspection permet de déceler les problèmes mineurs et de prévenir des bris importants susceptibles d’entraîner des accidents et des blessures graves.

2. Des économies à réaliser
L’inspection a révélé certains problèmes ? Qu’ils soient mineurs ou majeurs, qu’ils nécessitent ou non une intervention immédiate, faites-les corriger sans tarder chez votre concessionnaire : votre véhicule étant encore sous garantie, les réparations seront effectuées aux frais du constructeur. Autrement dit, en demandant une inspection de fin de garantie, vous pourriez réaliser des économies substantielles, selon l’état de votre voiture.
Diverses garanties sont généralement proposées. La garantie complète «de pare-chocs à pare-chocs», qui est en vigueur pour une durée prédéterminée ou un nombre de kilomètres donné est habituellement suivie d’une garantie pour le groupe motopropulseur (ce qui baigne dans l’huile, comme le moteur et la transmission). Des garanties peuvent aussi s’appliquer pour la peinture ou la corrosion prématurée, par exemple. Référez-vous au manuel du propriétaire pour en connaître les détails… et pour prendre rendez-vous au bon moment !

Pourquoi est-il important de vérifier les liquides au printemps ?

Lubrifier, refroidir, nettoyer… les divers fluides jouent plusieurs rôles primordiaux pour la «santé» de votre moteur. Et comme la mécanique de votre véhicule est abondamment sollicitée en hiver, il est important de vérifier l’huile à moteur et les autres liquides lorsque le temps s’adoucit afin qu’ils conservent toute leur efficacité et soient présents en quantité suffisante !

L’huile à moteur
L’huile à moteur est soumise à d’importantes variations de température durant la saison froide. Ces écarts sont propices à la formation d’humidité, ce qui peut nuire à l’efficacité des additifs et diminuer les propriétés lubrifiantes de l’huile. Voilà pourquoi il est important de procéder à une vidange chaque printemps, et ce, même si vous ne roulez pas beaucoup pendant l’hiver. Par ailleurs, si vous utilisez une huile conçue pour affronter le froid extrême, celle-ci doit être remplacée au printemps par un lubrifiant davantage adapté aux conditions estivales.

Les autres liquides
En été, le liquide de refroidissement permet d’éviter que le moteur surchauffe. Il est donc des plus judicieux de le vérifier avant que la canicule ne sévisse. Pour préserver les diverses pièces mécaniques aussi longtemps que possible, les liquides de frein et de servodirection doivent eux aussi être soigneusement contrôlés, votre mécanicien veillera notamment à ce que leur niveau soit suffisant pour qu’ils puissent remplir leurs fonctions de façon adéquate.

Enfin, pensez à jeter un œil du côté du réservoir de liquide lave-glace : l’aviez-vous rempli après la dernière tempête de neige ? N’attendez pas d’en avoir grand besoin pour le découvrir !

Procédez au grand ménage de votre auto en 6 tâches faciles !

Le retour des beaux jours est sans contredit le moment parfait pour nettoyer votre voiture de fond en comble. Prêt à vous lancer ? Voici un petit aide-mémoire des principales tâches à effectuer :

1. Alléger la voiture : sortez du coffre tout ce dont vous n’avez pas besoin durant la belle saison (pelle, grattoir, balai à neige, sacs de sable, etc.) et retirez l’équipement hivernal (le porte-skis, par exemple) qui alourdit inutilement votre voiture. Plus léger et aérodynamique, votre véhicule consommera moins d’essence.

2. Passer l’aspirateur : rangez (ou jetez, selon le cas) tout ce qui traîne dans la voiture, sortez les tapis, puis passez l’aspirateur pour enlever la poussière et le gravier accumulés durant l’hiver.

3. Nettoyer les tapis : débarrassez les tapis des taches de calcium à l’aide d’un mélange de vinaigre (1 tasse) et d’eau chaude (4 tasses) et d’une brosse dure.

4. Laver les surfaces intérieures : utilisez un chiffon humide et des produits adaptés à chaque type de surface (cuir, tissu, etc.) pour nettoyer le tableau de bord, les sièges, les portières, les accessoires.…

5. Lustrer la carrosserie : rincez en profondeur, puis lavez de haut en bas et d’avant en arrière (toit, capot, coffre, portières, pare-chocs, roues, jantes) avec un produit conçu pour cette tâche (qui ne risque pas d’endommager la peinture). Notez qu’il est préférable de travailler par temps nuageux.

6. Laver les vitres : nettoyez les vitres à l’aide d’un produit spécialisé ou d’une solution maison (le mélange utilisé pour laver les tapis, par exemple).

La ferme Élégante se paie la traite

Grâce au Programme d’investissement pour fermes laitières (PIFL) du gouvernement canadien, la ferme Élégante située à Dudswell a reçu une subvention de 194 000 $ qu’elle a investie dans l’achat de trois nouveaux robots de traite. La députée de Compton-Stanstead et ministre du Développement international et de la Francophonie, Marie-Claude Bibeau, s’est rendue sur place mercredi dernier le 14 mars afin d’observer cette nouvelle technologie à l’œuvre.

Envolé comme des petits pains chauds
« Le PIFL est un programme de subventions pour aider les fermes laitières à se moderniser », explique Mme Bibeau. « Ça fait suite entre autres à la signature de l’Accord de libre-échange avec l’Europe » entré en vigueur le 21 septembre 2017. Ce sont des sommes de 250 M$ qui seront mises à disposition des producteurs laitiers et de 100 M$ pour les transformateurs.

La ferme Élégante, détenue par Pierre-Paul Boulet et Chantal Fortier, a donc sauté sur l’occasion et a présenté sa demande de projet. Elle est l’une des rares à avoir obtenu du financement dans le cadre de la première phase du plan quinquennal qui s’étirera jusqu’en 2022.
« C’est allé vraiment vite parce qu’il y a eu tellement de demandes de la part des producteurs qu’il a fallu fermer l’appel de propositions rapidement », relate la députée-ministre. « Mais c’est le premier appel d’une série. Les 250 M$ n’ont pas encore été tous octroyés. On a dit : attendez. On ferme. On va gérer et analyser ces projets-là qui ont été reçus. On a été victimes de notre succès, je dirais. Mais c’est une bonne nouvelle. »

Des robots intelligents
Avec les nouveaux robots, les vaches se rendent elles-mêmes se faire traire trois fois par jour. Ceux-ci transmettent par la suite les données individuelles des vaches à un système central contrôlé par le producteur.

Julien Deladurantaye est le neveu de M. Boulet et employé de la ferme. « Avec les anciens robots, on avait sensiblement le même logiciel, mais on n’avait pas toute la gamme de données qui sont maintenant incluses dans le nouveau. Là, je peux avoir accès à toutes les vaches de l’étable individuellement en quelques clics, puis aller voir tout leur historique autant sanitaire, que productif. Combien elle a eu de veaux, à quelle date ? Les vaches portent un collier. Sur chaque collier, j’ai une puce émettrice qui est détectée par le robot. Chaque fois que la vache passe dans le robot, il collecte les données. Si mettons, elle a une baisse d’activité puis une baisse de rumination, il nous dit : “Celle-là est peut-être malade.” Si à l’inverse, elle a une hausse d’activités puis une baisse de la rumination, là elle a une chaleur. »

Marie-Claude Bibeau ajoute que « le secteur laitier s’est rendu tellement spécialisé. Ce sont maintenant des entrepreneurs puis c’est des gens qui sont super compétents dans les technologies. » M. Deladurantaye complète : « Je pense que, de plus en plus, l’agriculture est appelée à être “intelligente”. Pour pouvoir être de bons gestionnaires, il faut avoir de l’information sur notre troupeau pour pouvoir agir rapidement. La gestion va être simplifiée, puis avec une gestion simplifiée, on est capables d’avoir une meilleure production. »

Une ferme centenaire
La ferme Élégante possède un cheptel de 110 vaches. Pierre-Paul Boulet représente la quatrième génération à exploiter le site depuis 1908. À ses débuts, l’exploitation agricole avait une superficie de 80 acres, alors qu’elle est aujourd’hui de 1600 acres. Il s’agit maintenant d’une ferme diversifiée avec, entre autres, une cabane à sucre familiale.

En plus de la députée-ministre Bibeau, on retrouvait parmi les visiteurs Mariane Paré, mairesse de Dudswell, ainsi que la directrice générale de la municipalité, Marie-Ève Gagnon.

Avez-vous votre fermier de famille?

Alors que la période des semis est déjà bien entamée, l’arrivée du printemps constitue également le moment d’inscription aux paniers de légumes bio. Dans la région, ils sont une douzaine de producteurs à offrir cette formule citoyenne qui gagne en popularité.

Le concept des paniers bio vient d’une initiative de l’organisme environnemental québécois Équiterre, implanté en 1995. Le fonctionnement est des plus simples : en s’abonnant auprès d’un producteur maraicher participant, le client reçoit chaque semaine en cours de saison un panier de produits frais et locaux déposé à un point de chute prédéterminé. Cette façon de faire s’inscrit dans le cadre du réseau d’Agriculture soutenue par la communauté (ASC).

« C’est pour ça que c’est soutenu par la communauté, parce que les gens prennent une part du risque avec le producteur », explique Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au CLD du Haut-Saint-François. « En s’abonnant, ils payent le producteur, ce qui fait qu’il a de l’argent dès le début de la saison pour acheter des semences, chauffer les serres, payer des employés. » Le paiement à l’avance constitue une forme de partenariat avec le client, qui donne alors au producteur le mandat de lui produire des légumes frais et locaux.

Beaucoup de nouveaux joueurs sont venus s’ajouter à l’offre, ces dernières années, face au succès de la recette. « Il y a un engouement depuis quelque temps.Voilà cinq ans, il y en avait peut-être juste deux ou trois fermes qui offraient des paniers », relate M. Pouliot. « C’est là pour rester parce que le phénomène de savoir d’où viennent les aliments va en augmentant. Les gens deviennent plus sensibles à ça. »
On n’a qu’à se rappeler la publication d’un bilan de la santé publique en février dernier qui dévoilait que des framboises contaminées en provenance de Chine avaient rendus malades des centaines de Québécois en 2017.

« Au Québec, même ce qui est bio est souvent importé », déplore le conseiller agroforestier. « C’est dur de trouver des légumes bio du Québec dans les épiceries. Souvent les producteurs bio ne sont pas à gros volume, ce qui fait qu’ils ne sont pas capables de fournir les Sobeys de ce monde. »

M. Pouliot rappelle que l’agriculture de proximité est un mode de vie et que les producteurs ne vivent pas dans l’abondance. Plusieurs d’entre eux doivent occuper d’autres emplois en parallèle. « Ceux qui ont réussi, souvent c’est parce qu’ils ont soit pas eu à acheter une grande terre, qu’ils ont été chanceux et qu’ils en ont trouvé une petite ou qu’ils ont loué assez longtemps pour atténuer les coûts fixes et être capables de se monter une clientèle. »

Au fil des ans, la formule des paniers bio a évolué pour devenir un produit flexible et avantageux pour le client. Si, au début, leur contenu était plutôt fixe et figé, une diversification du choix et des possibilités s’est ajoutée depuis. « Il y a vraiment encore beaucoup de place pour ça. On est loin d’avoir couvert le marché », termine Marc-Sylvain Pouliot.

Producteurs de paniers de légumes et fruits en ASC
Dans le Haut-Saint-François, ils sont 13 producteurs à offrir la formule des paniers bio. Les Jardins de Bury, Champéfruit et la ferme du Coq à l’Âne sont situés à Bury. La ferme La Base est à La Patrie, tandis que Croque-Saisons se trouve à Lingwick et Les Jardins de Sébastien, à St-Isidore-de-Clifton. Finalement, Cookshire-Eaton a son lot de producteurs bio avec Le Bastion vert, Le Jardinier déchainé, Les Hôtes épinettes, Les Jardins des Bocages, La JoualVert, Les Légumes Korzina et Les Maraîchers de l’or vert.

Le PDZA passe en phase 2

Dix-huit mois après son adoption, le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) vient de compléter sa première phase d’une série de trois. D’ici 2021, le plan d’action en prévoit deux autres qui engloberont, par exemple, le soutien aux marchés publics et aux abattoirs régionaux. Marc-Sylvain Pouliot, qui est responsable de la mise en œuvre du Plan, nous éclaire sur ce qui a été accompli et ce qui reste à faire.
Phase 1
Une des premières actions complétées fut la mise en place du comité de suivi du PDZA, qui veille à son application. En bonne partie, ceux qui se retrouvent aujourd’hui à siéger sur ce comité furent les mêmes qui ont veillé à son élaboration pendant plus de 18 mois, en 2015-2016. M. Pouliot se réjouit de cette continuité. « Ils veulent que ça avance. C’est un comité qui est impliqué et qui amène des bonnes idées. Ils n’ont pas peur de discuter. »

Dans un désir de développer les capacités entrepreneuriales, le PDZA a tenu le Forum agricole et forestier du Haut-Saint-François. L’événement avait réuni une centaine de personnes à East Angus au début du mois de février. La formule du forum, plus conviviale, avait été privilégiée à celle des formations régulières.

C’est également au cours de la phase 1 que le site internet du CLD fut mis à jour pour inclure un nouvel onglet Agriculture et foresterie, le tout dans le but d’avoir un guichet unique d’accompagnement. Cette ressource en ligne répertorie par exemple les programmes de subventions ou, encore, des cartes de potentiel agricole des sols de la région.

Nouveauté
Le lancement officiel de la plate-forme L’ARTERRE a eu lieu le 9 mars dernier dans le cadre du congrès de la Fédération de la relève agricole (FRAQ). Il s’agit d’un service de maillage axé sur l’accompagnement et le jumelage entre aspirants-agriculteurs et propriétaires. Le service privilégie l’établissement de la relève par la reprise de fermes, l’acquisition ou la location d’actifs. Le conseiller en développement agroforestier au CLD donne un exemple. « Il peut y avoir des jeunes qui aimeraient se lancer en production laitière, mais qui ne veulent pas acheter tout de suite. Ils pourraient alors être partenaires sur une ferme, le temps d’acquérir l’expérience. »

Une visite sur le site permet, entre autres, de visualiser une banque de terres disponibles présentées sous forme de fiches. Le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ) assume la coordination provinciale du service, auquel la MRC adhère. Un agent de maillage local devrait d’ailleurs être en fonction dès le mois d’avril.

« Ça, je pense que ça répond à un besoin », admet Marc-Sylvain Pouliot. « Depuis que je suis là, j’ai répondu tant bien que mal aux demandes que j’ai eues. J’étais un peu mal pris parce que je n’avais pas nécessairement de choix d’un bord [producteurs] ou de l’autre [relève]. Plus la banque sera bien garnie, plus ça va être facile de faire des jumelages. Beaucoup de gens attendaient après ça. Ça va être une bonne chose. »

Complémentaire à L’ARTERRE, sera la banque d’opportunités. « Ça va être un peu un gros Kijiji, mais spécifique à l’agricole en Estrie. Ça aussi ça va être intéressant » complète le conseiller.

Une aide commune
Le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) vient d’annoncer la quinzaine de projets retenus pour la région de l’Estrie. Comme les différentes MRC estriennes ont également eu à développer un PDZA qui leur était propre, celles-ci ont mis en commun leurs ressources financières et techniques pour former une entente sectorielle de développement (ESD) bioalimentaire. Les signataires de cette entente comprennent les MRC de Coaticook, Memphrémagog, des Sources, du Granit, du Haut-Saint-François et du Val-Saint-François, en plus de la Ville de Sherbrooke, du MAPAQ et de l’UPA Estrie. L’aide financière accordée est de 673 907 $ jusqu’en 2021.

Prochains dossiers
Ce jeudi 22 mars, le Syndicat des Producteurs forestiers du Québec présentera les résultats du potentiel économique de récolte et de culture de produits forestiers non ligneux (PFNL) sur le territoire du Haut-Saint-François. L’inventaire terrain a été réalisé à l’été 2017 par la coopérative de solidarité Cultur’Innov. Marc-Sylvain Pouliot précise « qu’il y avait déjà des cartes théoriques des endroits où il pouvait y avoir des PFNL. Cultur’Innov est allé sur le terrain faire des virées pour valider concrètement les croisements avec les banques de données. »

Dans sa mission de soutenir les marchés publics locaux, le PDZA a organisé une rencontre des quatre marchés de la MRC, soit ceux de Lingwick, Westbury, Sawyerville et Scotstown. L’expérience sera répétée à la fin de la saison 2018. « On est quand même chanceux d’avoir quatre marchés publics », estime M. Pouliot. « Ils sont aussi bien répartis sur le territoire. Un producteur local a accès à un marché proche. Ça reste des jeunes marchés, donc c’est normal qu’il y ait moins d’affluence pour le moment. »

Le soutien du développement et de la diversification des abattoirs régionaux demeure un dossier prioritaire, particulièrement suite à l’incendie de l’Abattoir Rousseau à Lingwick. « Disons que ça a accéléré le processus », admet le conseiller en développement agroforestier. « On continue d’étudier différentes options et de mettre beaucoup d’énergie là-dessus. » L’Abattoir boucherie Desmarais à Weedon demeure le site le plus intéressant et celui avec le plus de potentiel dans la région pour une conversion d’abattoir de proximité en un de certification A1. « Ça mérite plus d’analyse approfondie. C’est des gros sous tout ça », résume M. Pouliot.

Dans la foulée du projet de cannabis médical et de chanvre industriel à Weedon, le PDZA souhaite voir le développement de la filière des productions émergentes. Celui qui est responsable de la mise en œuvre du Plan termine en disant que « beaucoup de choses ont été entamées et ont mijoté en 2017. Ça va venir à aboutir cette année. 2018 sera une bonne année de réalisation. »

L’art de bien préparer sa production horticole

Émilie Turcotte-Côté pratique l’horticulture biologique sur la ferme familiale à Bury, depuis à peine trois ans. La jeune femme, agronome de formation, s’est montrée stratégique dans la préparation de son projet de telle sorte que sa production est pratiquement toute vendue avant même de planter les premiers semis.

Mme Turcotte-Côté produit principalement quatre sortes de courges ; spaghetti, butternut, délicata et poivrée. Le gros vendeur, admet-elle, est la courge spaghetti. Mais la production ne se limite pas à ce légume, il y a aussi les fraises d’été et d’automne, les melons d’eau et de miel, les cantaloups, les pommes de terre et sa passion, les fleurs. L’appellation Les Jardins d’etc reflète bien l’esprit dans lequel œuvre cette productrice à temps partiel. Au départ, explique-t-elle « je ne savais pas exactement ce que j’allais faire ; le nom Les Jardins d’etc me donne de la latitude. »

Mme Turcotte-Côté s’est portée acquéreuse de la ferme familiale en 2015. « Chez nous, la ferme familiale c’est de mère en fille », lance-t-elle en souriant. Si Mme Turcotte-Côté ne savait pas quoi produire au départ, elle savait néanmoins comment s’y prendre pour choisir un ou des produits qui trouveraient preneurs. Notre productrice a contacté une coopérative américaine qui vend des produits biologiques Deep Root Organic Co-op, direction Whole Food USA pour vérifier qu’elles étaient leurs besoins. « Je me suis vraiment adaptée selon leur demande et c’était les courges, il n’en avait pas beaucoup. » La productrice entame la production de courges en 2016. À sa deuxième année de production, l’année dernière, Les Jardins d’etc ont vendu 600 boîtes de 40 livres l’unité pour un total de 24 000 livres soit 12 tonnes.

Émilie Turcotte-Côté applique la même approche pour l’ensemble de sa production fort variée. Bien que ça ne soit pas des contrats fermes, explique-t-elle, plusieurs ententes avec des producteurs et distributeurs sont établies. De fait, plusieurs produits des Jardins d’etc peuvent se retrouver dans les paniers biologiques offerts par des producteurs du Haut-Saint-François. « En horticulture, c’est la mise en marché qui est le nerf de la guerre. C’est important de bien se positionner. Les cultures que j’ai développées sont celles qui avaient une place », précise-t-elle.

Fleurs
Passionnée des fleurs, Mme Turcotte-Côté a voulu partager cette passion en développant le concept d’abonnement floral. « Je suis passionnée des fleurs. Ma grand-mère a toujours eu de grands jardins de fleurs et ma mère aussi. » La productrice a trouvé un coin pour développer une quarantaine de variétés de fleurs qu’elle vend en abonnement floral. « J’ai pensé à faire des abonnements pour des entreprises. » Pendant huit semaines consécutives, de la mi-juillet à septembre, elle livre tous les lundis un bouquet de fleurs à l’entreprise qui aura payé son abonnement. « Je vais porter le bouquet de fleurs tout arrangé avec le vase et je reprends l’autre. » À sa première tentative, l’an dernier, la productrice a obtenu une quinzaine d’abonnements soit dans des pharmacies, des bureaux d’avocats, de notaires, principalement des professionnels. « J’ai vendu des fleurs à deux fleuristes », ajoute-t-elle. Cette année, Mme Turcotte-Côté aimerait augmenter le nombre d’abonnements et dénicher un point de chute pour la vente de ses fleurs biologiques. L’ensemble de la production des Jardins d’etc est certifié biologique. Les personnes désireuses d’obtenir un abonnement floral peuvent composer le 819 832-3090.

Aide
Comment cette jeune mère de famille arrive-t-elle à conjuguer son travail d’agronome avec celui de productrice horticole ? Mais avec de l’aide. De son propre avis, elle est chanceuse. Son entourage lui donne un coup de main ; conjoint, père, mère, sœur, beau-père, belle-mère, beau-frère et autres contribuent au succès de l’entreprise. Il y a même quatre élèves de Formation en insertion sociale (FIS) qui mettent la main à la pâte à raison d’un avant-midi semaine en mai-juin et septembre-octobre. Un employé à temps partiel, en saison, contribue également à la bonne marche des opérations.

Tout ce beau monde se partage les tâches que ce soit entre autres les semis, le désherbage, la récolte qui peut se faire quotidiennement ou aux deux jours selon le type de production et bien entendu la grande récolte de courges. À l’aube de sa troisième année de production, Émilie Turcotte-Côté estime que l’entreprise va bien. Présentement en congé de maternité, l’agricultrice ne cache pas qu’elle aimerait, un jour, pouvoir y consacrer tout son temps, mais pour l’instant elle se plait à faire son travail d’agronome.

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