Première réserve internationale de ciel étoilé

La Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM) s’apprête à célébrer ses onze années d’existence. Sa création et son maintien jusqu’à aujourd’hui résultent du travail commun de plusieurs acteurs aux niveaux politique, commercial et citoyen.

La RICEMM a été inaugurée le 21 septembre 2007 et couvre un rayon de 50 km autour du parc national et de l’Observatoire du Mont-Mégantic, soit un territoire de 5500 km2. En tout, ce sont 34 municipalités des MRC du Haut-Saint-François et du Granit qui en font partie, en plus de la Ville de Sherbrooke. Une telle réserve a pour but de préserver un ciel sombre et étoilé la nuit, dans le but d’améliorer les performances de l’Observatoire.

Bien que l’objectif premier d’une telle réserve concernait un télescope, l’optimisation des sources lumineuses la nuit comporte son lot d’avantages pour la santé des humains et des animaux en plus de permettre des économies d’énergie. Il est de plus en plus démontré que l’éclairage artificiel interfère avec le rythme biologique des espèces animales (incluant nous) et même des végétaux. Du côté des humains, l’insomnie, la dépression et certains types de cancer affichent des corrélations avec la pollution lumineuse.

Pour contrer ces inconvénients, il convient de réduire l’intensité de l’éclairage extérieur nocturne, de l’orienter horizontalement ou vers le sol, de prioriser les couleurs chaudes (orangés) plutôt que celles froides (blanches et bleutées) et d’en limiter la durée.

Des initiatives locales brillantes
Depuis les débuts de la Réserve, plus de 3300 luminaires ont été remplacés dans 17 municipalités, ce qui permet une économie de plus de 200 000 $ par année. Au printemps 2014, la municipalité de Chartierville a installé de nouveaux lampadaires DEL de couleur ambrée. On se rappellera que, à ce moment, Hydro-Québec avait mis six mois avant de débrancher l’ancien système d’éclairage au sodium.

De son côté, la municipalité de La Patrie avait entre autres remplacé les lampadaires de sa rue principale par des lampes au sodium moins puissantes, mais dont le flux lumineux était mieux concentré. Ainsi, l’éclairage ne se dissipait plus vers le ciel ou sur les façades des maisons. Saint-Isidore-de-Clifton en est également à remplacer progressivement ses luminaires de même qu’à revoir l’éclairage de son garage municipal.

Le secteur commercial n’est pas en reste alors que des grandes chaines emboitent le pas dans la région. C’est le cas du McDonald’s d’East Angus et du IGA de Cookshire-Eaton. Les deux établissements présentent un éclairage adapté à la réglementation locale dans leur stationnement et sur leur bâtisse.

La MRC du Haut-Saint-François a bien entendu un rôle à jouer, elle qui a adopté un règlement de contrôle de l’éclairage extérieur et de la pollution lumineuse dès 2006. Elle offre d’ailleurs une formation aux électriciens de la région afin qu’ils deviennent des références pour les citoyens qui souhaitent conformer leurs installations. Réginald Goyette à Chartierville et CJS Électrique à Cookshire-Eaton sont deux exemples d’entreprises certifiées.

Tous ces efforts permettent à l’Observatoire du Mont-Mégantic de même qu’à la population du Haut-Saint-François de pouvoir admirer un ciel ponctué de beaucoup plus d’étoiles le soir venu. Cet été, trois activités d’observations se sont tenues à Ascot Corner, Dudswell et Cookshire-Eaton. Elles étaient animées par des représentants du Club des astronomes amateurs de Sherbrooke ou du parc national du Mont-Mégantic, qui fournissaient télescopes et information.

Quand le symphonique devient électrique

Chartierville présente la troisième édition du festival Musique aux Sommets du 17 au 19 aout prochains. Après une seconde édition qui revisitait l’œuvre des Beatles, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS) rendra, cette année, hommage au rock québécois en compagnie de Marc Hervieux et de Rick Hughes. En journée, les attraits du Haut-Saint-François seront mis en évidence par l’entremise d’activités, d’exposants et d’un défilé.

« Ce qui fait la marque du Festival, c’est d’avoir un orchestre symphonique », mentionne d’emblée le responsable des communications du festival, Jean Bellehumeur. L’intérêt de l’événement réside d’ailleurs à entendre un ensemble instrumental sortir du cadre traditionnel de la musique classique. Lors des deux éditions précédentes, M. Bellehumeur se rappelle que « ça a levé ! »

L’histoire risque de se répéter cette année alors que la fin de semaine s’ouvre le vendredi soir sur la représentation de la troupe sherbrookoise Le Groupe Show, qui réunit jusqu’à 55 artistes sur scène simultanément. La soirée du samedi verra la rencontre de l’OSS, de Marc Hervieux et de Rick Hugues sous le signe du rock québécois.

Avant de se décoiffer en soirée, les festivaliers auront l’occasion de découvrir Chartierville et sa région par le biais d’une foule d’activités. Du côté municipal, le Centre d’interprétation de la mine d’or, la côte magnétique et la galerie d’art André Philibert accueilleront les visiteurs. Les amateurs de plein air pourront faire de la randonnée en sentiers ou des balades en VTT. Le traditionnel défilé des municipalités réunira les chars allégoriques de dix localités de la MRC. Enfin, sur le site du festival, une vingtaine d’exposants seront réunis dans un village allemand où le passant pourra se procurer artisanat, kombucha et laine d’alpaga.

Les quatre spectacles de la fin de semaine se dérouleront beau temps, mauvais temps sous le grand chapiteau qui fait 150 pieds de longueur. Le groupe musical d’East Angus Deadly Daisies assurera l’animation en milieu d’après-midi le samedi. Dimanche, le spectacle de fermeture sera assuré par le Country Roll Band.

La Nuit du pont couvert; comme une volée de bois vert

La cinquième édition de La Nuit du pont couvert se tiendra du 18 au 19 aout à Gould, dans le canton de Lingwick. L’événement d’une durée de 24 h verra se produire une douzaine d’artistes, parmi lesquels on retrouve Bernard Adamus et Urbain Desbois. Au niveau local, l’homme de lettres Michel Vézina sera aussi de la partie.

Le pont McVetty-McKenzie se métamorphose en scène en plein air alternative lors des Nuits du pont couvert. Musique et littérature sont alors lâchées lousses dans un espace libre et irrévérencieux.
« Les artistes que nous avons invités sont des créateurs que nous admirons beaucoup », confient les organisatrices Emilie Dostie et Marie-France Lafaille. « Ils sont libres, intelligents, désinhibés, sensibles et, bien au-delà de la capacité, ont le désir et la nécessité de créer. Pour nous, ils incarnent l’essence de La Nuit du pont couvert et nous avons envie de créer un moment singulier avec eux » et avec le public.

Avant les performances musicales en soirée, l’après-midi reste fort occupé avec un marché d’artisans ainsi que des ateliers de danse, de musique et de mosaïque. Les festivaliers sont invités à camper sur place avec leur tente.
La soirée de lancement de la programmation a eu lieu en début de saison au Boquébière de Sherbrooke. Pour l’occasion, un vernissage des plus belles photographies des quatre éditions précédentes était présenté. Plusieurs avaient été prises par des citoyens de la région, que ce soit Manon Rousso, Martin Mailhot ou Josée Bolduc.

La Nuit du pont couvert met 750 billets en circulation pour l’édition 2018 qui débutera à 13 h, le samedi 18 aout. Il est possible de s’en procurer en ligne au www.lanuitdupontcouvert.com, qui détaille également la programmation complète. Autrement, le salon Le Buvard, La Ruée vers Gould de même que le magasin général Morin de Lingwick en vendent directement à leur comptoir. L’événement est une présentation du Centre culturel Oscar-Dhu de Gould.

Reconnaissance de l’implication communautaire

Les responsables de la Corporation de développement communautaire (CDC) du Haut-Saint-François ont profité des célébrations du 15e anniversaire de l’organisme pour rendre hommage à cinq personnes soulignant leur grande implication communautaire. Outre la remise d’un bouquet de fleurs, elles sont reconnues comme membre à vie de la CDC. Nous retrouvons de gauche à droite la directrice de l’organisme Jinny Mailhot, en compagnie des lauréats soit France Lebrun, présidente de la CDC, Andrée Larrivée, coordonnatrice à La Passerelle, Mélissa Lessard, présidente de La Passerelle, Gilles Denis, propriétaire du IGA Cookshire Famille Genest-Denis, et David Fournier, directeur général à la Ville de East Angus. Tous se sont impliqués sous une forme ou une autre et démontré une grande disponibilité pour contribuer à faire une différence dans le Haut-Saint-François.

Troisième semaine de grève à Cookshire-Eaton

Le conflit de travail qui oppose la Ville de Cookshire-Eaton au syndicat des travailleurs municipaux entre dans sa troisième semaine. Une seconde rencontre de médiation entre les deux parties est prévue ce jeudi, faisant suite à la réunion mensuelle du conseil municipal de lundi.

Les tensions semblent quelque peu s’être apaisées suite à la nomination d’un médiateur après que le ministère du Travail eut interpelé le syndicat. Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, M. Denis Beaudin, accusait au départ l’administration municipale de parler « des deux côtés de la bouche » et de refus de négocier.

Anick Fredette, agente de bureau à la Ville et secrétaire du comité de négociations des employés, fait état des rencontres. « On a eu des avancements qui ont été faits, mais on n’a pas de propositions solides sur la table. » Le directeur général de la municipalité, Martin Tremblay, fait un constat similaire : « On a discuté sur bien des éléments, donc on est arrivé à certaines pistes de solutions qu’il faut rediscuter cette semaine. »

Des services interrompus
La grève générale illimitée a débuté le lundi 23 juillet et a pour points de litige la convention de travail, les augmentations de salaire et l’introduction d’une prime de départ à la retraite. Les employés de la municipalité de Cookshire-Eaton sont sans contrat de travail depuis décembre 2017. Des séances de négociations préliminaires s’étaient tenues dès février 2018.

Depuis deux semaines, la collecte des ordures résidentielles a vu sa fréquence réduite aux quatre semaines, tandis que celle des rebuts commerciaux se fait aux deux semaines. Il n’y a pas de collecte des matières recyclables. Le service estival de camp de jour avait maintenu ses activités une première semaine, avant d’être annulé pour la saison. Les animatrices ont depuis rejoint les piqueteurs face à l’hôtel de ville. La piscine et la bibliothèque sont fermées. Seuls les services essentiels et d’urgence sont maintenus pendant la durée de la grève.

Une fin de mandat prometteuse pour le député Bolduc

À l’heure du bilan marquant la fin de son mandat et de sa vie politique, le député de Mégantic, Ghislain Bolduc, est confiant de pouvoir faire de belles annonces avant son départ concernant l’Observatoire du Mont-Mégantic et de la route 257. « Tant que ce n’est pas finalisé, on ne peut rien annoncer, mais les discussions finales sont en cours », d’exprimer le député.

Concernant la route 257, les discussions vont bon train, souligne-t-il. Une rencontre devait se dérouler avec le comité pour faire le point et s’assurer que tous comprennent la même chose, d’expliquer M. Bolduc. Si tout va bien, la mise à niveau de la route 257 de La Patrie, Hampden, Scotstown, Lingwick et Weedon pourrait se faire sur plusieurs années. « Il va probablement y avoir une grosse étude générale plus des études spécifiques selon les tronçons qui seront à faire. » Il faudra vérifier où sont les ponceaux, leur état, s’il y a un ou des ponts et leur qualité et les fonds du chemin qui peuvent varier d’un endroit à l’autre. Enfin, plusieurs considérations devront être prises en compte, d’expliquer M. Bolduc.

Ce dernier mentionne l’implication financière des cinq municipalités qui apporte une nouvelle dynamique et qui a permis de relancer le projet. D’ailleurs, la façon de faire proposée par les municipalités pourrait s’inscrire dans un projet pilote. Les astres semblent bien s’aligner pour la réalisation de ce dossier. Il en est de même concernant la pérennité de l’Observatoire du Mont-Mégantic. « Nous avons fait ce que nous avions à faire, il reste encore quelques ficelles à attacher », de compléter M. Bolduc.

actualite

Valoris « Un dossier compliqué » – Ghislain Bolduc

Si les dossiers de l’Observatoire du Mont-Mégantic et de la route 257 semblent sur la bonne voie, il en est autrement pour le centre de valorisation des matières résiduelles, Valoris, situé à Bury.
« Ce dossier est très compliqué. J’ai de la difficulté à comprendre d’où on vient et où est-ce qu’on veut aller. On a mis sur pied une usine d’extraction de déchets et on en produit de moins en moins. La matière première pour alimenter l’usine est très variable, alors comment on fait ? C’est ça qu’il faut trouver », de laisser entendre le député Bolduc.

Ce dernier ne rejette pas l’idée de venir en aide, mais s’interroge sur la façon de rentabiliser le tout. « Il y a deux variables, la recherche et le développement, je n’ai pas de problème avec ça, mais il faut que la variable opérationnelle soit là. Si ça fonctionne, on peut faire de la recherche et développement. La question est : qu’est-ce qu’on doit faire pour rendre l’usine opérationnelle ? »

La demande formulée par les représentants de Valoris, son président et préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, pour obtenir la reconnaissance du volet recherche et développement ainsi qu’auprès de Recyc-Québec pour la partie extraite des déchets, ne semble pas poser problème aux yeux du député. C’est davantage le volet opérationnel et rentabilité qui l’inquiète. M. Bolduc admet que ce dossier ne sera pas réglé avant son départ. « Tout le ministère de l’Environnement et le MESI (ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation) les deux ministères sont au courant et les fonctionnaires vont rester là. Les dossiers sont bien accrochés », de préciser le député de Mégantic.

Rappelons que les représentants de Valoris ont demandé, entre autres, lors de la rencontre avec la ministre du MESI, Dominique Anglade, l’hiver dernier, la reconnaissance comme pôle d’innovation, comme centre de recherche ou un projet-pilote et faire partie d’une chaire de recherche.

Entente sectorielle de développement bioalimentaire

Le printemps dernier, les sept MRC de l’Estrie, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) et la Fédération de l’UPA-Estrie ont conclu une entente sectorielle de développement. L’annonce en a été faite récemment à Stoke. Près de 1 230 000 $ seront investis pour l’occasion et c’est la MRC du Haut-Saint-François qui a été choisie pour administrer l’entente.

Le partenariat vise à soutenir la réalisation de cinq projets issus des Plans de développement de la zone agricole (PDZA) de la région. Ainsi, les signataires investiront 1 228 907 $ sur une période de trois ans. Cet investissement permettra la réalisation de projets évalués à 2 178 793 $ et créera un effet de levier permettant de doubler la mise. Les sept MRC investissent collectivement 225 000 $ et contribueront également en mettant à profit leurs ressources humaines.

L’accord a, entre autres, pour objectifs le soutien à la relève pour les entreprises agricoles et le développement de la mise en marché des produits régionaux de l’appellation Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est.
Le préfet Robert G. Roy s’est dit honoré à l’annonce que le Haut-Saint-François administre l’entente. Il considère la MRC comme un leader en concertation régionale. « Nous coordonnerons un comité directeur très soucieux d’atteindre des résultats concrets. Les porteurs des cinq projets seront accompagnés et appuyés pour bien réussir leurs mandats respectifs. Nous ferons la preuve que travailler ensemble peut nous amener toujours plus loin. »
Le président de l’UPA-Estrie, François Bourassa, se réjouissait « que l’agriculture et l’agroalimentaire soient enfin reconnus par les MRC de l’Estrie et la ville de Sherbrooke comme le plus important moteur économique de notre région. L’adoption de plans de développement de la zone agricole dans tous les territoires de l’Estrie avait déjà permis cette prise de conscience. Cette entente nous permet d’aller encore plus loin par la mise en commun de nos ressources. »

Vernissage de Grégoire Ferland

L’artiste et auteur Grégoire Ferland avait récemment convié la population à une double soirée de lancement et de vernissage à son atelier de la rue St-Jacques à East Angus. Il dévoilait pour l’occasion l’installation Armoires du temps de même que le recueil de poésie Flamme allumée dans la neige.

Armoires du temps consiste en trois espaces représentant chacun une époque distincte. Le premier est la grande aire dans laquelle se trouvent ce que M. Ferland appelle ses «dinosaures». Les structures métalliques géantes peuvent également rappeler une molécule. Le visiteur est alors dans la préhistoire, quand le territoire était infini.

Les deux prochains espaces sont délimités par des centaines de cordes suspendues à une dizaine de mètres du sol. Le résultat peut rappeler une prison, voire un mur. Les cordes laissées lousses forment autant de lignes parallèles sans jamais se toucher. « C’est comme nous, les êtres humains », évoque Grégoire Ferland. « On est des millions, mais on ne se rencontre pas. Mais ils sont là. On vit en parallèle. »
Le second espace consiste au passé récent, celui de nos ancêtres. Des masques témoignent de la présence humaine, auxquels on a joint des objets aujourd’hui tombés en désuétude : un fanal à l’huile antique, des chandelles, une bâche en toile. On y retrouve également de la nature comme le bois et le foin.

Des miroirs emplissent le dernier espace. De loin, il ne semble rien y avoir. En arrivant sur place, on peut croiser sa réflexion. On se sait alors présent. À cet endroit, le plancher est recouvert de miroirs. En s’approchant du «gouffre», une impression de vide s’empare de nous alors qu’on ne voit que la réflexion lointaine du plafond déjà haut d’une vingtaine de mètres. La distance observée vient doubler la mise.

L’artiste vient résumer. « Il y avait ces trois choses-là qui m’intéressaient : les dinosaures avec le grand espace, notre passé et notre présent. Mais avec des parallèles. » Lors du vernissage, M. Ferland est là pour parler de sa démarche, sans entrer trop dans les détails. « On explique, mais il faut que les gens se laissent aller. Il faut pas tout dire non plus. Il y en a qui voient autre chose. » La signification que donnent les observateurs est en fait très personnelle lorsqu’il s’agit d’œuvres abstraites. « Je suis toujours énormément surpris de la vision du spectateur. […] Quand tu regardes, tu construis. Puis quand tu construis, l’œuvre t’appartient. »

Celui qui est également auteur profite de l’occasion pour lancer son troisième recueil de poésie intitulé Flamme allumée dans la neige. L’ouvrage succède à L’âme ne dort pas, paru l’année dernière, et à Huhommiste qui date de 1984. Ses deux dernières œuvres sont publiées par la maison Alea Poetik, dirigée par sa fille. Une toile de M. Ferland vient illustrer la couverture. La peinture originale, qui fait environ trois mètres de largeur, est exposée sur le mur de l’ancienne église.

Grégoire a progressivement transféré son atelier de Montréal vers East Angus entre 2006 et 2008. Ses locaux actuels lui servent d’atelier et de galerie d’art.

Un duo classique rafraichissant

Deux concerts classiques gratuits avaient lieu coup sur coup à Cookshire-Eaton au courant du mois de juillet. Le premier faisait partie de la série Orford sur la route du festival Orford Musique, qui offrait une dizaine de représentations en Estrie. Le seul arrêt dans le Haut-Saint-François s’effectuait à l’église Trinity, qui était pleine à craquer pour l’occasion.

La mairesse Sylvie Lapointe a ouvert la soirée en rappelant à quel point la population était choyée d’avoir accès à une offre musicale d’une telle qualité. Le second concert était le premier pique-nique classique de la Maison de la culture John-Henry-Pope. Le temps incertain de la matinée a forcé la tenue de l’événement au deuxième étage du Victoria Hall. Une cinquantaine de mélomanes étaient présents pour entendre un quintette de cuivres dirigé par Robin Doyon, à la trompette. Venaient compléter l’ensemble Christian Beaucher au cor, Martin Ringuette au trombone, Jean-Philippe Dutil au tuba, et Stéphane Beaulac à la trompette.

John-Henry Pope a maintenant son exposition

La Maison de la culture John-Henry-Pope dévoilait récemment l’exposition du même nom. Celle-ci rend hommage à l’homme d’affaires et au politicien à travers une série de panneaux d’interprétation situés à la salle communautaire de l’Église anglicane St. Peter. L’accès est gratuit et se fait par l’intermédiaire de la Maison de la culture qui est ouverte de 9 à 17 h, tous les jours jusqu’à la rentrée des classes. L’église St. Peter était toute désignée pour recevoir une telle exposition, alors que le premier mariage qui y fut célébré fut celui de la fille de M. Pope. Des vitraux témoignent d’ailleurs du legs de la famille au lieu de culte. L’exposition est une réalisation de la firme Pittoresco, de Sherbrooke, avec comme partenaire le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François.

La SADC dévoile un magazine et un site web

La Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) du Haut-Saint-François lançait récemment le magazine Récolte. La revue annuelle se veut le prolongement du Répertoire des produits agroalimentaires de la région qui était imprimé en version papier et qui est dorénavant accessible en ligne. Le dévoilement s’est tenu lors d’un Marché de la petite école du canton de Lingwick.

Plus de 3000 exemplaires du nouveau magazine ont été mis en circulation auprès des municipalités, des bureaux d’information touristique, des restaurants et des quatre marchés publics de la MRC. Récolte met en valeur les produits ainsi que les producteurs agroalimentaires de la région sur une vingtaine de pages. Le tout est distribué gratuitement et bilingue.

En 2009, la SADC lançait son premier Répertoire des produits agroalimentaires du Haut-Saint-François, sous la forme d’un petit guide envoyé dans tous les foyers. Produit tous les deux ans, l’outil devenait rapidement désuet, comme le nombre de producteurs a doublé entre la première et la quatrième édition. La nécessité d’une version numérique se faisait attendre, alors que plusieurs personnes disaient vouloir encore de l’imprimé.

« Les gens aiment ça aussi consulter des outils papier », d’exprimer Isabelle Couture, directrice des communications à la SADC. « Donc, on a décidé de faire un beau magazine, beaucoup plus attrayant qu’une simple liste de producteurs. On voulait aller plus vers l’humain pour présenter nos producteurs. » Le magazine vient propulser le Répertoire qui est maintenant passé en ligne. Le site web www.agroalimentairehsf.com regroupe plus d’une centaine de producteurs locaux qui font de la vente au public.

L’édition 2018 du magazine regroupe une foule de collaborateurs, dont l’agricultrice Sylvianne Bégin, l’érablière Nouvelle génération et les As du fumoir. Le président de la SADC, Richard Tanguay, était fier des initiatives faites par l’équipe. « Je félicite les travailleurs de l’organisation. Ils ont eu la brillante idée de mettre en place un magazine – ce qui est très rare dans notre petite région – qui est d’une qualité exceptionnelle. Je vous encourage beaucoup à en prendre connaissance et surtout à aller voir sur le site internet pour tous les producteurs de notre région. »

La prochaine édition de Récolte est attendue pour le printemps 2019.

Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC)

Le lancement des activités de la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC) s’est tenu en début de saison au Bumper to Bumper à East Angus. Le projet regroupe une douzaine de jeunes âgés de 14 à 17 ans et le promoteur en est le Carrefour jeunesse-emploi (CJE). Pour l’occasion, les travailleurs en herbe servaient à la population des hot dogs en plus d’offrir la possibilité de faire laver sa voiture.

Le programme, auparavant connu sous l’appellation de Coopérative jeunesse de services (CJS), a fait peau neuve cette année, tout en conservant son offre de base. Véronick Beaumont est agente de projets et de communication au CJE. « On offre les mêmes services. Ça reste la même clientèle de jeunes qu’on vise pour qu’ils se lancent en affaires. » La liste des services offerts va de la tonte de pelouse à la peinture, en passant par l’entretien ménager et le lavage de voitures. D’ailleurs, le local du lave-auto était situé au Centre culturel de East Angus et prêté par la Ville.

« Aller faire la tondeuse, c’est une chose, mais ils doivent tous gérer l’entreprise », ajoute Mme Beaumont. « Donc, tous les flux de trésorerie au niveau du comité finances, la planification des horaires avec le comité des ressources humaines, etc. C’est vraiment une entreprise en bonne et due forme. » L’équipe était chapeautée par deux coordonnatrices : Frédéryk Johnson et Sarah Bilodeau.

La saison du CIEC arrive déjà à sa fin, le programme n’étant que de sept semaines pendant la période estivale. Néanmoins, il s’agit d’un projet annuel qui implique les jeunes de la région. Xavier Parent en était à sa première participation et, plus largement, à sa première expérience de travail. Il avait été mis au fait de la coopérative par l’entremise de son frère ainé, qui y avait pris part dans les années antérieures. De son côté, Cédric Charest-Lussier participait, entre autres, au CIEC dans le but d’aider autrui. L’étudiant de 14 ans a aussi comme projet de se ramasser de l’argent en vue de l’obtention de son permis de conduire.

Le marché aux puces récolte une somme record

La huitième édition du marché aux puces de Chartierville, tenu lors de la fin de semaine de la Fête nationale, a permis d’amasser plus de 6 500 $500 $. Depuis ses débuts, l’activité a remis plus de 30 000 $ à la Société canadienne du cancer. Une vingtaine de bénévoles a veillé au bon déroulement du bazar, dont les articles proviennent de dons matériels offerts par la population tout au long de l’année. Le marché éphémère prenait place au sous-sol communautaire, à proximité du site de festivités de la Saint-Jean-Baptiste.

Le Bar Centre-ville n’est plus à Cookshire-Eaton

Une page d’histoire s’est tournée à Cookshire-Eaton alors que le Bar Centre-ville, situé sur la rue Principale Est, est passé sous le pic des démolisseurs. Le bâtiment de trois étages, qui a été construit en 1850, s’appelait à l’origine le Osgood House. Situé à proximité de la voie ferrée, le complexe hôtelier a connu ses belles années à la fin 19e siècle début 20e. On raconte même que Maurice Duplessis aurait passé une nuit à cet l’hôtel.

A new roof for the village markets

At its first village market of the season, the Sawyerville Community Garden inaugurated its new wooden shelter. The new structure is meant to protect the local producers who come to sell their products during the Saturday markets, and will also be available for other activities of the Garden.

The organizer, Chantal Bolduc, was visibly satisfied with this new addition to the Garden. «It’s a great achievement. People are glad to see it. It’s welcoming.» Besides the village market, the shelter will also accommodate workshops and trainings, «whether about herbs, flowers, NTFPs, or mushrooms,» said Bolduc. NTFPs are non-timber forest products.
The new red roof will also be available for use by the public. Interested persons can rent the site, including the outdoor bread oven, electricity and running water, for private receptions such as baptisms or marriages. The funds thus received will be re-invested in the activities of the Garden.

«We work a lot with the materials that people give us, such as wood, gravel and straw,» said Bolduc. «I’m talking about donations of materials, but it took many human donations to assemble all of this here. It’s all volunteer work, what we’ve done here.»

The shelter, measuring a dozen metres long, can accommodate up to five producers simultaneously. The other exhibitors continue to use the canopies that have been used since the beginning of the Community Garden. These need to be assembled and dismounted for each market day.

Brenda Thomas and Suzanne Marrow of Légumes Korzina have been selling their fresh produce at the market for the past three years. They are among the lucky producers who were installed under the new shelter for the first time, alongside the Maraichers de l’or vert, the Fromagerie Caitya, and Le Sabot d’or farm. Thomas and Marrow were more than satisfied with their new roof, which does not risk to be blown away in the wind, as has already happened to them in the past.

Un nouveau toit pour les marchés villageois

Dans le cadre de son premier marché villageois de la saison, le Jardin Communautaire de Sawyerville en a profité pour inaugurer son nouvel abri en bois. La nouvelle structure aura comme fonction première de protéger les producteurs locaux qui viennent offrir leurs produits, en plus de servir aux autres activités du jardin.

L’organisatrice Chantal Bolduc était visiblement satisfaite du nouvel ajout du regroupement. « C’est une belle réussite. Les gens sont contents de le voir. C’est chaleureux. » Outre les activités du marché villageois, l’abri accueillera aussi des ateliers et des formations, « que ce soit sur les fines herbes, les fleurs, les PFNL, les champignons », énumère Mme Bolduc.

Le nouveau toit rouge sera également mis à la disposition du public. Les intéressés pourront alors louer le site, qui inclut four à pain, électricité et eau courante, à des fins de réceptions privées, comme des baptêmes ou des mariages. Les fonds recueillis sont alors réinvestis dans les activités du jardin.

« On travaille beaucoup avec les matières que les gens nous amènent comme le bois, la gravelle et la paille », mentionne Chantal Bolduc. « Je parle des dons matériels, mais il y a beaucoup de dons humains pour monter tout ça ici. C’est tout du bénévolat ce qui a été fait ici. »

L’abri, qui fait une douzaine de mètres de longueur, peut accueillir jusqu’à cinq producteurs simultanément. Les autres exposants continuent de recourir aux chapiteaux qui sont utilisés depuis les débuts du Jardin Communautaire. Ceux-ci doivent être montés et démontés lors de chaque marché.

Brenda Thomas et Suzanne Marrow, des Légumes Korzina, vendent leurs produits frais au marché depuis trois ans. Elles faisaient partie des producteurs chanceux qui étaient installés sous l’abri pour la première fois, aux côtés des Maraichers de l’or vert, de la Fromagerie Caitya et de la ferme Le Sabot d’or. Celles-ci étaient plus que satisfaites de leur nouvelle couverture, qui ne risque pas de s’envoler au vent, comme il leur est déjà arrivé par le passé.

Une chef au marché public de Westbury

La chef Véronique Carbonneau a profité de l’invitation du marché public de Westbury pour échanger avec les exposants et visiteurs pour refiler quelques conseils et surtout des recettes sur la façon d’apprêter les différents produits offerts. « Je suis ici pour inspirer. J’ai rencontré une dame qui ne savait pas quoi faire avec les fleurs d’ail. Je lui ai suggéré une dizaine de recettes. À une autre, je lui ai dit comment apprêter les échalotes rouges. Pour les radis, je lui ai dit de les essayer dans une poêle en fonte avec du beurre, c’est délicieux. À une autre, j’ai expliqué la façon de bien faire cuire la viande de chevreau. Je veux inspirer les gens pour qu’ils cuisinent différemment. J’écoute les gens et je leur suggère des recettes avec les produits qui sont offerts. Il y a une grande variété. Mon bonheur est de voir les gens partir contents », d’exprimer Mme Carbonneau. Nous apercevons Véronique Carbonneau donnant de précieux conseils.

LoneStarTick

LONE STAR TICKS

Vegetarians and cannibals don’t have so much to worry about, but devourers of non-primate meat, take note. Along with warmer climes, a new kind of tick is sweeping north through the New England states: the Lone Star tick. (Its proper name is Amblyomma americanum.)

Its bite can cause a person to develop an allergy to red meat such as beef, pork or venison. I’ve heard that has some vegans guiltily chortling.

The allergy can start out as a rash that appears three to six hours after eating, but it can progress to possibly life-threatening anaphylaxis. Symptoms may include swelling of the throat, trouble breathing, dizziness or fainting, and stomach pain, vomiting or diarrhea.

It sounds like a strange science fiction plot, but no, this is scientific reality. And yes, it’s been documented in Canada; in Quebec, even. Up from Mexico, from the southern States, through New England, the Lone Star tick is coming, and it’s a sly one. It agressively hunts down its prey – humans and other animals. It climbs to the ends of small branches or blades of grass, then grabs onto your leg as you pass by.

The tick requires a separate host to complete each of its three stages of life as a larva, then a nymph, and finally an adult tick. Larval and nymphal Lone Stars have been found feeding on birds and small mammals, and adults on larger mammals, often on white-tailed deer. But at any stage of their development, they can feed on us humans.

In sucking your blood, the tick also injects saliva into the bite, which carries with it a sexy little substance called alpha-gal. That’s short for oligosaccharide galactose-alpha-1,3-galactose. Suffice it to say that it is a mammal-based carbohydrate molecule present in non-monkey and non-human mammals, such as cattle, pigs and sheep.

Humans usually ingest alpha-gal without any problem, but when it appears in the bloodstream, the body fights back by developing antibodies. The tick bites painlessly, and often goes unnoticed, attached to its host up to a week until it is fully engorged with blood. Symptoms of alpha-gal infection usually develop a week or two after being bitten.

I’m told no treatment exists yet for this allergy, except to stop eating red meat of the non-primate varieties. So that brings us to prevention. As for other ticks, the principal preventive strategies are to avoid dense woods and brush, wear long pants and socks, use an insect repellant containing DEET, check for ticks after being outdoors, and carefully remove any you find. Lone Star ticks also like to feed on dogs and cats, so beware for your pets.

Look for the distinctive silvery white star-shaped spot on the back of the adult female tick that gives it its name. Males have various white streaks or spots around the margins of their backs.
If you have a rash, fever, headache, joint or muscle pains, or swollen lymph nodes within 30 days after a tick bite, see a doctor. You could have an alpha-gal meat allergy or some other kind of tickborne illness. The Lone Star is generous with its infections!

ART
In Perpetual Metamorphosis is an exhibit of art by Marie Cuerrier-Hébert at the Cookshire-Eaton Art Gallery. The art gallery and the tourist centre at the John-Henry-Pope Cultural Centre, 25 Principale West, Cookshire, are open from Tuesday to Sunday, 10 a.m. to 5 p.m. until September 2. Info: 819-578-4383, www.GaleriedArtCookshireEaton.com.

MARKET
The Sawyerville Community Garden’s Village Market is on Saturdays until September 22, from 10:30 a.m. to 1 p.m. Local fresh vegetables, cheese, honey, mushrooms, venison and more are available for purchase, accompanied by great good cheer and music. The Community Garden is at 70 Randboro Road. Info: Chantal Bolduc at chantalbolduc99@bell.net or 819-889-3196.

TAI CHI
Taoist Tai Chi practice sessions are on Mondays at 1:30 p.m. at Scotstown Community Centre, 101 Victoria W., or in the pavilion in the park if the weather is nice. Tai chi is also on Tuesdays at 6:30 p.m. at the Sawyerville Community Centre, 6 Church Street, or in the park near the dam if the weather is nice. All are welcome. INFO: Pierre, 819-875-1384.

August 12: OLD
See demonstrations and displays of heritage crafts and skills at the Old Fashioned Day at the Eaton Corner Museum on Sunday, August 12, from 1 to 5 p.m. Visitors can enjoy complimentary tea and scones, old time music, have a horse and wagon ride, and more. The Museum is located at 374 Route 253, in Eaton Corner, Cookshire-Eaton. The Museum is open Wednesday to Sunday, 11 a.m. to 4 p.m. in August, and on weekends during September. Info: 819-875-5256 or www.eatoncorner.ca.

August 10-14: PERSEIDS
Reserve ahead of time for an evening at the summit of Mont Mégantic observing the famous meteor showers with special presentations and obserations via a 24-inch telescope at the Popular Observatory. Important hint: Dress warm! Or without reservations, visit the Astrolab at the base of the mountain, observe the meteors via a 14-inch telescope, and see a presentation at the Cosmolab. For the schedule of activities and rates, visit the Astrolab’s website in English at http://www.astrolab-parc-national-mont-megantic.org/en/activities.perseids.htm

August 23: CORN
The annual corn boil by FADOQ Sawyerville is on Thursday, August 23, at 1 p.m. at the Sawyerville Community Centre, 6 Church Street, Sawyerville. Entrance: $5/person.

CHURCH SERVICES
United. At 10:30 a.m. are these services: August 12 at the Cookshire United Church, and August 19 at the Sawyerville United Church. Info: 819-889-2838 (listen to message).
Baptist. In Sawyerville, the Sunday worship service is at 9 a.m. in French, and 11 a.m. in English. Sunday school is at 10 a.m. in English and French. Info: 819-239-8818.
Anglican. At 10:30 a.m. are these services: August 12 at the St. Paul’s Church in Bury, August 19 at the St. Peter’s Church in Cookshire, and August 26 at the St. John’s Church in Brookbury. Info: 819-887-6802.
Do you have news to share? Call 819-300-2374 or email ra.writes@gmail.com by August 13 for publication August 22 and by August 27 for September 5.

Rosaly bouchard triathlon

Rosaly Bouchard participe aux Jeux du Québec

Rosaly Bouchard, 13 ans, d’East Angus, participera aux Jeux du Québec, qui se dérouleront à Thetford Mines du 27 juillet au 4 août. La jeune athlète a choisi le triathlon. Elle a travaillé fort pour obtenir sa qualification et a brillamment réussi. Rosaly participera à huit épreuves tout au long des jeux soit trois en triathlon et cinq en vélo de route.

Bâtir la capitale canadienne du cannabis à Weedon

Le jour même où le Sénat a voté en faveur du projet de loi C-45 visant à légaliser la marijuana, la firme MYM Nutraceuticals procédait à la première pelletée de terre de son projet de serres de cannabis médicinal à Weedon. La première phase comprendra deux bâtiments, soit une serre modèle de 3900 m2 et un entrepôt de 9300 m2 pour la transformation et le stockage. Les travaux seront achevés d’ici la fin novembre 2018.

Un maire fier
Au moment de l’annonce, on ne retrouvait que de la machinerie lourde sur le site de l’ancienne gravière Boisvert, au bout du 2e Rang Sud. L’emplacement était toutefois déjà clôturé et surveillé par des gardiens de sécurité. Le maire de Weedon, Richard Tanguay, ouvrait la conférence de presse. « Je suis très heureux de me trouver ici puisque c’est la vraie pelletée de terre. Aujourd’hui, on est ici pour se réjouir du début des serres. Pour les gens de Weedon, on commence une grande aventure, qui va se traduire par des investissements dans notre communauté et au niveau des routes. On espère bien, un jour, asphalter le rang 2 et voir la 257 dans un meilleur état. »
L’actuel maire de Weedon n’a pas manqué de rappeler le lot de scepticisme auquel a fait face le projet depuis ses débuts. « Ce matin, je suis content de dire que les pelles sont là, tout le monde est là et le travail est déjà commencé. Et ça va se poursuivre pour les deux prochaines années et pour longtemps. Donc, pauvres sceptiques, vous serez tous confondus ! J’espère que, demain, vous serez tous avec nous. »
« Je pense que le projet de Weedon, il dérange au niveau de la place, qu’il occupe dans le marché potentiel au niveau du Canada [et par] le fait qu’il se déroule dans un petit village, dans une communauté dévitalisée qui tente de se reprendre en main. Travaillons ensemble, solidairement, et nous réussirons à faire de ce projet un vrai exemple pour toute la province de Québec. »

Un travail d’équipe
Parmi les critiques du projet, on en retrouvait certains qui craignaient les répercussions négatives envers les autres entreprises locales dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre. M. Tanguay s’est montré rassurant. « On est conscients du problème et avec les organismes du milieu, je pense au CLD, à la SADC, à Emploi-Québec, aux commissions scolaires — on travaille déjà de concert pour essayer de trouver des moyens pour rendre notre territoire encore plus attractif et s’assurer que personne ne va avoir d’impacts négatifs des retombées de ce projet. »
MYM tend également la main aux institutions de la région. Rob Gietl, chef de la direction de MYM, a annoncé l’embauche de la Société d’histoire de Sherbrooke pour développer le concept de musée du cannabis, prévu dans les phases futures.

Fabian Garcia, directeur de Projet Weedon et ancien conseiller en développement économique de la municipalité, était ému au moment de prendre la parole. « Nous y sommes. On peut tous s’applaudir parce qu’on a tous eu une partie à faire là-dedans. C’est un beau projet. On a travaillé très fort pour le réaliser. »

Des citoyens curieux
La journée se terminait avec une rencontre d’information à laquelle était conviée la population. Ils ont été près de 200 citoyens à s’entasser dans le sous-sol du Centre communautaire de Weedon pour pouvoir s’adresser directement à l’équipe derrière le projet. En majorité, ceux qui prenaient la parole débutaient leur intervention en félicitant l’administration municipale et de MYM.
Diane Jalbert admet avoir été surprise du dénouement. « J’aimerais féliciter le maire. J’ai eu des doutes jusqu’à ce soir, jusqu’à la dernière seconde, que ce serait officialisé. » Gaston Brochu s’est adressé dans sa langue maternelle, l’anglais, aux trois représentants présents de MYM, en se disant fier du travail accompli jusqu’ici. Erick Factor, président exécutif de la firme, a été chaudement applaudi lorsqu’il affirma vouloir faire de Weedon la capitale canadienne du cannabis.

Certains citoyens ont tout de même exprimé leurs craintes de voir leur compte de taxes exploser avec la ruée vers l’or annoncée. Le maire Tanguay a rappelé que le projet de serres contribue déjà aux recettes de la municipalité et continuera de le faire. L’entreprise a dépensé 3 M$ à ce jour, entre autres pour l’achat de deux bâtisses logeant maintenant ses bureaux, sur une enveloppe totale de 200 M$.
La conseillère Maylis Toulouse, dont les photos illustrent la pochette de presse de Projet Weedon, était touchée de voir autant de gens se déplacer pour l’occasion. « Je trouve ça beau de voir un projet rassembleur. » Elle était également contente de voir que MYM prenait le temps de répondre aux questions des citoyens.

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